Photos : Alice Duffelcocotte et Paula Rhoïde.

mercredi 28 septembre 2011

Les enfants sont adorables (mais c'est sans doute grâce à nous). Oui, je suis un brin cynique, là...

Vous connaissez ce petit jeu, auquel vous avez peut-être joué, déjà...
"Je te tiens, tu me tiens par la barbichette..."
Ben moi, ça me choque... Comment ça, il ne me faut pas grand chose ? M'enfin tant pis, j'assume. Je ne peux pas m'empêcher de me demander : c'est quoi ce jeu, sérieux ?
Alors comme ça, celui qui rit en premier se prend une beigne ? Le second, qui garde son sang froid, son pince sans rire ou je ne sais quoi, une caresse ?

Bon, peut-être que je suis choquée parce que je suis plutôt du genre à me fendre le cigare et qu'en matière de rigolade je préfère partir en premier et arriver bonne dernière... Et oui, je ne peux que constater que dans la vie jusqu'ici, je me suis pas mal ramassé de châtaignes (c'est que ça pique et que ça fait mal, les bogues, quand ça tombe sur le coin du crâne ! Du coup ça fait réfléchir...). De là à voir un lien de cause à effet... il n'y a qu'un pas que mon esprit (allant de la terre à la lune en moins de deux minutes et à cloche-pied, s'il vous plait) franchit en un temps record (et une pierre à la main).
Je me demande donc (avec sérieux) si, si on tire la poire plutôt que de se la fendre, la vie nous caresse dans le sens du poil et sans pépin ? Quelque soit la réponse, je prends le parti (bientôt les élections, ça ne vous aura sans doute pas échappé) d'en rire.

Il n'empêche que je m'éloigne de mon propos qui était (comme vous ne l'auriez peut-être ou sans doute pas deviné) : les enfants ont parfois des jeux bizarres (et encore, je ne parle pas des comptines qui consistent à ébouillanter (par exemple) sous l'oeil des messieurs, bourreaux consentants apprenant en un couplet à torturer la souris verte).
Une constatation pour vous introduire une photo de Raymond Depardon prise à Berlin, alors qu'il avait 19 ans (ça remonte un brin, il est né en 42), il a observé les mômes toute la journée et à quoi jouaient-ils ? Au "mur" au pied du "vrai mur"...

Je me demande si les adultes ne leur montreraient pas un brin le mauvais exemple... Je vais encore me faire des amis, moi, aujourd'hui... Mais, normal,  j'ai ri en premier ;-D

12 commentaires:

  1. Hmm, hmm, je ferais une plaisanterie sur les briques, mais je ne sais pas si cela te fait rire.

    Les châtaignes, c'est pour les bois, pas pour les belles dames comme toi, Sandrine.

    Je ne sais pas si j'ai suivi tes propos, mais c'était un plaisir de les lire. J'imagine que ta voix est douce et tendre, tes voyelles liquides et tes consonnes joliment ciselées.

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  2. Ah, toi aussi tu as pris le parti d'en rire...
    http://www.youtube.com/watch?v=ZrbT9e42IHA

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  3. Un jour je m'enregistrerai ma chère Joye, parce que je ne sais trop comment est ma voix mais tu me diras. Et merci !

    Oui Walrus, du temps du Dautenbon on me disait Petite fille de Monsieur Dac (je connaissais à peine et après avoir lu, je dois dire que j'ai apprécié le compliment !!!). J'avoue, j'aime l'humour pouêt (poète et pouêt, pouêt, tout à la fois... On dit potache, je crois (mais pour moi, potache ce serait plutôt la contraction de peau de vache, peau de "wache"). Et GRAND merci pour le lien, je ne m'en lasse pas de cette chanson là : réconcilier les oeufs brouillés, beurrer les clubs sandwich (tous) et supprimer les terminus ! C'est vrai que leurs idéaux me parlent !! Je dis pas que le monde irait mieux m'enfin il irait pas plus mal :-D

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  4. Je trouve ce genre de photos, terrible.
    Dans le sens premier, ça m'effraie.
    En revanche, Dac et Blanche me font rire.

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  5. Moi aussi Berthoise, je trouve ce genre de photos terribles, et indispensable aussi... Et moi aussi, Dac et Blanche me font rire !

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  6. ... Sandrine... La souris verte, la barbichette... c'est "pour de faux" !!!! Les enfants le savent... et quand ils jouent à la guerre, c'est "pour de faux" aussi... se mettre en scène, se faire peur, c'est apprendre à apprivoiser ses craintes !
    ... la barbichette, c'est un concours de grimaces, ni plus, ni moins :)
    ... Jouer avec une arme au poing, sourire aux lèvres chez l'adversaire et mains dans les poches : c'est une belle photo à montrer aux grands, pour leur montrer que leurs guerres à eux, justement, leurs guerres "pour de vrai" tuent des enfants...
    Bises, bises, ma Sandrinette (nos échanges de sourires me manquent ;)

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  7. Le pour du faux, je le sais, il n'empêche la dimension sado mazo y est un brin tout de même, je trouve, est-ce que de le savoir suffit ? Je ne saurais l'affirmer, je suis pas psy (et je tiens pas à le devenir !) je sais aussi que dans la cour de récré ce genre de jeux c'est un moyen de montrer déjà qui est le maitre et le plus fort, parce que les petits caïds ne font pas semblant même à quelques poignées d'ans, y'a ceux qui giflent, griffent et tirent les cheveux ou ont des mots cruels et s'en rengorgent et en rigolent, et y'a les autres qui ne sont que souffre douleurs et que ça n'aide pas à grandir. Petite j'étais laide à me faire tirer les cheveux, bizarrement et bien que j'ai grandi quelque part quand un type me trouve jolie, la petite fille moche se sent démunie encore aujourd'hui et oui longtemps, j'ai gardé le souvenir de ces jeux qui ne m'ont jamais aidé à dominer une quelconque peur, mais les ont accrues, me montrant au plus jeune âge à quel point l'enveloppe fait toute la différence. Parait que je suis devenue jolie à l'adolescence mais ça n'a jamais été pour moi une quelconque revanche, je ne suis pas revancharde dans l'âme, faut croire. Moi, je crois qu'un enfant n'est pas l'autre (car un lieu de naissance et un parcours n'est pas l'autre) et qu'un jeu n'est pas un jeu s'il est prétexte à désigner un souffre douleur, mais ce n'est que mon avis. Pour moi, plus fait douceur que violence, même si aujourd'hui j'ai grandi et que je sais au besoin visser des mains de fers pour inspirer le respect si besoin est. (Ce qui me met les tripes à l'envers, mais bon, faut pas se laisser marcher sur les pieds et savoir se défendre ou passer pour un imbécile et un faible (ce que j'ai encore du mal, le jour ou je me cassais en laissant les autres penser ce qu'ils veulent, là oui, j'aurais atteint ce que je nommerai la sérénité !).

    Mon sourire fuit FB, je dois dire que je ne m'y retrouvais déjà plus avant les changements imposés mais depuis c'est complet ! Des bises et un sourire :-D

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  8. ... Moi aussi, j'étais une petite fille moche à lunettes, adoptée et handicapée... bref pas une fille à aimer... tête de Turc, souffre-douleur, bouc émissaire... depuis, je porte des lentilles, je chéris ma mère, et je dissimule mon handicap ! Mais surtout, je souris, souris, souris... tout le temps... je regarde ma belle coupe à moitié pleine et je partage mes passions avec les enfants... qui ne sont pas si méchants, qui aiment jouer aux grands... mais qui sont capable de sortir des trésors de leur coeur, pour peu qu'on leur demande !
    Sourire confiant :)

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  9. J'étais toute aussi indésirée au foyer qu'à l'école, pas voulue et morte psychiquement. Oui y 'a des gens qui peuvent avoir de bons côtés aussi mais même quand on leur demande ou les supplie même quand on sacrifie sa vie pour être aimable à leur yeux, ils ne vous laisseront jamais exacerber vos possibles, préférant vous bâillonner et vous empêcher d'exister, je ne crois plus qu'il y a du bon en tout être mais ça ne m'empêche pas d'aimer la vie et de sourire beaucoup aussi.

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  10. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  11. (Oh là là, j'ai supprimé mon message... je le remets !)

    Voilà... on discute, j'ai l'air légère...

    et puisque je dois écrire un texte pour le spectacle de décembre de mes mini acteurs du mercredi, j'écris sur la guerre...

    "Huit enfants sont cachés dans une cave. Dehors, la guerre s’acharne. Les jeunes esprits sont libres et ils voyagent sur le fil de leurs pensées... un jeu de cache-cache avec le combat qui fait rage."

    ... je n'ai pas encore le titre... je ne sais pas ce que vont en penser les parents !(d'habitude je leur écris des bidules plutôt rigolo...)

    Je t'enverrai le texte dans ta boîte à courriel...

    Bises, Sandrinette, et merci !

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  12. L'air léger, je l'ai eu longtemps comme ça et puis la vie m'a rendue grave et les gens et les choses autour de moi ce sont métamorphosés, éloignés, rapprochés à dire vrai malgré le vide qui a fait grand fracas et ouvert un gouffre de tristesse, aujourd'hui je dirai que c'est mieux qu'avant...
    Je crois qu'on écrit jamais pour rien... et que si tu la ressenti ainsi c'est qu'il fallait... la plume n'est jamais anodine même lorsqu'elle est légère ou rigolote de toute façon... J'attends ton texte "à cave cache" donc et je suis touchée, très et d'avoir étéit un germe d'inspiration et que tu veuilles me l'envoyer...
    Bizaussi ma chère Cécilalixette ! Et je te remerci itou idem !

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