Photos : Alice Duffelcocotte et Paula Rhoïde.

mercredi 15 février 2012

Question existentielle

Crois-je en dieu ?
Ah ça c'est de la question existentielle qui ressemble pas à de la chanson de sansonnet, n'est-ce pas ?

Quand je suis fâchée après la vie qui est pas toujours gaie, que je vois la misère, la famine, le trop d'eau des inondation, la sécheresse, l'humanité qui se tire dans les pattes depuis la nuit des temps, Jésus cloué sur sa croix (vous parlez d'un symbole !) les politiques qui font leur show, tout à fait déconnecté des réalités sociales, des gens qui se plaignent parce qu'ils ne sont partis qu'une semaine au sports d'hiver cette année. Quand je vois un film comme "precious", le cancer, la marée noire, un père qui humilie ses enfants en public, une mère qui est obligée de s'asseoir sur sa fierté pour faire tourner la marmite et j'en passe (vous avez compris la nature de tout ce qui me fâche), alors, je m'invente un dieu et je lui botte le cul.
Du coup, ben je me demande si j'y crois ou pas, logique. Non ? Ah bon !

8 commentaires:

  1. Je crois que Dieu souffre avec nous... Il ne peut pas faire grand chose pour arrêter les bêtises de l'homme qu'il a voulu libre... mais, comme toi, quand ça ne tourne pas comme je voudrais, je n'ai pas peur de "lui botter le cul"...
    Si j'ai des soucis, je lui dis "tracasse-toi à ma place et arrange ce problème!" Bizarrement, ça m'apaise... :-)

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    1. Ton commentaire m'amène d'autres questions existentielles sur l'homme libre... Je me demande qui l'est vraiment libre dans cette époque étrange ou tous le monde semble esclave ou dépendant d'un système, d'un patron, de l'énergie; la liste serait longue, je me demande si la civilisation dans sa course à l'avoir n'a pas fini par nécroser une partie de la liberté... Je me demande. Faut dire que pour moi l'homme libre enrichit de sa liberté celle des autres, peut-être que le monde est trop égoïste, je sais pas, je ne sais plus, y'a un petit moment que j'ai arrêté de réfléchir. Je travaille à mon petit bonheur, espérant le faire jaillir sur les gens qui m'entourent s'il déborde. C'est là que j'ai arrêté mon chemin de vie. Tenter de toutes petites choses avec mes petits riens et mes petits possibles (ce qui n'exclut pas qu'avec rien je finisse par faire l'impossible !), mes grands rêves et mes belles idées n'ont jamais trouvées droit de cité, je les ai abandonnés en chemin (faut voyager léger). Quant à dieu, j'ai juste besoin d'un bouc émissaire (du pape ?) :-D

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  2. Chère Sandrine, c'est une question en effet. Je crois que nos lointains ancêtres, tout comme vous, ont eu besoin d'inventer des dieux (au singulier ou au pluriel) pour leur permettre de supporter l'adversité.
    Votre questionnement vous rattache au genre humain, mais, ça, vous n'en doutiez pas et je conçois bien que ça ne résout rien à ce qui vous fâche.
    Je vous embrasse.

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  3. Pour supporter l'adversité, j'invente des merveilles, dieu n'est là que pour évacuer ma colère mon cher Papistache. Avant dans mes oeuvres il y avait traces de colère, plus ou moins métamorphosées. Longtemps le papier était là pour tout entendre et tout supporter, les mots des conduits pour tout évacuer. Aujourd'hui, j'aspire à ne plus me fâcher là. Le papier n'est plus là pour tout entendre et tout supporter.
    Je vous embrasse aussi.

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  4. Liberté d'aimer, de respecter... Malheureusement, liberté aussi d'écraser, de diriger (la course à l'avoir), de torturer... Dans notre monde, il y a des lois, des obligations... mais malgré tout, je suis libre de mes sentiments, je suis libre de croire et d'espérer un monde meilleur...

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    1. libre de ses sentiments... ça me fait bizarre, on m'a privé de cette liberté là, note que j'ai cicatrisé et qu'il est vrai que sans ça je ne vivrais sans doute pas avec mon petit homme aujourd'hui, mais ça laisse des cicatrices et une curieuse nostalgie.

      J'ai de mon côté la liberté de créer, ce qui mine de rien est une liberté qui allège la vie, pour ce qui est de croire et d'espérer en un monde meilleur, moi je crois que j'ai perdu la foi, accepter le monde est y nager au mieux.

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  5. J'aime ta réponse à l'adversité : "J'invente des merveilles !" Je la trouve très belle et très juste !!!
    A nous d'en mettre "un coup" !!! Personne ne peut nous enlever ça !!! ♥ ♥ ♥

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    1. Oh, merci ma toute chère MAP ! Personne en effet ! ;-*

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