Cette nuit, des cauchemars sont venus me réveiller. J'ai l'habitude, je me lève, je tourne en rond, je sirote mon café (sans sucre, tant pis pour la dissolution), je tisse un réseau d'histoires dans ma caboche, comme une toile d'araignée. Je file à l'atelier tripatouiller, ou pas, la matière, des fois je suis juste assise là à la regarder. Ce que je fais en vrai, c'est creuser en moi un sillon souvent profond pour trouver la force et le courage d'aller me coucher, ça dure parfois quelques jours, jusqu'à ce que je me raisonne : va te coucher, c'est pour ton bien !
Ce genre de combats dure depuis des années, je m'y suis habituée, généralement ça se pointe quand je suis au mieux dans mes godasses, mais c'est plus ça qui m'empêche d'avancer (juste faire une pause pour reprendre mon souffle), ça ne gâche plus non plus tout à fait ma joie, je suis comme les mômes : je tombe, je chiale et je repars en riant.
Ma joie était là hier et je la retrouverai un matin après avoir dormi. Un soir, peut-être ce soir, peut-être demain, j'aurai le courage d'aller me coucher la lumière allumée ou éteinte. Oui des fois je dors la lumière allumée, ben quoi à 36 ans ont peut bien avoir peur du noir après tout.
La nuit suivante, je ferai sans doute le même cauchemar, jusqu'à ce qu'il se lasse. Et un matin, je me lèverai, fatiguée mais contente, et un flot de mots d'une incroyable douceur, s'étaleront sur le papier, consolateurs. Des mots venus me récompenser d'avoir oser dormir.
La nuit suivante, je ferai sans doute le même cauchemar, jusqu'à ce qu'il se lasse. Et un matin, je me lèverai, fatiguée mais contente, et un flot de mots d'une incroyable douceur, s'étaleront sur le papier, consolateurs. Des mots venus me récompenser d'avoir oser dormir.
A chacun ses cadeaux de la vie, je compose. Je compose des histoires pour chasser mes cauchemars et, parfois, j'écris aussi juste pour le plaisir, juste pour faire rire, juste parce que ma plume et moi on est devenue larrons en foire, couple de béquille et d'éclopée, amies tout simplement. D'autres fois, des limbes de mon âme, remontent des mots qui eux ne sont là pour aucune raison, ils sont là, c'est tout et d'une main automate, je les laisse s'étaler sur le papier...
OOOHHH !!! Je souhaite que ce cauchemar qui t'empêche de dormir devienne une bulle de savon et que la petite aiguille de l'horloge de la nuit le fasse éclater en milliers de tout petits morceaux, si petits, qu'il lui sera impossible de se reconstituer et de revenir te hanter !!! Non mais !!!
RépondreSupprimer♥ ♥ ♥
Merci ma toute chère, mais je suis sûre que c'est ce qui va se passer et je plongerai ma plume dans l'encre sympathique aux reflets irisés. Na !
RépondreSupprimerNon mais comme tu dis !!!
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Je n'y connais pas grand chose, les cauchemars sont devenus très rares chez moi, même si j'en ai fait beaucoup quand j'étais jeune.
RépondreSupprimerMais, toi qui écris, cela n'aiderait-il pas à les exorciser de les mettre sur papier ? De les sortir de toi et d'en faire, à ton usage personnel, de ces contes horribles dont les frères Grimm avaient le secret ?
C'est une idée comme ça, sans doute très mauvaise, après tout, je ne suis, dieu merci, pas psy !
Je t'embrasse et te souhaite un grand retour au calme.
Ah, mon cher Walrus, j'ai essayé cette méthode elle fait partie du flot des choses qui ne marchent pas (parfois c'est pire, comme ci ça faisait grossir le cauchemar), j'apprivoise la chose. Le mieux que je puisse faire, c'est encore le réconfort, des histoires et des mots doux, je n'ai pas l'art de trouver les bonnes métaphores pour conjurer le mauvais sort jeté sur mes nuits. Beaucoup de douceur : vaincre les monstres par la douceur, c'est assez inhabituel et saugrenu pour que ce soit ce qu'il me faille :-D
RépondreSupprimerJe t'embrasse aussi, le calme reviendra, il revient toujours. Merci ;-*
Quand mes enfants faisaient des cauchemars, je leur disais de souffler dessus. Lentement. Profondément. Longtemps. Ils retrouvaient le sommeil. Mais c'étaient des cauchemars d'enfant.
RépondreSupprimerQuand ça m'arrive, je change de chambre et je lis pour oublier.
Moi ça m'arrive en encore quelques nuits par mois, fut une période ou j'en faisais toutes les nuits, et ça a durer bien des mois, alors ma foi, je prends mes nuits en patience ;-) Je crois que je n'oublie pas, j'affronte, parce que sinon, ils reviennent inlassablement.
RépondreSupprimerEt puis tu sais, ma chère Berthoise, j'ai un petit sac de mangeurs de chagrins que puérilement je colle encore parfois sous mon oreiller. Un cadeau qu'un vieux monsieur qui récoltait des fonds pour construire un pont pour que des enfants puissent traverser la rivière et aller à l'école, en Amérique du Sud. Les petits mangeurs de chagrins eux, sembleraient être plutôt un rite vaudoux, non que je sois superstitieuse, c'est que des fois j'ai besoin d'une chose concrète pour que les idées fassent leur chemin dans mon esprit, un symbole. Des mangeurs de chagrins m'aident donc à évacuer les cauchemars. Et affronter et dormir, ça fait grandir mes nuits. Quelque part, je suis encore une petite fille qui peine à grandir à ce quelque part là, alors souffler sur les mauvais rêves, oui ça pourrait m'aider à les voir partir.
Des bises ! Et des rebises ! Pis un bisou aussi.