Photos : Alice Duffelcocotte et Paula Rhoïde.

mercredi 28 décembre 2011

Pause

Voilà quelques temps que je me demande si je vais continuer le blog, longtemps je me suis sentie votre humble obligée, déménageant de blog en blog pour avoir l'énergie de poursuivre. Beaucoup de blogueurs que j'appréciais ayant arrêté, ça m'avait attristée. Beaucoup des blogs que j'apprécie ont ralenti leurs publications. Alors, je pense que je peux à ce jour mettre ce blog en dilettante, sans que je ne manque. Je vous souhaite une année extraterrestre, ouais parce que quand on voit ce qui passe sur terre, ce n'est point trop engageant !
Et bonjour chez vous.

PS pour ceux qui ne seraient pas inscrit à la liste du dautenbon et qui voudraient avoir des nouvelles de mon travail plastique ou de plume faites le moi savoir pour ceux qui voudraient ne pas en recevoir en y étant inscrit faites le mois savoir itou !

mardi 27 décembre 2011

"Une tourniquette à faire la vinaigrette, un bel aérateur pour chasser les odeurs, un moule à gauffres...

Un pistolet qui chauffe"... Extrait de la complainte du progrès de Vian
Société de consommation quand tu nous tiens à la gorge.
Notre frigo a eu sept ans, il est mort donc, le vendeur nous l'avait dit à l'époque... Alors là, on est allés faire les boutiques d'électro ménager ! Chouette ! Euh, je suis ironique, hein ?
Le vendeur nous demande nos critères. Fred et moi en coeur :
-Qu'il dure le plus longtemps possible.
-Oh vous savez un frigo, c'est sept ans maintenant, huit si vous avez de la chance...
On fait le tour, on discute. J'explique que les bidules dans la porte pour les bouteilles, beurre, lait, oeuf, en plastique transparent ça casse trop facilement, tout ça, tout ça. Pis le vendeur me demande :
-Et l'esthétique, vous vous en fichez ?
Je lui ai dit tout à trac :
-Oui, de toute façon, on aura pas le temps de s'attacher.
Ça l'a fait marrer, c'est déjà ça !

Billet d'humeur (mauvaise l'humeur)

Après le flot de surconsommation, le flot des bonnes résolutions et des prédictions horoscopales à la mord moi le clito (pardonnez mon verbiage mais ça me gave). Quand je pense qu'il y en a qui gouvernait sous les présages de madame Irma ou de madame Soleil, je ne sais plus (je n'ai toujours pas la mémoire des cons), ça me déglingue et encore, cette année, il va y avoir le flot des hérétiques qui ne savent guère que Jésus étant né en six ou en quatre avant lui même, nous serons dans quelques jours non en 2012 mais en 2016 ou en 2020 !
Ce qui m'amène à vous lire un extrait de Formes de nature (édité chez Plume de carotte un éditeur que j'adore avec une vraie étique, pas de ceux qui font imprimer en Chine ou en Malaisie leurs bouquins parce que c'est moins cher, parce que ça rapporte plus de pognon; sauf lorsqu'il s'agit des livres traitant d'écologie (c'est la mode faut bien exploiter le filon), là, il passe par un imprimeur vert français (on prend aussi les lecteurs pour des cons, y'a pas de raison)). Les Plumes de carottes ne donne pas dans le "fast food littéraire".
Extrait :
"Savez-vous qe si l'on multiplie la taille du nautile par le nombre de ses tentacules et par le nombre d'or, on obtient précisément le dixième de la longueur de la base de la pyramide de Khéops ! Certains livres sont emplis de ces âneries prodigieuses qui n'expliquent rien !"
Le ton d'un des deux correspondant est donné, l'autre (Celui d'Eglantine Mangemoustache, me palpite moins) mais la moitié d'un bouquin qui me plait, c'est déjà énORme en soit ! Pourtant je serais prête à parier qu'on m'aurait d'avantage rapprochée de cette simili sorcière. Mais moi, je suis un indécrottable paradoxe, je suis émerveillée par la rigueur scientifique, peut-être parce que j'ai l'imaginaire prolixe et foutraque et que je suis incapable de regarder la réalité sans me mettre à rêver... Les opposés s'attirent (à ne pas confondre avec les opposés satires, rien à voir !).

dimanche 25 décembre 2011

C'est encore loin ?

Le printemps... D'ordinaire j'attends que l'hiver se passe, mais celui ci, j'en suis déjà lasse.
J'ai envie de flâner en caressant les graminées miaulant aux vents ; de croquer fraises et framboises et de regarder les nuages allongée dans l'herbe verte, de me vautrer au ras des pâquerettes pour lorgner la coccinelle équilibriste qui se balance tout au bout du brin de luzerne. Elle est drôle.
Je voudrais courir pied nu dans l'herbe avec ma robe rouge, j'ai l'air dedans d'un coquelicot dansant. Ah, courir après les papillons pour lire leurs ailes. Eh oui, "le papillon, ce billet doux plié en deux cherche une adresse de fleurs" (Jules Renard), pourquoi croyez vous que je cultive des fleurs, si ce n'est pour lire des mots d'amour ? Parfois, je l'avoue, je me dis que je croquerais bien un bout de leurs ailes poudrées pour savoir s'ils sont sucrés ou salés... C'est tentant toutes ces couleurs, les confiseurs sont moins inspirés... Ils sont sucrés, je serais prête à le parier mais quand je m'approche enfin et que je lis leurs couleurs, je n'ai plus envie de les grignoter, même un tout petit peu, c'est qu'ils ne voleraient plus après ! Alors, je les dévore juste des yeux ces amuses bouches colorés avant de croquer un gros morceau de paysage, j'ai le regard gourmand au printemps.
L'hiver ce n'est pas pareil, je regarde les arbres, sève rentrée, feuilles tombées, carcasses dépouillées dans un ciel morne et gris... Toute étonnée en songeant qu'ils éclateront en verdure au printemps, et leurs nouveaux apparats feront bleuir le ciel. Les hirondelles posées sur les fils électriques mimeront des partitions que jamais je ne saurais lire.
Je veux bien mourir un jour, puisqu'il le faut, mais pas au printemps. Je veux voir tous les printemps de ma vie, courir pieds nus dans l'herbe, coquelicot dansant, lisant les billets doux, tous frais sorti de leurs chrysalides, ces enveloppes où les chenilles semblent se métamorphoser en messagers d'Eros.
J'ai faim, j'ai faim de printemps. 

Noël me le rend "bien"

Ben oui, je ne l'aime pas et il me le rend bien, un air de fièvre, la goutte au nez, des picotements dans la gorge... Vous parlez d'un cadeau ! Ben, vivement 2012 !

samedi 24 décembre 2011

C'est pas Noël, c'est Byzance !

Ce matin, levée tôt (une habitude), j'ai pris mon petit déj préféré au lit, café noir (ça c'est un impératif, si je veux me coller les neurones en face des synapses), brioche et confiture maison (de coings, un régal).
Ensuite, je suis restée sous la couette avec un bouquin : le malaise de la culture de Freud, la quatrième de couverture m'a interpelée, Fred m'a d'ailleurs dit en la lisant "ça semble cadrer avec ce que tu penses depuis quelques temps"... Je demande à vérifier et je suis déjà pas mal interpelée par ce que j'ai lu, je fais une pause rêvasserie. Là, j'ai mon net book (pour vous déplier le fil de mes pensées matinales), petit homme ronflouille à côté de moi, j'étire l'instant, après j'irai voir le balai des mésanges depuis l'une des fenêtres de la maisons (elles virevoltent entre les mangeoires en chantant). Dix heures, c'est leur heure, mais elles prennent de plus en plus leurs aises, c'est plaisant.
Après ça, j’annoterai le vicomte pourfendu, je le prépare à l'enregistrement. Ce sera mon premier audio livre pour aveugles (enfin non voyant si l'on est politiquement correct, moi je ne le suis pas et le résultat étant le même, je ne vois pas ce que ça change de préférer "personne à mobilité réduite" à "handicapé" ou personne non parlante à "muet", je trouve même ça un brin ridicule).
J'aime beaucoup le vicomte pourfendu, et Calvino en général, et je suis toujours très étonnée de découvrir que ses œuvres soient difficiles à dégotter (on ne les réimprime pas à tous va, il m'a fallu longuement patienter pour m'offrir le chevalier inexistant et je n'ai jamais payé un livre de poche si cher !). Ce sera le prochain que j'enregistrerai.
Une fois délectée de mon énième relecture de ce livre, j'ouvrirai le vin, et je commencerai à songer à mon gratin de macaroni à la demi lyonnaise. Oui à la vrai lyonnaise c'est au beaufort, mais je vais remplacer ce dernier par du Saint Nectaire fermier qui se marrie parait-il à merveille avec le Saint Julien, je demande à voir. J'ai l'esprit curieux, c'est comme ça. Je commencerai à y songer en allant glaner dans mon jardin de quoi égayer la table et rentrer du bois pour faire un bon feu dans la cheminée... Bref, la journée sera une bonne petite journée comme je les aime, rempli de menus et grands plaisirs et c'est là que je me dis qu'aujourd'hui, c'est pas Noël, c'est Byzance ! (Oui, je sais, hormis (peut-être) le Saint Julien rien ne cadre avec le luxe et les fastes de cette cité; ces querelles byzantines et sa complexité alambiquée (quoi que je ne fasse pas un si mauvais procès à ce vin, au contraire, je n'en pense que du bien), mais il y aurait un brin d'ironie dans le choix de ma formule que ça ne m'étonnerait pas :-D). En tous cas, bonjour chez vous et joyeuse Byzance !

vendredi 23 décembre 2011

Ben oui, j'ai parfois

des goûts de luxe, une réminiscence de temps anciens ou le grand père de Fred (qui s'appelle Julien) nous servait des vins, mama mia, je ne vous dis que ça, Joye les dirait prétentieux, ils étaient juste délicieux.
Je suis allée faire une incursion dans notre placard à vin (oui, la cave ici a été comblée par les anciens proprios, on n'a donc pas de cave, dans la prochaine maison on pourra se passer de grenier mais point de cave), je dois dire que la maison est devenu pauvre... Mais j'ai bonne mémoire, c'est heureux :-D

Idée tenace

hier, je me suis réveillée une idée me trottant en tête : Gruaud Larose, généralement ces idées ne me quittent pas avant que je me sois recouchée et que j'ai dormi dessus. Alors j'ai astiqué la maison en priant saint Julien. J'ai dormi et j'y pense encore. Mais ce matin, le Gruaud Larose m'a fait songer à la Rose Picot, la Rose Picot... Et me voilà l'esprit égaré en plein Médoc (où je ne suis jamais allée, comme quoi) J'en étais donc à me dire que je brûlerais bien un cierge à la sainte Margaux et le cul de mes casseroles (que j'astiquais de bon matin) semblait me murmurer : "Oh brillons !"
Je sais c'est dramatique de faire un jeux de mots aussi pourave avec un aussi délicieux breuvage, mais bon, on ne se refait pas, n'est-ce pas ?

Oui, j'avoue, Jésus en langes immaculés sentant l'aubépine ne me fait ni chaud, ni froid mais le jour où on fêtera la Saint Julien en culotte de velours ou la Margaux en robe pourprée, je serais la première à avoir le coeur à la fête !

PS :  j'aime aussi les petits vins rouges, faut pas croire et notre bourse m'en remercie ! N'empêche que le neuf janvier, je m'ouvrirais bien un second cru de Gruaud Larose (cette dernière phrase est un message subliminal à l'attention de mon petit homme :-D).

NB : L'ennui c'est pas encore pour aujourd'hui.

jeudi 22 décembre 2011

Pas de temps pour l'ennui aujourd'hui

Je fais juste une pause-je-reprends-mon-souffle, parce que mon aspiro ne perd pas son aspiration mais moi si ! Surtout celle à faire le ménage (oui, c'est un leitmotiv dans mes billets, je sais et encore je ne le fais jamais plus que de raison !). Si j'avais le temps de m'ennuyer un brin, j'imaginerais le curieux voyage de la poussière au travers du tapis, parce que y'en avait plus dessous que dessus ! Mais je n'ai pas le temps, il faut que je boute la vaisselle sale hors de l'évier et que je parte à la chasse à la crasse quelque part du côté des sanitaires juste après. C'est bizarre parce que je n'ai pas le temps de m'ennuyer et pourtant je ne fais que des choses ennuyeuses !

mercredi 21 décembre 2011

Ennui. Essai 2

Ce matin, je ne savais par quel bout prendre l'ennui, alors cet après midi, j'ai décidé de l'attraper à bras le corps et l'ennui s'est effondré de tout son poids dans mes bras. Il a fondu en larmes,  fatigué.
-Être l'ennui, c'est pas une vie, tout le monde veux me tromper. Moi, j'aurais voulu avoir juste une fois, un ami fidèle qui m'aimerait tel quel, mais s'il le faut, je veux bien changer, pour avoir un ami, je ferai tout et même n'importe quoi. Dites moi, faut-il que je me fasse greffer quelque chose ou que je cultive des roses, que je change de coiffure ou de chaussures ? Que je me teigne les sourcils en gris souris ? Que faut-il faire ? Moi je ne sais pas, si vous le savez, dites le moi.

Il en avait très gros sur la patate l'ennui et ce n'était qu'un début et ce n'était pas fini et puis quand il a eu tout à fait achevé de pleurer et de vider sa besace au creux de mon oreille, je lui ai susurré :
-Ne change rien, surtout, tu sais, moi, je j'aime tel quel.
Il s'est reculé et m'a regardé tout déconfit, un brin vexé :
-Tu dis ça pour me consoler.
-Mais non, je t'assure ! D'ailleurs écoute, je te dis "tu" tu n'as pas remarqué ? Je te dis tu parce que je t'aime à la Prévert, il n'y a pas de vous entre nous, c'est comme ça, c'est tout Et puis, souviens toi l'autre fois, je suis allée au théâtre voir une pièce, mauvaise, si mauvaise. Oh, je savais qu'elle le serait, je l'ai fait exprès. Je savais que je m'ennuierai. En vrai, je t'attendais, je te guettais... Ce n'était pas la première fois, souviens-toi, maintes fois je t'ai attendu dans des endroits où j'étais sûre de te retrouver.
-Mais dis moi pourquoi, pourquoi tu m'aimes, toi ?
- Quand je m'ennuie, je déplie mes rêves et mes espoirs, sans toi, je ne pourrais pas inventer tout ce que j'invente, c'est pour ça que je t'aime, à cause des merveilles qui sommeillent au creux de moi, jusqu'à ce que tu les réveilles, sans toi, je ne les vois pas.

L'ennui m'a souri, il s'est souvenu et il est reparti, ragaillardi, en me disant "à bientôt"...
Et je suis contente, maintenant il sait que je l'attends et on est, tous les deux, impatients.

Alors, alors, ai-je réussi à être ennuyeuse, cette fois ? Dites moi ?

Ennui. Essai 1

A partir d'aujourd'hui, c'est dit, je vais mettre tout mon zèle et toute mon énergie à être ennuyeuse. Pourquoi ? J'ai dit hier à notre cher Walrus que je m'y mettais demain. Le demain d'hier étant aujourd'hui, je m'y mets. Pourquoi ? Eh bien parce qu'il me disait qu'on ne s'ennuyait pas avec moi, et j'ai eu envie de savoir si je pouvais être tout à fait ennuyeuse... Sur un CV ça peut et ça doit être utile.  Sinon pourquoi y aurait-il tant de gens ennuyeux ?
Allez, je m'y mets !
Enfin pour l'instant je calcule par quel bout je vais attraper l'ennui, par la tête ou par la queue ?
Les prises de têtes, c'est ennuyeux, mais c'est le genre d'ennuis qui me divertit... Alors il faut que je choppe l'ennui par ailleurs, c'est certain. Pour les prises de queues, je suis une femme mariée non mais ! Enfin fidèle vu que le mariage, ça n'engage visiblement à rien  (c'est dommage je sens que sur ce terrain là, j'aurais pu être tout à fait ennuyeuse aux yeux de beaucoup !). Il me reste la main... Réfléchissons deux minutes... Alors, si j'attrape l'ennui par la main pour l'emmener balader, n'est-ce point le meilleur moyen pour que l'ennui me quitte ?
Par le pied ? L'ennui s'en divertirait sans doute et irait carrément, si ça se trouve, jusqu'à prendre son pied, c'est donc par la tête qu'il me faut chopper l'ennui, mais les prises de tête, ça me divertit... Je sens que ce n'est pas gagné cette affaire !

mardi 20 décembre 2011

Une enveloppe correcte

Comment je suis ! En fait, je suis du genre à  trouver que George Clooney ne casse pas des briques... C'est comme ça, je ne comprend pas (en toute objectivité) ce que les gens (homme, femme, chienne et chat confondus) lui trouvent. Je me suis fait fusiller du regard plus d'une fois, rien que pour avoir dit ça. Ben non, toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire :-D
Lorsqu'on me demande quel genre de type je trouve beau, j'ai toujours du mal à en nommer un. Au fond, l'enveloppe globale et moi... Oh, ça remonte à loin. Déjà petiote, quand les autres gamines rêvaient de prince forcément charmant, perso, j'avais le béguin pour Riquet à la Houppe, le petit Poucet, le roi Salomon... Bref, la jugeote, la sagesse du coeur, c'est déjà ça qui me bottait. Mais après réflexion, il faut admettre que Robert, mais non pas mon dictionnaire, Redford, quand il sourit n'est point trop mal. Enfin faut mettre ça au passé, la photo remonte.


Pourquoi je vous raconte ça ? Parce que je viens de regarder l'arnaque et c'était un peu autre chose qu'Ocean's eleven ! Enfin je trouve, pis la musique, alors là, la musique... c'est la cerise sur le scénario. Enfin je trouve !

Emerveillée

par la façon dont ma cervelle fonctionne (oui, un rien m'émerveille, que voulez-vous). Il y a un an,  j'ai eu le grand plaisir de voir naitre sous mes doigts et de façon fortuite un personnage. Il a quitté l'atelier pour me suivre partout, salon, salle à manger, jardin...


J'ai appris, il y a environ deux mois, qu'il se prénommait Pierre et hier tandis que j'essayais de faire tenir une bande de papier encollée par l'enchantement des fées (oui, je sculpte un peu comme un charmeur de serpent, sauf qu'au lieu de siffler dans un pipeau, je danse), tout à coup, je l'ai raconté !
Il y a un métier à tisser les histoires au fond de moi, il file à mon insu, je ne fais que lui fournir le coton et l'énergie ! C'est précisément ça qui m'émerveille ! Si je remonte le filon, je vois où chaque élément de l'histoire est enraciné, mais je préfère ne pas y réfléchir, juste être émoustillée et contente !

dimanche 18 décembre 2011

Combien d'hommes sur terre ?

Mais non, je ne vous demande pas combien d'habitants peuplent la planète, mais fouinant après un poème ce soir, j'ai trouvé celui ci de Kipling 
Si...

Si tu peux rester calme alors que, sur ta route,
Un chacun perd la tête, et met le blâme en toi;
Si tu gardes confiance alors que chacun doute,
Mais sans leur en vouloir de leur manque de foi;
Si l'attente, pour toi, ne cause trop grand-peine:
Si, entendant mentir, toi-même tu ne mens,
Ou si, étant haï, tu ignores la haine,
Sans avoir l'air trop bon, ni parler trop sagement;

Si tu rêves, - sans faire des rêves ton pilastre;
Si tu penses, - sans faire de penser toute leçon;
Si tu sais rencontrer Triomphe ou bien Désastre,
Et traiter ces trompeurs de la même façon;
Si tu peux supporter tes vérités bien nettes
Tordues par les coquins pour mieux duper les sots,
Ou voir tout ce qui fut ton but brisé en miettes,
Et te baisser, pour prendre et trier les morceaux;

Si tu peux faire un tas de tous tes gains suprêmes
Et le risquer à pile ou face, - en un seul coup -
Et perdre - et repartir comme à tes débuts mêmes,
Sans murmurer un mot de ta perte au va-tout;
Si tu forces ton coeur, tes nerfs, et ton jarret
A servir à tes fins malgré leur abandon,
Et que tu tiennes bon quand tout vient à l'arrêt,
Hormis la Volonté qui ordonne : << Tiens bon ! >>

Si tu vas dans la foule sans orgueil à tout rompre,
Ou frayes avec les rois sans te croire un héros;
Si l'ami ni l'ennemi ne peuvent te corrompre;
Si tout homme, pour toi, compte, mais nul par trop;
Si tu sais bien remplir chaque minute implacable
De soixante secondes de chemins accomplis,
A toi sera la Terre et son bien délectable,
Et, - bien mieux - tu seras un Homme, mon fils.

Ben dites donc, ça change des histoires pour mioches que je connaissais !  Euh, ça existe des mecs à la Kilpling, vous croyez ?

La paix du ménage

Voilà des années (une décennie bien sonnée) que je veux une maison à zousios. Alors généralement j'oublie, puis on va en jardinerie ou ailleurs et je les vois et Fred de me dire à chaque fois : "Laisse, je vais t'en faire une". La patience étant toujours récompensée (parait-il), hier nous devions fabriquer LA maison à s'oiseaux du jardin. Alors Fred et moi, on s'entend plutôt bien, sauf lorsqu'il s'agit de faire des plans. Là, lui et moi on ne parle plus le même langage et généralement au bout d'une heure ou deux, on ne se comprend plus, mais alors plus du tout !
C'est ainsi qu'hier, pour éviter de rompre l'harmonie de notre couple, nous sommes allés en jardinerie et que je suis revenue avec une jolie petite maison pour zousios, largement dans mes prix. Je l'ai montée dans la soirée et on vient avec Fred de l'enficher sur un bout de palette et un piquet de bois au bord de la mare.



Lorsqu'hier soir, j'ai fini de visser et d'assembler la chose (sans suivre les plans), je suis allée voir Fred et je lui ai dit : "Regarde, je viens de finir de construire la paix des ménages".
On a ri comme les deux imbéciles qu'on est. Notez qu'en plus de ma maisonnette, j'ai eu le droit à la jardinerie à une déclaration. Fred est toujours admiratif de ma patience à son endroit. Je ne suis pourtant pas sûre que je sois si patiente...
En tous cas, la maison trône dans le jardin et j'ai mis tant de temps à l'avoir que le plaisir est plus grand et les mésanges sont déjà intriguées... J'espère que le petit rouge-gorge ne mettra pas plus de dix années avant de picorer les petites graines ! Parce que c'est mon préféré, mais chut, ne le répétez pas aux mésanges, je ne voudrais pas les vexer !

samedi 17 décembre 2011

Youpi !

Je suis tout à fait guérie ! Ce matin, je suis derrière les fourneaux à faire, à dire vrai, la seule chose que j'aime à Noël, les petits gâteaux.
Avant (au siècle passé), je faisais des gaufrettes traditionnelles du Nord et puis, un jour, je me suis mise à faire des petits cochons de Noël (appellation toute personnelle (pensai-je), en choisissant l'emporte-pièce).


Je m'étais dit alors, qu'un cochon serait plutôt approprié, car avant d'être une fête catholique puis commerciale, cette période hivernale comptait moult rites païens. Ah, l'époque païenne ! Outre qu'on y fêtait le solstice d'hiver, le cochon y était vénéré. Et pourquoi, me demanderez vous ? (ou pas). Eh bien parce qu'il mangeait des glands ! Eh oui, ça ne s'invente pas. J'ai sur mes étagères quelques bouquins qui expliquent pourquoi le cochon a eu, petit à petit, si mauvaise presse et pourquoi, il a glissé vers tout un tas de grivoiseries et salaceries (par jalousie d'éjaculateurs précoces, râles et soupirs d'une humanité déconcertante (ou humiliante, ça dépend, si on apprécie ou non cet animal qui est de toute façon l'un de nos plus proche cousin), mais tout ça c'est une autre histoire).
Revenons à nos moutons, enfin à mes petits cochons... 


Ils ont eu ma foi (pas chrétienne vous l'aurez compris) beaucoup de succès, alors, j'ai continué à en confectionner. J'ai appris par la suite que dans les pays aux langues gutturales, on faisait des cochons au gingembre et qu'on offrait à la nouvelle année des pachydermes porcins pour porter chance... Si la crise ne m'avait pas encore convaincue de me mettre à l'allemand, me demande si mon emporte-pièce ne va pas me convaincre. Voilà sans doute ce que l'on appelle juger la crise à l'emporte-pièce !

vendredi 16 décembre 2011

Ah la crise (soupir...

...d'aise). Eh oui, moi, je dois dire que la crise a amené une déferlante de compréhension à mon endroit qui ne cesse de me surprendre, avant j'étais limite une paria, au pire une irresponsable au mieux une frappadingue...
- Quoi ? tu gagnes pas ta vie ? Tu cotises pas pour ta retraite ? Mais qu'est-ce que tu vas devenir quand Fred sera mort ? (yeap même ça, j'y ai eu droit !)
- Quoi t'as pas de mioches ? (Là, j'étais une mégère égoiste et sans cœur (les gens cherchent rarement à comprendre, ils jugent le plus souvent et de préférence à l'emporte-pièce, tant qu'à faire)).
Aujourd'hui, on me trouve sage de ne pas vouloir me reproduire (euh, perpétuer mes gènes, pardon) et on est admiratif parce qu'au lieu de déprimer d'être sans taff,  j'occupe mes journées en créant (entre autre) et ce, bien que ça ne me rapporte pas une tune ou presque ! L'argent semble moins essentiel...
Et encore on n'était pas encore en récession ! Depuis ce matin, c'est fait. Me demande bien ce qu'on va me dire pour m'encenser désormais !!! Bon faut que j'en profite, hein parce que la récession s'arrête au printemps :-) Comment ça, on ne plaisante pas avec ça, mais si, mais si !

mercredi 14 décembre 2011

Tous les ans j'essaye, mais j'avoue : j'arrive jamais à me réconcilier avec.

-Ma très chère que désirez-vous pour Noël ?
-Alors mon chéééééééééééériiiiiii, j'ai repéré chez le joaillier une très jolie petite paire de couilles en or qui serait du meilleur effet sur le revers de mon tailleur Prout'machère en alpaga glabre albinos (y'en avait qu'un, y'en a plus). J'ai regardé, grâce aux bénéfices vertigineux que vous avez fait avec vos boursicotages et les économies de primes de Noël réalisées en fichant la moitié de vos ouvriers à la porte, vous pouvez tout à fait me les offrir avec des poils en platine et de charmants petits morpions en diamant.

(Bien sûr, pour porter ce genre de babioles avec classe et élégance, il ne faut pas avoir que l'habit, il faut aussi causer la bouche en cul de poule avec l'accent vieux bourgeois (ou nouveau riche qui se la pète, je ne sais pas ce qu'il y a de pire mieux en fait))

-Oui, ma fille, si tu es adOraaaaaaaable, tu hériteras de mes bijoux" (de famille, ben forcément.)

Je me disais que je ne pouvais quand même pas publier ça, mais en fait, si. Noël est une fête indécente alors je peux bien dire couille si ça me chante ! (Enfin me déchante).

Punaise, j'avais fait des efforts, je vous jure, j'ai collé un sapin en papier fait main dans la salle à manger, sans loupiote, sorti une crèche (avec un âne tantriste (que ça le rend tout heureux), un bœuf agnostique, un mouton noir, un jésus né en six avant lui même et même pas en décembre mais fallait bien supplanter la fête de la lumière païenne (l'église faisait ce qu'elle pouvait que voulez vous, faut être tolérant). J'avais été jusqu'à bruler un cierge au nom de la sainte société de consommation. Non ? Si ! J'avais réussi à faire emplettes de cadeaux qui ne me faisaient pas trop mal au bide et j'ai tenté (m'apercevant que j'étais à deux doigts de flancher) de noyer mon désespoir en mangeant un paquet de Rita (la sainte patronne des gaufrettes dans le Nord de la France et des causes désespérées un peu partout ailleurs), mais il a fallu que je craque dix jours avant ! Pfffffffffffff. Vraiment aucune volonté !

Euh, je peux redire couille ? Non ? Bon, ben tant pis.

lundi 12 décembre 2011

Bricolage au chaud

Mon cerveau se décongestionne doucement, mais il n'est pas encore apte à la réflexion et l'écriture, oui, je sais, mes carabistouilles n'en ont pas l'air, et pourtant... Alors, en attendant, je bricole au chaud (tripatouillage de colle et de papier, j'aime !) loin de mon petit PC, en me soignant doucettement...

vendredi 9 décembre 2011

Bal(l)ade

Ma "ballade" d'hier m'a rendue balade, alors, c'est sirop, frissons, spray nasal, infusion, bouillotte, cerveau en compote et compagnie...
Alors à tantôt et bonjour chez vous.

jeudi 8 décembre 2011

Pouah ! (c'est engageant comme titre n'est-ce pas ?)

Aujourd'hui, je devais aller voir un imprimeur local ET faire du shopping pour en finir avec les "fêtes". Fred qui devait être en congés toute la journée, mais qui est au téléphone pour régler une urgence (comme à chaque fois qu'il pose une journée) est venu me seconder et essayer son cadeau...
Je lui offre des bottes en caoutchouc ! Si on m'avait dit ça un jour, je ne l'aurais pas cru ! Il était même tout heureux dans le magasin !! Semblant d'être content ? Fred ? Là, sérieux, c'est pas dans sa nature ! Il est cash, un peu trop parfois. Il est souvent tout dépité de son incapacité à se taire. Mais l'air piteux lui va bien !
Faire un cadeau à Fred, comment dire, c'est quasi impossible, il est TRES difficile (notez que c'est flatteur pour moi !) et généralement, je lui offre un cadeau pour plusieurs occasions cumulées, parce que quand par miracle il a envie d'un truc, c'est généralement tout à fait hors de portée de ma bourse !
Bon, le reste du temps, je lui offre mon sourire et ma compagnie (comment je suis !), ma forte tête et mes idées bizarres (parait que je suis bizarre, non je vous dis ça au cas où vous n'auriez pas remarqué).
L'imprimeur attendra demain ou après demain. Les hostilités festivités sont bouclées ! Sauf pour le dessert. Cette année on se charge du dessert, mais bon, aller chez le maîstre patigoustier (ça en jette, hein ?) est un enchantement ! Généreux ? Non, tout à fait égoïstes, on s'épargne la crème au beurre !

mercredi 7 décembre 2011

°o Oooo°o Oo°Ooo°

°o OoOoo°o Oo°Ooo°ooO°o Oooo°o Oo°Ooo°°o Oooo°o Oo°Ooo°°o OoOOO°oo°o Oo°Ooo°°o Oooo°o Oo°Ooo°°o OoOooo°o Oo°Ooo°°o Oooo°o Oo°Ooo°°o OooOo°o Oo°Ooo°°o OooO°o Oooo°o Oo°Ooo°°o Oo°oo°o Oo°Ooo°°o O0oo°°o°o Oo°Ooo°°o OOoOO°ooOo°o Oo°Ooo°°o Oooo°o Oo°OoOOOo°°o OoOOOoo°o Oo°Ooo°°o Oo°Ooo°o Oo°Ooo°°o Oooo°o Oo°Oo°o°

 Ben quoi ? Je bulle ;-D

Coupe rase et bonbon

Aujourd'hui, j'ai enlevé 3000 mots de mon manuscrit. Ah, ça, ça rigole pas ! J'ai mis ce que j'avais écrit dernièrement au début, ce qui me parait être la bonne place pour cette pièce du puzzle. Ma cervelle, après ces grands écarts et autres contorsions, a décrété que j'avais besoin de sucre. Alors, je mange un bonbon auquel je trouve un goût de savonnette. Ben oui, j'ai déjà mangé du savon, pas vous ?
Enfin pour l'heure, tandis que je suis ébahie par ce que je suis en train de vous raconter, il me prend une soudaine envie de buller :o)

Me suis trompée de nom

J'aurais du appeler ce blog in plumo veritas, mais j'étais persuadée en le faisant que j'étais allée au bout des mots. Je ne savais pas que je fabriquais alors des morceaux d'un petit monde. J'ai beau être introspective et être une ancienne introvertie, je suis comme tout le monde, ma cervelle garde ses mystères alors qu'elle est logée sous mon crâne, elle exagère !
Fernando Pessoa disait : "Mon âme est un orchestre secret; j'ignore quels instruments je pince et lesquels grincent à l'intérieur de moi. Je ne me connais que comme symphonie". Oui, il le dit mieux que moi, mais il est poète, ce monsieur ! 
Longtemps ça m'a inquiétée, angoissée même, de ne pas connaitre le chef d'orchestre. Aujourd'hui, j'aime la musique qu'il dirige, sauf lorsque je suis baignée dans une foule. Serait-ce parce que j'entends la musique interne des autres ? Je ne sais, mais tout me semble alors cacophonie. Voilà longtemps déjà que j'ai la vague impression de ne pas faire partie du monde. Il me semble avoir la faculté étrange d'être là sans l'être, un peu comme les personnages centraux des oeuvres de Botticelli : ils sont là, ils crèvent la toile et pourtant leur regard est ailleurs au point tel qu'ils deviennent absents du tableau. Faut-il en avoir un de sacré talent pour peindre ce genre de choses !

mardi 6 décembre 2011

Mince de mince, c'est pas le cas de le dire !

Faudrait que je maigrisse le corps (après ne pas m'être aigri l'esprit ) d'un kilo de trop, parce que, soit je m'abonne aux tailleurs chic et féminins (seuls vêtements dans lesquels je rentre encore), soit je change de garde robe et ça, c'est à proscrire !
Mince de mince (c'est toujours pas le cas de le dire), en attendant, va falloir aller en ville déguisée en femme ! Si y'a un type qui m'aborde, je sens qu'aujourd'hui, j'aurais des difficultés à rester courtoise. Aujourd'hui, c'est pas le jour à n'être qu'enveloppe, vraiment pas.

Sinon, avant de partir, je vais nettoyer avec moult savon glissant et sans trop de précaution, une garniture de Noël Walt Disney qu'une personne  m'a offerte en disant : " j'ai tout de suite pensé à toi et Fred" ! L'ai-je rencontrée hier ? Non. Y'aura bientôt 18 ans ! Aujourd'hui encore, je ne saurais dire si je déteste plus Noël ou les produit dérivés Walt Disney. Bon, d'ordinaire, j'explique assez courtoisement que j'aime pas trop, parce que mon idée c'est de tisser des rapports sincères avec les gens mais, avec elle, c'est peine perdue, elle se vexe et si l'on ne pense pas comme elle, elle est perdue, voire désespérée (alors pour éviter cette catastrophe je me retrouve avec... Ben voilà quoi).
Bon, à la rigueur, si elle m'avait offert une boule soufflée à la bouche par un artisan verrier, ça pourrait me réconcilier avec Noël. M'enfin ce qui me réconcilierait le mieux avec, c'est qu'on supprime cette fête !
Le soir (dès qu'il fait noir, on ne s'étonnera plus que je déteste le passage à l'heure d'hiver) depuis deux jours dès que je vais dans ma cuisine je suis agressée par la guirlande clignotante bleue d'un de mes voisins d'en face (un peu en diagonale, mais peu importe, je ne vois que ça !).
Pour me détendre, je suis obligée d'électrocuter systématiquement et mentalement le père Noël qui se retrouve raide mort (avec une odeur tenace de cochon grillé) tout droit en enfer. Il a environ six ans et est obligé de fabriquer des joujoux en plastique à l'infini et à la chaine, le tout dans des conditions déplorables ! Non mais !

Bref faut pas contrarier Sandrine entre le 1 et le 26 décembre en dehors de cette période c'est moins risqué... enfin je crois ;-D

Alors, après réécriture, voilà ce que ça aurait donné (pour ceux qui ont lu à mon insu le premier jet)

MAP est la personne qui m'empêche de m'aigrir l'âme. Des fois je me demande ce que je serai devenue si après que je me sois retrouvée, il y a deux ans jours pour jours dans le 42ième dessous, si elle ne m'avait pas envoyé un mail providentiel... J'en sais rien. Fred pleurait la semaine dernière en plein resto, en me voyant sourire, conscient que je revenais de loin. C'est pour lui et pour elle aussi qu'en ce moment je bosse et que je me suis cicatrisé l'âme et habillé le visage de mon parait-il si joli sourire.

Ne jetez pas la pierre à Fred. S'il n'avait pas su me relever après le six décembre 2009, c'est qu'il était aussi anéanti que moi, de ce qui s'était passé mais surtout de réaliser à quel point nous étions si peu entourés. A quel point, il était inutile d'avoir était gentil et sympathique et généreux et d'avoir fait de notre possible de si nombreuses années, maintenant que nous étions dans la débâcle.
Le plus dur, voyez vous, ce n'est pas de se relever, le plus dur, c'est de trancher les chaines néfastes. Le plus dur, savez vous, ce n'est pas d'avancer à nouveau, le plus dur, c'est de le faire en restant autant que possible, généreux, gentils en sachant fort bien qu'à la prochaine débâcle, il n'y aura peut-être personne pour vous ramener de ce côté ci de la vie. Aujourd'hui, je mesure à quel point tous mes faux amis, les faux courtois, les hypocrites et les flatteurs m'ont fait prendre conscience que je n'avais d'intérêt (ou presque) qu'à faire rire et à être généreuse (j'allais pas perdre ces qualités là ! M'ont au moins éclairée !), mais surtout, surtout à me montrer à quel point MAP est une femme exceptionnelle. Si exceptionnelle qu'elle m'apprécie telle que je suis, avec mes casseroles et même dans la débâcle ! Je crois qu'il y a bien dans mon entourage quelques autres personnes aussi, plus discrètes et plus timides. Moi, j'ai appris à moins l'être (discrète et timide) parce que les gens ont beau avoir l'air solides, bien dans leurs baskets parfois, ça ne veut rien dire. Le six septembre, il y a six ans, un de ces hommes là, un ami de surcroit se pendait. Et comme consolation, moi qui devait déjà porter Fred à bouts de bras, me restait la réalisation de ma solitude alors, je me suis faite enguirlandée et secouée parce que je le pleurais ! Infime exemple, de ce qu'était mon entourage.
Car c'est comme ça qu'en un premier déclic (il m'en a fallu beaucoup, beaucoup d'autres), je suis devenue écrivain. Je le suis restée parce que Fred et parce que MAP. Je leur devais bien un livre, des livres, pleins de livres ! Moi à part inventer des histoires, je ne sais rien faire de bon, eh oui !

Je reviens de loin, très loin et je ne suis pas prête d'y retourner ! Autre chose, y'a des gens qui s'imaginent que dieu les puni ou les récompense, la vie ce n'est qu'une loterie, t'as du bol ou t'en as pas, mais si tu n'en as pas, tu peux encore essayer et essayer encore de la  fabriquer, quand bien même elle n'arriverait jamais. Mourir oui, mais debout !  Enfin pas tout de suite, hein ? Moi, je ne crois pas en dieu (je n'ai rien contre ceux qui y croient, dans les instants les plus sombres de ma vie, je les ai même enviés !), je crois en l'homme et si je n'avais rencontré MAP, ma foi n'aurait pas fait que vaciller, elle aurait sombré !
Aujourd'hui, c'est décidé c'est la saint MAP, parce qu'elle est du genre à sortir les enfants du saloir ;-) Quoi j'aurais pu faire plus court et dire je t'aime (mais ça ne se fait pas voyons !!)

Je ne sais pas ce qui cloche

mais Blogger avait décidé de publier mes brouillons ce matin ! Même plus maitresse de ma prose ! C'est dingue ça. Sinon avant l'encollage imminent (ouaip je suis à l'atelier ce matin) je souhaite une TRES joyeuse fête au crabe de compagnie de Saint Spéculoos ! Si t'as pas compris de quoi je parle, faut que tu te rues chez the book edition ! Si, si. il parait que c'est un bon livre... il parait... Mais chut... faut pas que ça s'ébruite trop non plus, hein ? Je voudrais pas concurrencer les VRAIS auteurs :-D
Allez houste je file fomenter mon prochain opus ! Mais pas Dei, je te rassure !!!

lundi 5 décembre 2011

La colle ne fait pas bon ménage avec l'informaique

et surtout le clavier (il y a des interstices entre les touches, vous aviez remarqué ? Je suis contente : ma dernière "œuvre" commence à prendre tournure, y a encore du boulot !

C'est étrange

ce besoin que j'ai d'avoir une étiquette ! Alors que ça gratte les étiquettes ! Je le sais ! J'écris. Point. C'est naturel, je le fais pas exprès. Erivaillonne, écrivaillante, femme de plume !
Pis si j'avais une étiquette, on me collerait dans le tambour de la machine, avec lessive, assouplissant, et si je veux bien être attendrie moi, je veux pas qu'on m'assouplisse et encore moins qu'on me lessive !

dimanche 4 décembre 2011

Allez houste au boulot

je vais fomenter mon prochain "homicide parasite", désormais c'est comme ça que je les appelle et puis remplir mon dossier pour enregistrer des audiolivres, j'aurais déjà l'impression d'être utile au milieu des livres et sans dimension commerciale, encore !
Ben oui, toute bonne action est intéressée, non ?
M'enfin, ça ne veut pas dire qu'ils vont vouloir de ma voix, la sélection m'a l'air élevée. Ce qui est une excellente chose ! Je ne vois pas pourquoi les aveugles auraient le droit à des livres au rabais, fussent-ils empruntés gratuitement. Alors si je suis moins dans la blogosphère, c'est que je suis ailleurs, ou plus loin !

Se faire une raison

pour être réellement considérée comme auteur du Nord Pas de Calais, faudrait que je rentre dans le rang, que je me trouve un éditeur, que j'abandonne ma liberté d'expression, que je me plie aux lois commerciales, éditoriales, aux modes de plumes, pour avoir une chance de faire naitre mes projets en réserve. Je n'aime guère le monde dans lequel je vis, ou faut être bien étiqueté et rentrer dans le rang.
Jamais, sans doute, je n'aurai de réelle reconnaissance et de crédit sans ça. Quand je me ballade sur le portail des livres et de la lecture du Nord Pas de Calais, je découvre que les livres que je préfère, mon dernier et celui que je suis en train d'écrire, ne seront jamais considérés comme livres par les professionnels du livre...
Chez Eulalie pour être considéré comme auteur, il faut :
Etre né ou vivre dans la région Nord – Pas-de-Calais ; ou avoir une attache vivante avec elle.

Avoir publié au moins un livre de création personnelle chez un éditeur professionnel ayant assumé intégralement les frais de fabrication, de promotion et de commercialisation de l’ouvrage.

Ou avoir publié des articles dans au moins trois revues différentes pour les essayistes.

La pratique du compte d’auteur ou de ses formes apparentées, ainsi que l’auto-édition ne permettent pas de figurer dans l’annuaire.

Les auteurs fournissent les éléments qu’ils souhaitent voir apparaître dans le répertoire des auteurs, en remplissant le questionnaire proposé par Eulalie."

Moi, je ne peux pas ne pas écrire, j'ai bouffé la plume, le papier et l'encre, mais j'ai des convictions qui font de moi un non écrivain. Faudrait peut-être que je renie ce que je suis, que je rentre dans le rang, pour être prise au sérieux, faudrait, peut-être. Six ans que la conclusion est la même ! Six ans que j'essaye de me démener pour trouver une solution pour faire autrement. Dans ma vie, j'ai tout sacrifié ce qui m'était important vraiment, tout, sauf ma plume, je ne crois pas que je sois prête à rentrer dans le rang. Pis y'a des gens qui attendent mon prochain "livre", peut-être devrais-je dire homicide ? Ou produit parasite ? On vit dans un curieux monde, vraiment, où le texte que j'ai écrit en un quart d'heure et qui s'est vu publié en revue, semble avoir plus de valeur qu'un livre qui est tout autant un combat qu'un travail de longue haleine !

samedi 3 décembre 2011

Violences ordinaires et joies de l'adultère

Décor : une table flanquée de six chaises, le père, la mère, un des enfants et deux hommes venus boire un verre et discuter le bout de gras.
Le père : j'ai eu une enfance terrible, mon père me battait, il avait une maitresse attitrée à deux rues de chez nous, ma mère malade crevait à petit feu, je travaillais, j'avais pas quatorze ans pour nourrir ma famille et rembourser les dettes de mon père. Ah ça, moi, je l'ai eu dure.
Les deux hommes, pointe d'admiration dans le regard : silence...
Le père regardant l'un des deux hommes : tu vois, ben moi j'ai jamais levé la main sur mes gosses, pourtant ce fruit vicié là, il m'en fait voir...
L'homme impressionné se tait toujours...
L'enfant assis, le regard hagard, voit l'étincelle d'admiration briller plus fort dans les yeux de l'homme et il pense, dépité, que les mots sont vrais, une cravache, un nerf de boeuf, c'est pas une main levée sur les gosses, c'est autre chose, autre chose, mais ce n'est rien. Les autres coups qui viennent de lui être portés là, en public sans que personne ne les voit, ça, c'est pire. Mais personne ne sait, sauf la mère qui se tait. Elle, des coups, des vrais, qui pleuvent et des mots incisifs affûtés comme des couperets qui prennent un aller direct et sans retour vers le cœur et l'âme, elle en a reçu tant qu'elle n'est déjà plus humaine, presque morte. Le gosse, elle, elle s'en fiche, tant qu'elle planque ses côtelettes, c'est déjà ça de pris, ne pas l'énerver, ne pas broncher. Il a bu.
L'enfant lui n'écoute plus rien, il se concentre pour jouer son rôle : être assis là sans broncher, sans verser une larme, retrouver l'énergie qui le portera jusqu'aux toilettes. Porte fermée, là, il pourra évacuer un peu son chagrin, il voudrait être couché pour pleurer sur son oreiller, le cœur serré contre son ours, pleurer doucement sans faire de bruit, laissant coincé dans son gosier les gros sanglots bruyants. Qu'il sortira plus tard, ailleurs, dans cet ailleurs qui le fait tenir, l'enfant.

Pendant ce temps, les hommes se resservent un verre et parlent politique, la crise, où que ça va nous mener, mon gosse y trouve pas de boulot, y'est courageux pourtant... La vie suit son cours anormal de petites et grosses humiliations ordinaires ou extraordinaires car c'est pas tous les jours que l'homme a un public.

La porte se ferme, la femme qui a regardé d'un oeil parait-il lubrique un des deux hommes prend sa raclée quand même et le mioche se prend sa volée de mots ;
-Ta mère est une catin, tu veux, tu veux que je lui dise ?  hein ? Tu veux que je lui dise, salope.
L'enfant voudrait bien le savoir, c'est qui le père qui a engrossé la mère, parce que de sous entendu en sous entendu, il a déjà compris que ce n'était pas lui. Et l'enfant, quelque part au fond de lui où la joie n'est pas tout à fait morte, se réjouit que sa mère soit une catin et de venir d'autres couilles.
Le père s'imagine que de ne pas être son géniteur ça lui fait mal au mioche et que dans sa grande mansuétude, il est vraiment un type extra de l’élever comme si c'était le sien. Ah ça y'a pas de différence, tous les mômes à la même enseigne, aucun n'est de lui, aucun de ceux de cette femme là. Alors l'homme a du chagrin, il rêve de s'arracher de là, de ce rôle d'homme extraordinaire que la société sait.
Il rêve d'aller rejoindre sa maîtresse attitrée et son autre enfant, cette autre vie, loin de celle-ci où il s'est enfermé et ou il a enfermé tout le monde avec lui. Il attend l'instant de bonheur où il se glissera dans les bras de celle qu'il aime et fera sauter son fils sur ses genoux, joyeux. L'homme a sa soupape aussi, son ailleurs auquel il rêve.
Mais la mère ? Rêve-t-elle encore ? Nul ne le sait, elle reprend son balai mécanique de femme ménagère, elle ramasse les éclats de dispute qui jonchent le sol, parce que l'homme, en lui cassant la tête, a cassé la baraque, d'ailleurs devant ses potes aussi tout à l'heure, il a cassé la baraque.

Parfois les mots me viennent comme ça et j'aime ça aussi. Faire rire... ça ne me dit pas tous les jours.

Crottée jusqu'en haut et contente !

On a passé une bonne journée !! Très bonne même ! Bonne ambiance, un groupe un peu moins fourni que d'habitude... On se demande pourquoi, tiens ! Alors le matin on a étudié le bocage de l'avesnois et ses haies, ensuite on a fait du pralin, miam ! Quoi ? Point d'amandes, de noisettes et de caramel à réduire en poudre ? De l'eau, de la terre et de la bouse de vache, vous dites ?

Et surtout, on a planté une haie brise vent, ce qui m'a donné l'occasion de repiquer des hêtres, charmes et érables champêtres, (j'ai laissé le soin à d'autres de planter noisetiers, fusains, cornouillers, j'avais déjà fait). Moi, je n'avais planté qu'un seul arbre dans ma vie, un pommier et ça m'avait toujours manqué ! Ben, ça vallait la peine de se peler les miches, de se casser le dos et de revenir avec de la terre jusqu'en haut : un manque rempli, c'est pas un petit peu un truc énorme, quand même ? Non ? Si !

Bonsoir chez vous !

Lessivée par la pluie et le vent

à étudier les haies du bocage et à planter une haie, tel est le programme de la journée ! Formation GNV (guide nature volontaire) bon pour le coup, je suis pas très volontaire, mais bon, un engagement, c'est un engagement ! Je serais bien restée au coin de la cheminée à bouquiner...
Bonjour chez vous !

vendredi 2 décembre 2011

Chut, je lis-trie

Meuh, non c'est pas une fôte d'orthographe, je ne suis pas en train de me métamorphoser en matelas, ni même d'en fabriquer un ! Non, je fouine dans les archives...
Alors, le 17 mais 2008 j'écrivais ceci :

Savonnette

Des fois, j'aime bien enfoncer des portes ouvertes, curieusement il arrive aussi qu'on se démette une épaule en le faisant... Alors, ceci est une savonnette (bon d'accord, toutes considérations magrittiennes conservées, je devrais écrire : ceci n'est pas une savonnette, ceci est la photo d'une savonnette...) :

 


Fatalement, elle s'use quand on s'en sert, c'est le propre d'une savonnette...
Petit rappel (oui, c'est maintenant que je m'apprête à enfoncer la porte ouverte) : l'amour, l'amitié, l'altruisme, la générosité, la tendresse... et plein d'autres petits trésors d'humanité extraordinaires de ce genre ne sont pas des savonnettes ! Pas de danger qu'ils fondent comme un savon sous un filet d'eau quand on s'en sert, bien au contraire... 

Alors je dois dire qu'aujourd'hui j'aurais fini le texte par un point d'exclamation et changé "de ce genre" par "de cet acabit". Sinon, ma foi je n'ai pas trop changé d'avis sur la question ! Je crois même de plus en plus que ces choses là s'usent vraiment quand on ne s'en sert pas ! Yeap !

Pas de billet ce matin

Faut dire que les spéculations en dictionnaire (la banque des mots) vont bon train en ce moment et que j'ai été déclassée en triple buse (je suis trèèèèèèèèèèèèès loin du super Goncourt), alors forcément, il faut que je me tienne à carreaux et comme j'écris sur du papier blanc...
Ils sont trop forts, tout ça pour que j'investisse dans le petit carreau et la réglure sèyes ! ;o)

jeudi 1 décembre 2011

Arrachage de chignon sur ma fiche auteure

 Incorrigible rêveuse, plume en tête, je visite les contrées imaginaires à dos d'encrier. J'en reviens l'escarcelle pleine de drôleries et de fantaisies menant devant moi un troupeau de petites idées farfelues ou saugrenues, belles ou rebelles que je laisse paître sur le papier.
Une simple injustice pouvant me rendre hystérique, je me mets parfois à fourrager en contrées de réalité pour dégotter un brin de poésie ou de tendresse à partager pour me consoler.
Plasticienne aussi, j'explore à mes heures perdues l'art du trois fois rien, j'aime à croire qu'avec rien on peut aller loin et parfois j'arrive à le prouver...
Bigre ! Je ne sais pas si ma nouvelle confiance en moi ne serait pas un peu trop musclée finalement mais c'est comme ça que je me vois, je crois bien que c'est la première fois de ma vie que j'ai aussi bonne image de moi ! Ça me fait vraiment bizarre, mais je n'ai pas eu l'âme à me tourner en dérision pour une fois. C'est grave vous croyez ?



 Y'aura, le texte en italique donc avec cette photo de moi et un autographe, le tout glissé dans le bouquin à envoyer aux organisateurs, je sais pas vous, mais moi, je trouve que je me la pète un peu :o)
Maintenant que la partie ardue : communication sur ma petite personne est réglée, je file m'éclater à faire ce que j'aime ! Bonjour chez vous.

Décembre, divagation de mon esprit (vous allez voir, trois minutes de mon quotidien cérébral !)

Décembre donc. Voilà, on arrive dans le mois du déballage con-sommateur. D'ordinaire, je dois dire que je fais grise mine à cette période, mais là, je m'en fiche ! Pourtant, je suis allée en ville hier et l'opulence de sapins coupés, de guirlandes lumineuses et même la ridicule minuscule grande roue de la place, n'ont pas entamé ma petite joie, bien à moi, que je peux partager, c'est-y pas chouette ? En passant devant la vitrine de l'antiquaire j'ai vu une pleine tablée de marquises et marquis hauts comme trois pommes en porcelaine de Saxe.
J'ai imaginé leurs saillies drolatiques et autres divers mots d'esprits, tout en continuant à flâner dans les rues. Puis, j'ai pensé à Perrault qui a piqué le cahier où son fils Pierre consignait les contes qu'il entendait, le nez toujours fourrés dans les jupes des bonnes (le fils pas le père, hein ? quoique...) et je me suis dit que tout de même il était temps ce matin que je rajoute sur mon exemplaire : conte de Charles et Pierre Perrault et de leurs bonnes.
La noblesse. C'est curieux comme on s'imagine de loin la distinction, la grande classe, l'esprit chevaleresque et tout ce qui s'en suit, mais quand on fouille dans les intrigues de cour et de salon, c'est presque toujours laid. A moins que ce soient les gens lettrés et autres biographes, critiques et analystes qui aiment se faire le relai de ses ragots et qui oublient les belles choses... Doit bien y'en avoir tout de même ! Oui, je suis du genre optimiste, moi ! Ils les trouvent sans doute fades, sous le prétexte, peut-être, qu'ils n'ont point le talent de savoir les raconter.
Raconter les belles choses et captiver l'intérêt, y'a rien de plus compliqué (surtout s'il s'agit de captiver le mien !) alors que pour le sordide, ça semble si facile ! La littérature en est pleine (sauf que ça ne captive pas mon intérêt, non plus).
Quoi ? c'est parce que le public préfère le sordide et le ragotage ?  M'enfin, je fais un petit peu partie du public, hein ? C'est à peu prêt à ce moment là qu'on m'avait dit un jour : "lis du Musso", mais je n'aime pas Musso.
Je voudrais lire. J'adore lire, mais je m'ennuie à la lecture, rien ou presque ne semble être dans mes gouts d'aujourd'hui. Je voudrais un bouquin qui soit gentil, mais qui ne prenne pas le lecteur pour un niais, qui soit drôle, poétique, qui évade et transporte.
Comment ? Sous les sabots d'un cheval ? Ah, mince ! Si encore vous m'aviez dit sous les roues d'une bagnole, mais un cheval... Je ne sais pas où je vais trouver ça. Si ça se trouve, y'en a dans les corbeilles des éditeurs, pas des sabots de chevaux, hein ? Non des manuscrits comme les livres que je voudrais lire... Si ça se trouve.

Voilà ce qui grosso modo se passe dans ma caboche, quand je ne tricote pas mes histoires ! Les histoires ça lui donne du grain à moudre, de la farine à cuisiner du pain ou de la pâtisserie à faire cuire. C'est chouette les carabistouilles, ça nourrit ma cervelle et y'a à l'intérieur d'ycelle aucun dieu qui lui demande de faire carême !

mercredi 30 novembre 2011

Lien de cause à effet

La poésie est morte ! Ça m'a fichu un choc de l'apprendre ! D'autant qu'elle était déjà enterrée et que je ne sais pas où aller pour me recueillir et fleurir sa tombe. Alors elle est morte parce qu'il se trouve qu'elle n'est pas un secteur rentable (tiens donc). N'empêche, je dis ça, je ne dis rien, mais si le monde part à vol-pas-haut et, disons le même carrément, en couille, serait-y pas parce qu'il manquerait de ce fait de poésie ?

mardi 29 novembre 2011

PS à mon précédent billet, en réponse à Joye et oui, bon d'accord, j'avais dit plus de philo

m'enfin si un philosophe écrit un conte, peut-on encore dire que c'est de la philosophie ? Bon de toute façon, j'ai rencontré tant de gars qui pensent que le propre de la femme est d'être incohérente (et enquiquinante), et étant une femme et ayant donc gagné le droit de l'être (incohérente et enquiquinante), je m'engouffre avec un certain plaisir dans cette généralité. Histoire de lui faire éclater la panse ou de lui transmuter la vessie en lanterne. Les généralités, peut-être l'avez vous remarqué, sont plutôt du genre vessies que lanternes (elle n'éclairent presque jamais)... Je vous livre donc un texte intitulé les porcs-épics et qui parlent de hérissons alors, je ne saurais vous dire si c'est Schopenhauer en personne qui n'a pas de suite dans les idées ou le traducteur... 

Un été, une famille de hérissons, vint s’installer dans la forêt, il faisait beau, chaud, et toute la journée les hérissons s’amusaient sous les arbres. Ils batifolaient dans les champs, aux abords de la forêt, jouaient à cache-cache entre les fleurs, attrapaient des mouches pour se nourrir, et la nuit, ils s’endormaient sur la mousse, tout près des terriers.

Un jour, ils virent tomber une feuille d’un arbre : c’était l’automne. Ils jouèrent à courir derrière les feuilles, qui tombaient de plus en plus nombreuses,et comme les nuits étaient un peu fraîches, ils dormaient sous les feuilles mortes.

Or il se mit à faire de plus en plus froid, dans la rivière, parfois, on trouvait des glaçons.
La neige avait recouvert les feuilles, les hérissons grelottaient toute la journée et la nuit, tant ils avaient froid, ils ne pouvaient fermer l’œil.

Aussi, un soir, ils décidèrent de se serrer les uns contre les autres pour se réchauffer, mais s’enfuirent aussitôt aux quatre coins de la forêt, avec leurs piquants, ils s’étaient blessés le nez et les pattes.
Timidement, ils se rapprochèrent, mais encore une fois, ils se piquèrent le museau, et chaque fois qu’ils couraient les uns vers les autres, c’était la même chose.

Pourtant, il fallait trouver absolument comment se rapprocher : les oiseaux les uns contre les autres se tenaient chaud, les lapins, les taupes, tous les animaux aussi.

Alors, tout doucement, petit à petit, soir après soir, pour avoir chaud, mais pour ne pas se blesser, ils s’approchèrent les uns des autres, ils abaissèrent leurs piquants, et avec mille précautions, ils trouvèrent enfin la bonne distance.

Et le vent qui soufflait, ne leur faisait plus mal, ils pouvaient dormir, bien au chaud, tous ensemble…

Schopenhauer sous entend donc qu'on est un troupeau de hérissons. Vous prenez ça comme vous voulez, hein ? Moi tout ce que je retiens de cette affaire là, c'est qu'il faut faire gaffe aux camions ! Conseil qui m'est utile à chaque fois que je traverse une rue. Quoi ? A l'heure ou j'écris ça, Schopenhauer se retourne dans sa tombe, mais que ce monsieur voit le bon côté des choses ! Ça ne doit quand même pas être tous les jours qu'une jeune femme (mais si, mais si, je suis encore jeune, on va pas chipoter) vient jusque dans sa dernière demeure pour jouer aux osselets avec lui ! ;-D
 

Satanée habitude !

J'ai tellement l'habitude qu'on me fasse faux bond à la dernière minute que j'ai rêvé cette nuit qu'on ne m'avait réservé aucune place au salon du livre. Bon, c'est tout, je me suis moquée de ma confiance en moi et en la vie, pas encore assez musclées. Je leur ai collé des haltères et les ai menacé du banc de muscu !
TeRRible menace dans mon esprit ! Un jour, j'ai dû faire de la muscu (et même une année en fac de droit, mais là, j'ai beaucoup trop honte pour en causer ! Être prête à tout pour trouver du boulot même à ça, imaginez donc !). Le prof de musculature devait faire trois fois mon poids (j'étais vraiment pas épaisse alors, 41 kilos virgule 2. Un poids qui me fait aujourd'hui découvrir tout le bonheur de pouvoir s'asseoir sur son séant, sans sentir ses ossements fondamentaux. En fait, c'est assez inimaginable le plaisir que ça procure, je vous jure : des fois, je suis juste assise sur mes fesses et je souris du simple fait d'en avoir !). Celui qui devait m'apprendre tous les mystères et les secrets de l'art de transformer un flanc au pruneaux en tablettes de chocolat m'a dit, en me collant sur une machinerie qui ressemblait à s'y méprendre à une planche d'instruments de torture moyenâgeuse toute droite sortie, en fer et en plomb, de l'encyclopédie Diderot d'Alembert :
- On va muscler tout ça !
Là, je l'ai regardé, un tantinet inquiète tout de même, et je lui ai demandé, en lui montrant mon après bras (celui qui est avant l'avant bras donc, qu'on peut aussi appeler pré-avant bras, on sent tout de suite que j'ai jamais fait médecine...) :
- Vous croyez qu'il y a la place ?
Je me souviens que le lendemain de ma séance de torture, euh de musculature, j'ai atterri chez le médecin avec des courbatures sans nom, bloquée une semaine complète !
Comme quoi, je savais bien qu'il n' y avait pas la place !
Bref, ma confiance en moi et en la vie ainsi menacée par ce rêve aux accents de possible réalité, et d'ores et déjà contrainte de soulever des altères de 500 grammes (les deux, hein ? Parce qu'un kilo, ça fait un peu beaucoup, quand même), je me suis mise à l'ouvrage comme si de rien n'était...
Ce midi, le ventre tiraillé par la faim, la tête sortie de l'imaginaire, ce rêve est venu me re-tirailler l'esprit... Après tout, ce serait possible (vu que ce ne serait pas la première fois) qu'on me dise : "ben non finalement t'as rien à faire là". Alors là, il m'a paru évident que je pouvais, soit angoisser, soit paniquer, soit (et c'est l'option que j'ai choisi)  me fâcher, parce que "ça suffit, hein ?" (bon je dois dire qu'en vérité, j'ai employé force 'foutre dieu' et 'noms des os' pas très gracieux). 
Alors, si ça se passait comme dans mon rêve, j'irai planter ma tente sur le parking. Oui, à partir de désormais, que la vie le veuille ou non, il va falloir qu'elle compte avec moi et qu'elle tienne ses promesses aussi, quitte à ce que je me mette à faire de ces choses impensables (après tout, j'ai déjà bien fait du droit et de la muscu !) que j'aurais d'ailleurs déjà dû faire par le passé, et plus d'une fois encore, et que j'aurais faite si j'avais été moins polie ou courtoise. Mon GROS problème, c'est que je veux souvent trop bien faire (même si y'a toujours des olibrius pour me dire que je peux mieux faire, ben ouais mais ça doit être comme mon prof de musculature : y'a pas la place !), trop c'est l'ennemi du bien, et ce, même si comme le dit si bien un poussin pontien "c'est jamais trop quand c'est bon".
J'aime trop mon boulot, faut croire, et c'est là que le bas blesse (pourtant la soie, c'est doux non ? Les erreurs d'orthographes peuvent être sensuelles ou poétiques parfois, c'est pour ça que je ne les condamne pas !) mais si on me dit encore une fois oui pis non après, eh  bien maintenant, je me taperai l'incruste ! Nan parce que si j'aimais vendre des armes nucléaires, ce serait légitime que je tergiverse et que je cauchemardise, mais là, vous allez pas me dire, hein ? Mes histoires, elles peuvent bien avoir droit de cité et de salon aussi, ou de camping  ! Et faites attention à ce que vous allez me répondre :-D Je suis remontée!

Bon, c'est pas tout ça mais faut que je file acheter une tente moi maintenant :-D

lundi 28 novembre 2011

Délivrer (ôter les livres de) mes étagères

En ce moment, je refais un peu de tri pour me délester un brin des choses qui nous sont devenues inutiles mais qui pourraient être utiles à d'autres.

Bon bien sûr, on ira pas déposer tout ça à Emmaus ! Comment ça, j'exagère ? Mais non, mais non. Une année, petit homme et moi y étions allés pour déposer des caisses de bibelots, vieilles vaisselles et compagnie... On nous les avait refusées : sale et 'mal' triées !
Bon d'accord, il y avait des trucs ébréchés parmi le lot et ça avait pris la poussière (je ne fais jamais le ménage dans mon grenier, oui, je sais, c'est pas bien). M'enfin si j'avais voulu les jeter ces objets, je ne les aurais pas mis au grenier dans l'attente de les vendre à la brocante. Oui, on faisait quelques brocantes jadis, des journées sous le cagnard à regarder passer les gens. Il nous est arrivé de vendre n'importe quoi et même pire ! Je me souviens d'une année ou mes articles étaient si peu chers que plusieurs personnes m'ont donné plus que ce que je demandais ! Le marchandage à l'envers, je n'avais encore jamais vu ça !
-Quoi cinq francs ? Mais ça en vaut au moins dix ! Allez je vous en donne vingt !
Le tout pour une Joconde (mais pas une à bouc et moustaches qui aurait chaud quelque part, non juste une Joconde  imitée voire égalée (la reproduction me laissant autant de marbre que l'originale)).
J'avais aussi (entre autres) une soupière en plâtre à fleurs mortuaires qui a trouvé preneur au dessus de sa valeur, j'étais persuadée que je la laisserai sur le trottoir, parce que je m'étais promis de revenir sans !
Comme les journées sur le trottoir à refourguer notre camelote, ça ne nous tentait plus, on voulait prendre du champ (fallait oser, hein ?), on avait pris les caisses et dans un élan de débarrassage, euh de générosité, on les avait portées à Emmaus en se disant que ma foi, ça pourrait faire d'autres heureux... On est d'un naif, je vous jure !

De temps en temps, je vais à la ressourcerie, acheter des bricoles pour mes œuvres plastiques, la dernière fois, j'y ai dégoté un lot de globes en verre pour abriter mes sculptures et des ustensiles de cuisine qui attendent d'être intégrés en histoire... Alors, comme ils sont sympathiques de prime abord (et de second aussi, d'ailleurs), je leur ai demandé s'ils voudraient de mes caisses poussiéreuses... (Ben non, je les avais pas jetées). Et... Quel suspens intenable, n'est-ce pas ? Je prends des leçons d'écriture d'intrigues policières, ça se sent ? Alors, je vous dit tout : c'est le colonel moutarde, dans le frigidaire. La victime a été retrouvée dans la cuisine, les sinus brulés et la colère remontée, mais ç'eut pu être dans la salle à manger par le chandelier toutes bougies allumées.
Quoi ? Vous vous en fichez, vous voulez surtout savoir pour nos caisses de bibelots ? Comment ? Vous vous en fichez aussi ?
Eh bien, à la ressourcerie, ils prennent tout, ça n'a même pas besoin d'être nettoyé, de toute façon, ils relavent même si ça à l'air propre (on ne sait jamais, si la crasse se mettait à avoir des allures de propreté... Après tout, y'a des gens qui ont l'air propre et qui sont tout crasseux... Pour les objets, c'est peut-être pareil.).
Les choses ébréchées ? Ils prennent aussi ! Ils cassent en morceaux (ils emploient probablement des experts en scènes de ménage. J'imagine : "Recrutons couples expressifs en dispute, vaisselle fournie"), et les cartons de tessons sont achetés par des artistes mosaïstes, pour trois fois rien. La philosophie, c'est d'aller au bout de la vie des choses et d'en tirer le maximum parti en faisant de la réinsertion professionnelle. J'aime !

samedi 26 novembre 2011

Je reçois beaucoup de mails en tant qu'artiste

la semaine dernière c'étaient deux étudiantes qui voulaient m'interroger sur ma place en tant qu'illustratrice dans la chaine du livre ! Faut dire qu'à la sortie de ma tache, j'avais été rudement bien référencée !
Aujourd'hui, on me demande comment se faire connaitre en tant qu'auteur indépendant. Je réponds toujours à tous les mails, avec le maximum de sincérité, une sincérité qui fait fuir (il faut croire) parce que je ne reçois derrière le plus souvent aucun merci, aucune réponse, rien et ce même lorsque je donne (entre autres ma recette de papier banane), des fois ça me fiche en rogne, pis je pense à toutes les personnes à qui j'ai demandé quelque chose et qui ne m'ont jamais répondu ou alors pour m'envoyer paitre et je réponds. Je suis toujours surprise par ma capacité à répondre ! Parce qu'en six ans de création, je ne compte plus les questions, les requêtes qui sont restées sans réponses !
Bon parfois, je reçois un mail de quelqu'un qui a lu mon livre, vu une part de mon imaginaire ici ou là et qui le plus souvent me dit merci, sans que j'aie eu l'impression d'avoir vraiment fait quelque chose pour lui, mais plutôt pour moi, je suppose que ça compense...

Costume de fée

gants mappa, plumeau, aspiro, tablier, chiffon, sceau, balaie, chaussures plates adéquates, aujourd'hui, je suis la fée du logis ! Et je vous prie de croire que ça va ménager !
(On reçoit demain, moi pour astiquer la maison, il me faut un prétexte, le plus souvent !). Alors bonjour chez vous et beau week-end à tous !

vendredi 25 novembre 2011

Programme de la journée

Plonger dans la baignoire et y faire quelques brasses coulées, remonter par le câble de la douchette.
Me rouler dans la poudre de riz, sauter sur la poire du vaporisateur de parfum, courir dans le nuage de fragrances, enfiler une tenue plus décente qu'un costume d'Eve. Picorer quelques poèmes, manger un morceau de la maison d'Hansel et Gretel, caresser le papier de ma plume puis attraper la citrouille de 14 heures pour aller cueillir mon petit homme au bureau.
Rentrer avant minuit, ça va de soi ;-)

jeudi 24 novembre 2011

Sage, moi ? Pourtant un jour, je le confesse, j'ai craqué. Je vous préviens, c'est hot...

... l'œuf à la coque ! Qu'alliez-vous vous imaginer ? ;-D

Les mouillettes fardées de beurre frais attendaient impatiente la rencontre, elles ne pensaient même qu'à ça depuis qu'elles étaient sorties du pétrin du boulanger, l'esprit de farine en rêvait déjà et le grain de blé tout imprégné de sensualité aussi. Ah, l'évidente sensualité du grain de blé !


Enfin, la rencontre était imminente, il était là, tout près, elles le sentaient, un brin échaudées, le beurre commençait à perler  :


Et vous, vous auriez résisté à l'évidente sensualité de l’œuf à la coque ?

Place nette

A la fin de ma vie, je le sens, sur les étagères de ma bibliothèque, il ne restera que des poèmes et des contes... Quelques romans, sans doute, et des dictionnaires.
Aujourd'hui, j'élimine les traces de philosophie et de psychanalyse, je nettoie le disque dur, si vous voulez, faut faire de la place, j'aime bien avoir de l'air entre les deux oreilles. Je me suis posé des questions 36 ans. Bon d'accord ma première question sur la vie remonte à mes cinq ans, ça fait donc que 31 ans.
Aucune réponse ne m'a convenue alors, devant cette déconvenue certaine et sûre, ma foi, je retourne à mes premières amours : les contes et les poèmes. En eux, je trouve le sel et les épices de la vie, c'est ainsi. Voyez-vous, ce qui me fascine, c'est de voir que la fillette d'Hansel et Gretel a du commun avec le petit Poucet. On s'en fiche ? J'en conviens, mais je me fiche tout autant de savoir que dieu soit mort. Et ce n'est pas ce qui fait de moi une marxiste. Parait que nous n'avons le choix qu'entre ces deux pensées là, ben dites donc, monsieur Goldschmidt (préfacier et traducteur de Nietzsche donc), comme vous y allez ! J'adore les intellectuels et leur aplomb, ils vous assènent des phrases, si vous n'êtes pas d'accord, vous ne pouvez vous sentir qu'imbécile. Eh, non ! je ne suis pas ironique, là ! Car enfin, l'imbécile est heureux ! N'est-ce pas ?
Je dois dire que pour moi le plus grand des comiques, c'est le type qui est persuadé d'avoir la science infuse et qui est naïf au point de croire qu'il a trouvé LA vérité et que dans un élan de générosité tout naturel, il nous la livre moyennant la modique somme que représente un livre de poche ! Si l'être humain n'est pas aussi empêtré (oh de façons différentes, j'en conviens) dans sa vie, aujourd'hui, qu'il y a mille ans, je veux bien manger mon chapeau imaginaire ! Et croyez moi, j'y tiens à ce couvre-chef là.

Tendresse

En ce moment, je fais des rêves d'une tendresse infinie, et je me réveille avec une angoisse pas possible. Les cauchemars j'ai l'habitude, je gère, je dissèque, je tire partie, mais ça. Bigre, c'est que ça me fait bizarre, je ne sais pas quoi en faire ! Je suis là comme une imbécile en me demandant comment composer avec ça. Oh, je sais, c'est idiot.

mercredi 23 novembre 2011

Expression parlante

"soumettre à la question" : voilà bien une expression qui me cause, parce que les gens qui veulent vous comprendre (soi disant pour mieux vous apprécier) en vous disséquant, ben, y'a mieux pour rendre joyeux !
Bon ben une fois cette réflexion hautement intéressante faite, je file mettre mes lunettes roses parce que ce matin le monde est une fois encore trop laid et je crois pas que ce soit les journalistes ou les politiques qui vont tout changer. Oh, non, moi non plus ! Moi, à part raconter des carabistouilles, je sais rien faire, alors changer le monde... M'enfin, c'est pas une raison pour penser que j'ai pas mon rôle à tenir dans cette vaste tragi-comédie qu'est le monde ! Ouaip, j'ai la chance de voir l'aspect comique et on est pas tous dans ce cas là, des fois, j'ai l'impression de nager en plein Phèdre et si c'est beau à tirer des larmes, à chaque fois, j'ai tout de même un peu beaucoup envie de botter le cul des personnages, pour qu'ils se prennent en main et arrachent le fil de leur destin pour en tricoter un autre. Réécrire Phèdre fait partie des idées qui me turlupinent (j'aime bien ce verbe, j'ai un petit joueur de pipeau italien qui me souffle dans le crâne, ceci explique en partie cela...). D'ailleurs, je fais la leçon aux miens, de personnages. Je leur dis : "faites gaffe, si vous vous mettez à croire que c'est moi qui tire les ficelles, vous allez être partis pour finir comme Ariane ou comme Phèdre, si ça se trouve". 
- Meuh non, t'es gentille, qu'ils me disent... (sont aussi naïfs que moi !)
- "Gentille n'a qu'un œil", disait ma grand mère (oui, je leur cause de ma grand mère) et vous allez voir ce qui va arriver à C... (un de mes personnages mauvais comme une teigne), ça va être réglé en trois traits de plume !

Des remords, la plume posée ? Même pas. Nan parce que faudrait voir à bien se tenir, hein ? Mon imaginaire c'est un petit peu aussi mon intériorité et j'ai pas envie d'y laisser s'ébattre en toute impunité de ces olibrius qui viennent saper le moral, ou jouer les rabat-joie !
Ma préférée c'est L... elle a un caractère de cochon assumé et elle fait ce qu'elle veut, ce qui ne l'empêche pas d'être droite mais pas fière, d'avoir du cœur et d'être drôlement sympathique, je l'aime bien. Ça fait six ans que je la côtoie. Ce qu'il y a d'étrange avec l'imaginaire, c'est la place que ça occupe dans la réalité. Parfois à table, Fred me demande des nouvelles d'un de mes personnages... Je crois qu'on est frappadingues et je dois dire que ça me plait bien !

PS : j'avais écrit ce texte ce matin mais dans mon impatience à aller bosser, j'ai oublié de le poster ;-D

Détails (3)

Sur ma table d'écriture, deux textes : fragments de mémoires retrouvés 1 et 2.


Reliés main, papier recyclé (fait avec de vieux livres ramassés sur le trottoir, ça vous rappelle quelque chose ? ;-D)

mardi 22 novembre 2011

J'écoute en ce moment

Jean Ferrat qui chante Aragon qui chantait Neruda : http://www.youtube.com/watch?v=9pJWaPmszHw

Et puis ? Et puis c'est tout pour l'instant. Je suis partie en voyage en contrées imaginaires, et le décalage horaire, réalité-imaginaire ; imaginaire-réalité me fait dormir beaucoup et me laisse assez vide de mots. Il me semble toujours quand j'écris beaucoup que j'économise mon vocabulaire, je me mets en mode presque silence... Une femme quasi muette, il est verni mon homme, hein ? Mais pourquoi qu'il me demande d'écrire plus souvent ? Y'a un lien vous croyez ? :-D
En tous cas, je suis en phase avec le prochain thème du défi du samedi ! Ce qui ne m'empêche pas de rester un brin taquine.

dimanche 20 novembre 2011

Parmi les livres que j'aime beaucoup...

...il y a un recueil des histoires du Hodja... Des histoires en apparence absurdes, mettant en scène un sublime idiot, si sublime qu'il invite à regarder autrement et donc à réfléchir autrement : le propre de l'absurde en somme !
Ça fait un moment qu'en picorant de ses histoires, je pense à sieur Walrus. Meuh, non pas parce que je pense que Walrus est un sublime idiot, mais parce que je me dis que peut-être, il apprécierait...
Alors, j'en dépose deux ici, l'intéressé pourra me répondre, s'il le veut (je ne soumets personne à la question, moi, d'abord) et vous, vous pourrez me dire si, à votre avis, en les lisant, vous auriez pensé qu'il apprécierait...
L'objet perdu
Nasrudin a perdu un somptueux turban.
« Tu dois être bien ennuyé, Mulla ! compatit un voisin.
— Non, je suis sûr de le retrouver : j'ai offert une récompense d'une demi-pièce d'argent.
— Mais, celui qui le trouvera ne va sûrement pas se défaire d'un turban qui vaut cent fois plus !
— J'y ai songé, figure-toi. J'ai signalé qu'il s'agissait d'un vieux turban, sale, très différent du vrai. »

Ce qu'il en coûte d'apprendre
Il y a profit à apprendre quelque chose de nouveau », se dit Nasrudin.
Il va trouver un maître de musique :
« Je veux apprendre à jouer du luth. Combien cela me coûtera-t-il ?
— Pour le premier mois, trois pièces d'argent. Ensuite, une pièce d'argent par mois.
— Parfait ! Je commencerai le deuxième mois. »

samedi 19 novembre 2011

Juste un proverbe chinois

Au lieu de fulminer contre les ténèbres, il vaut mieux allumer une petite lanterne.

J'aime bien l'idée...

vendredi 18 novembre 2011

Une tite pause

ourson  à la guimauve ! Je sais pas vous, mais moi je suis vannée et ce week-end je vais bosser comme un âne, pour une mule c'est un comble !

Mon premier personnage à l'honneur au salon du livre

J'ai décidé hier de déterrer de ma mémoire le premier personnage que j'ai créé, il y a six ans donc. J'avais commencé à la partager sur ma première feuille de chou, ce qui m'a valu des critiques, passe encore, mais aussi et surtout de la psycho psychanalyse de comptoir (pas brève). Les gens s'imaginaient parfois que j'étais elle, or à cette époque, je m'étais décrite sous la forme d'un petit cochon, je savais bien qui était cette femme, si j'en parlais alors par métaphore c'est que je voulais qu'elle ait cette air de fée qu'aucune réalité ne donnera jamais à personne.

La femme que je décrivais ce n'était pas moi, elle me ressemblait un peu, il y avait une filiation mais je rendais hommage à la petite dame qui m'a appris que les mots pouvaient être autre chose que des couteaux, ils pouvaient être rigolos. Elle m'a appris qu'il y avait de la poésie dans les choses ordinaires, que l'amitié pouvait durer une soixantaine d'années, qu'on pouvait ne pas avoir grand chose mais être généreux quand même, qu'on pouvait raconter tout un tas de carabistouilles et se marrer à gorge déployée en montrant ses plombages, qu'on pouvait ne pas avoir beaucoup mais être digne cependant, de cette fierté qui n'appartient qu'aux pauvres.

Je me souviens d'elle surtout courbée dans son jardin, l'endroit où elle inventait la chasse aux cornichons et glissait de petits sous-entendus grivois en souriant, moi je souriais sans comprendre qu'elle était coquine, la bougresse ! Elle m'a aussi appris à toucher du bois, je le fais encore même si je n'y crois pas, ce n'est pas de la superstition, c'est un réveil mémoire, c'est un souvenir réveille sourire.
Elle n'a pas eu une très belle vie cette femme, la guigne l'a accompagnée toute sa vie, mais il faut dire qu'elle était si aimable que la guigne ne voulait pas la quitter, c'est comme ça que j'aime à me la raconter, si gentille qu'elle prenait sous son aisselle cette guigne dont personne ne voulait.
Elle a une tombe à l'image de sa guigne, pas de sa vie et c'est dommage, il lui en aurait fallu une en mosaïque colorée, avec un truc qui fait sourire les passants et des fleurs des champs.

J'ai ressorti son personnage, il m'a fallu un brin de courage mais aujourd'hui, je le réalise, on pourra bien me faire de la psychanalyse à deux balles, je dirai sans doute un truc genre : ben heureusement que j'ai faim, ventre affamé n'ayant pas d'oreilles, je n'ai rien entendu de ce que vous m'avez dit. Ou je me tairais, après tout, peut-être qu'il faut laisser croire aux critiques analytiques qu'ils ont tout compris, ça les rassure sans doute. M'enfin je penserai toujours que c'est pas parce que j'écris des histoires que je dois être soumise à la vivisection, qu'ils analysent les textes et qu'ils rangent leur scalpels quand ils parlent à l'auteur.

Si je suis écrivaillante, ce n'est pas tant que ma vie soit un roman, mais parce que j'ai croisé dans la vie quelques personnages. De ces gens qu'on appelle de sacrées personnes alors qu'elles ne sont si sacrées, ni profanes, juste humaines, ce qui leur file sans doute un petit côté extra-terrestre. Il y en a un autre, un vagabond, celui-là aussi ma foi mériterait bien une histoire, je vais voir...

jeudi 17 novembre 2011

Allez Hop, au boulot !

J'ai été invitée à un salon du livre fin mars... Alors ?
Alors, j'ai réveillé un projet qui me tenait à cœur et que, ma foi, j’emmènerai volontiers là-bas, si l'organisateur est OK. Si pas ? Je verrai avec mon libraire pour être sur son stand une heure ou deux pour mes six histoires.
Mais avant de savoir quelle sera la réponse (c'est mon petit homme qui s'occupe de ça, il joue les agents mais pas secrets, il est pas gaulé comme James Bond et c'est heureux, j'aurais peur ! En réalité, la communication sur ce genre de trucs, c'est pas toujours mon fort et il faut toujours déléguer à quelqu'un de plus compétent que soi quand on peut, je suis pas individualiste, la réussite toute seule, ça ne m'intéresse pas, j'aime bien quand à la fin je peux dire "merci" et "c'est grâce à"), je file à mes préparatifs exactement comme ci j'avais un stand à moi ! Comment ça c'est pas raisonnable ? Tu crois que si j'étais raisonnable, je passerais mes journées à inventer des carabistouilles ? La raison m'a quittée, mon instinct trop souvent trompé, j'écoute désormais mon cœur, parce que c'est le meilleur moyen que j'ai trouvé pour mettre du cœur à l'ouvrage !

Scènes de ménage chez Gudule et Honyme

Le commentaire de Fred, à la réponse de Gudule pour faire plaisir à MAP (oui, je suis bien consciente que si tu débarques ici et que t'as pas suivi depuis la présentation de l'âne Honyme, tu vas être un brin paumé) m'a un poil inspiré de bon matin

Fred disait : Ah Gudule, excuses toi ou je reprends tout ça.

Et j'ai tout de suite pensé à Vian et miracle les constituants du cerveaux riment !
Alors quand Honyme est fâché après Gudule, ça donne ceci
"Ah Gudule, excuses toi
ou je reprends tout ça." (jusqu'ici c'est du Boris Vian)

Mes deux hémisphères
Ma moelle épinière,
Mon hypothalamus
Et même mon thalamus
Mon lobe frontal
Et le lobe pariétal
Mon lobe temporal
Et le lobe occipital
Et comme j'y tiens
Mon bulbe rachidien
Le cervelet ?
Tu peux le garder
Il m'a toujours encombré.
Mais l’hypophyse
Tu veux que je te dise
Cette glande pituitaire
Reste mon affaire
(Et jusque là c'était du Honyme, tu saisis pourquoi il reste anonyme ? l'âne Honyme ?)


Le titre ? J'avais pensé à  Aide mémoire pour étudiant en Neurologie, à ne pas chanter le jour du grand oral, sinon c'est direct la psychiatrie mais pas en tant que médecin, hein ?
Voilà, tout ça sans avoir bu mon café, tout s'explique ;-D

mercredi 16 novembre 2011

Le travail de Gudule

pour faire plaisir à MAP ;-)

Ah misère ! cria le barde
J'ai cassé la corde
De ma harpe. Quelle barbe !
Me reste mon hallebarde
Oh miséricorde !
Aucun son n'en sort
Je me fiche dehors.

Le voici !

Le fameux âne Honyme :


Alors il a le poil feutré et brouillon et on le voit arriver de loin avec ses gros sabots. On se demande parfois quelle mouche l'a piqué, parce qu'il rue du cul (j'avais écrit fesses, mais je trouve que ça sonne moins bien). Il porte sa croix et a les oreilles un peu courbées parce que des fois, il aimerait être sourd plutôt que d'entendre ce qui se dit de par le monde, il en est même si excédé que parfois on l'entend braire :
-HAAAAAAAAAAAAAAAAAAN qu'on m'arrache les tympans HIIIIIIIIIIIII !
Il a aussi une toile d'araignée, avec habitante entre les deux oreilles. Elle lui tient compagnie, il ne l'a pas su tout de suite... Un jour, elle est descendue, l'âne à crié (il a un peu peur quand même des araignées)
-HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII d'où, d'où, tuuuu, tu sors toi ?
L'araignée lui a répondu :
-Ben de la toile entre tes deux oreilles.
-Han, tu vis quand même pas là ?
-Oh, non je ne passe que la journée là, le soir je rentre par l'oreille gauche et je dors dans ta caboche. Je m'y suis aménagé une petite piaule assez sympatoche? M'enfin ce que je préfère, c'est valser sur le plafond de ton crâne. 

voilà, ça s'arrêtait là sur mon calepin et ce matin j'ai rajouté ça :
L'âne avait toujours plus ou moins su qu'il avait une araignée au plafond mais bon, de la voir, ça lui avait quand même fichu un choc (ni sacré ni profane, juste un choc). Alors, bon, il a mis le temps, mais il s'est remis de ses émotions et il a rappelé l'araignée :
-Hé Gudule (oui, il l'a baptisée comme ça) tu pourrais pas faire un truc pour moi ?
-Ben ça dépend. Quoi ?
-Tisser des fils entre mes idées. Elles m'ont toujours parues un tantinet décousues.
-Oh ben si c'est que ça ! J'ai vu tout à l'heure l'idée d'une hallebarde et j'ai croisé miséricorde, je m'en vais te les coudre et même te les faire rimer !