On devait boire un verre avec un couple de potes, en appelant on a su qu'ils traversaient une sale épreuve, un môme de leur famille, 14 ans, atteint de leucémie, fin de vie en mode chimio. Je sais pas vous, mais moi, l'injustice de ce genre ça me gave, cette impuissance qui m'envahit tout à coup. J'ai mis la soirée d'hier et la matinée à chercher les mots, tout ça pour finir par envoyer un message de trois lignes à la con. Je veux bien que la vie soit belle aussi, mais c'est quand même une sacrée chienne quand elle s'y met. Alors, je cultive un bout de mon jardin créatif, ça me console et ça préservera un peu mon enthousiasme s'ils en avaient besoin pour se marrer.
S'ils ont besoin de consolation, là c'est moi qui boira comme une éponge et sera bonne à ramasser à la cuillère. Vous connaissez la chanson de Brel ?
Parler de son coeur est toujours une bonne idée, je suis sûre qu'ils apprécient ta compassion même s'ils ne peuvent pas te le dire en ce moment. Mon papa et mon petit neveu ont connu le même combat.
RépondreSupprimerMon coeur a déjà dit quelques bêtises par le passé, alors j'ai appris à le retourner sept fois dans ma poitrine avant de l'écouter et je sais que la compassion des impuissants ça ne pèse pas vraiment lourd dans la balance qui mesure le chagrin lorsque le plateau penche trop d'un côté. Le temps c'est encore lui qui fait le mieux sont oeuvre de façon plus ou moins lente selon les individus, leur sensibilité, leur fragilité...
SupprimerPlus qu'émouvante cette chanson de Brel !!! Elle exprime vraiment exactement ce que tu ressens !!!
RépondreSupprimerPar ailleurs j'ai trouvé cette parole de Tahar Ben Jelloun:
« L'amitié ne rend pas le malheur plus léger, mais en se faisant présence et dévouement, elle permet d'en partager le poids, et ouvre les portes de l'apaisement. »
Oui, ma toute chère, je l'ai toujours beaucoup aimée cette chanson, celle là et le bon dieu, sur le même album d'ailleurs.
SupprimerMagnifique la phrase de Tahar Ben Jelloun, l'apaisement, voilà un bien joli mot.