Je répondais ceci et, au fur à mesure de ma réponse, je me disais que ça ferait un billet, le billet du jour :
Oh merci ma chère Berthoise, tu sais, je ne suis pas bien sûre que ce soit le succès qu'on vise...
Fred avait besoin de se sentir utile (c'est humain) et bosser pour moi, va savoir pourquoi, ça le valorise, il se sent bien dans ses baskets après et j'aime bien le voir à l'aise, ça lui va drôlement bien au teint et il avait besoin d'aller mieux. J'ai rebondi sur l'envie de Joye d'entendre ma voix (je pouvais pas faire ça toute seule, il me fallait l'aide de Fred, comme ça tombait bien !).
Je ne savais pas que ça me ferait autant plaisir au départ...
Cette première histoire est pour moi une forme d'acceptation : je crée, j'ai ça en moi, c'est comme ça...
Ça remonte à aussi loin que remonte ma mémoire, à l'âge de cinq ans (je n'ai pas de souvenirs avant), j'inventais déjà un autre monde. Lorsque j'ai commencé à extérioriser vraiment mon monde intérieur il y aura bientôt six ans, ça m'a beaucoup perturbée. Il m'a semblé souvent que je n'avais pas le choix (comme si une main invisible me tordait l'esprit pour me contraindre à créer) et que c'était en totale contradiction avec moi (même si je n'étais pas à un paradoxe près). Avant de me mettre à créer pour montrer, ça ne se voyait pas de prime abord, mais j'étais farouche, timide, effrayée, si tu savais ! Je dois dire qu'aujourd'hui, j'ai changé.
Ça remonte à aussi loin que remonte ma mémoire, à l'âge de cinq ans (je n'ai pas de souvenirs avant), j'inventais déjà un autre monde. Lorsque j'ai commencé à extérioriser vraiment mon monde intérieur il y aura bientôt six ans, ça m'a beaucoup perturbée. Il m'a semblé souvent que je n'avais pas le choix (comme si une main invisible me tordait l'esprit pour me contraindre à créer) et que c'était en totale contradiction avec moi (même si je n'étais pas à un paradoxe près). Avant de me mettre à créer pour montrer, ça ne se voyait pas de prime abord, mais j'étais farouche, timide, effrayée, si tu savais ! Je dois dire qu'aujourd'hui, j'ai changé.
Lorsque l'envie m'a prise de mettre ce que j'avais au fond des tripes à la lumière, je ne cherchais alors ni la gloire, ni la fortune, plutôt un genre de paix intérieure. L'une des dernières histoires que j'ai écrite a été publiée en revue, je n'en ai qu'à peine causé. Parce qu'au fond, je n'assumais pas, non l'histoire que j'aime, mais cette idée de chercher la gloire ou la fortune ou que sais-je encore, de ces choses qui sont de l'apanage de l'artiste (ne me demande pas ce qu'est un artiste, je l'ignore et je m'en fiche)... J'ai juste en moi cette puissance créative qui, je dois bien le dire, m'a longtemps dépassée, voire même encombrée et puis petit à petit j'ai apprivoisé et accepté ce que je ne pouvais changer ou éliminer (parce que oui, je lui aurais bien tordu le cou, si tu savais !)
Aujourd'hui, je dois dire que créer et partager le fruit de ma création, c'est d'abord et enfin accepter qui je suis.
Pour le reste, l'avenir donc, j'ai appris que tout ce qu'on construit, même solidement, peut s'effondrer comme un château de cartes. Il ne reste alors "que" les gens qui vous aiment vraiment et les rires, les joies, la chaleur humaine sincère. Dans les pires moments, l'esprit réveille ces jolis morceaux de vie pour éclairer d'espoir un avenir qui parait bouché, noir, incertain, inaccessible... et pourtant, aujourd'hui, je suis debout, joyeuse, et je me suis recollée debout sans utiliser l'énergie du rebond... Au fond du trou, je me suis assise et c'est par la force de l'esprit (et du cœur aussi) , éclairée par les jolis moments du passé que j'ai décidé d'aller de l'avant, de remonter après m'être laissée tout à fait sombrer en laissant au fond du trou des faux semblants, des faux liens, des faux sentiments (c'est dans l'adversité... tu sais)
Je suis remontée pour partager encore de jolis moments... Et il m'est apparu que cette chose étrange, être "artiste", des gens l'appréciaient chez moi. Moi... je dois dire que la gloire, la fortune, l'envie de plaire, de séduire un public, tout ça m'encombrait (je crois même que ça m'encombre encore), je voudrais qu'on aime ce que je fais tout "simplement", qu'on s'installe pour l'apprécier ou qu'on le déteste et qu'on passe son chemin en silence (c'est si facile de critiquer).
Tu sais, dans ma vie, j'ai manqué de réconfort et parfois d'espoir, mes histoires réconfortent souvent et donnent un brin d'espoir, parfois. Or je veux bien le croire : l'espoir fait vivre et même survivre.
La survie : cet état entre deux eaux, une sombre et mouvementée peuplée de murènes (attirante pourtant) et une limpide et calme aux poissons arc-en-ciel (semblant inaccessible parce qu'un tantinet effrayante). Donner l'envie, le courage d'aller nager dans une eau tranquille et joyeuse, tu vois, c'est ça que je cherche, Berthoise (je suis prétentieuse, hein ?). Alors, oui, si c'est ce qui se cache derrière le succès ou si le succès rendrait ça possible alors oui, c'est le succès que je vise...
La survie : cet état entre deux eaux, une sombre et mouvementée peuplée de murènes (attirante pourtant) et une limpide et calme aux poissons arc-en-ciel (semblant inaccessible parce qu'un tantinet effrayante). Donner l'envie, le courage d'aller nager dans une eau tranquille et joyeuse, tu vois, c'est ça que je cherche, Berthoise (je suis prétentieuse, hein ?). Alors, oui, si c'est ce qui se cache derrière le succès ou si le succès rendrait ça possible alors oui, c'est le succès que je vise...