Photos : Alice Duffelcocotte et Paula Rhoïde.

dimanche 4 décembre 2011

Se faire une raison

pour être réellement considérée comme auteur du Nord Pas de Calais, faudrait que je rentre dans le rang, que je me trouve un éditeur, que j'abandonne ma liberté d'expression, que je me plie aux lois commerciales, éditoriales, aux modes de plumes, pour avoir une chance de faire naitre mes projets en réserve. Je n'aime guère le monde dans lequel je vis, ou faut être bien étiqueté et rentrer dans le rang.
Jamais, sans doute, je n'aurai de réelle reconnaissance et de crédit sans ça. Quand je me ballade sur le portail des livres et de la lecture du Nord Pas de Calais, je découvre que les livres que je préfère, mon dernier et celui que je suis en train d'écrire, ne seront jamais considérés comme livres par les professionnels du livre...
Chez Eulalie pour être considéré comme auteur, il faut :
Etre né ou vivre dans la région Nord – Pas-de-Calais ; ou avoir une attache vivante avec elle.

Avoir publié au moins un livre de création personnelle chez un éditeur professionnel ayant assumé intégralement les frais de fabrication, de promotion et de commercialisation de l’ouvrage.

Ou avoir publié des articles dans au moins trois revues différentes pour les essayistes.

La pratique du compte d’auteur ou de ses formes apparentées, ainsi que l’auto-édition ne permettent pas de figurer dans l’annuaire.

Les auteurs fournissent les éléments qu’ils souhaitent voir apparaître dans le répertoire des auteurs, en remplissant le questionnaire proposé par Eulalie."

Moi, je ne peux pas ne pas écrire, j'ai bouffé la plume, le papier et l'encre, mais j'ai des convictions qui font de moi un non écrivain. Faudrait peut-être que je renie ce que je suis, que je rentre dans le rang, pour être prise au sérieux, faudrait, peut-être. Six ans que la conclusion est la même ! Six ans que j'essaye de me démener pour trouver une solution pour faire autrement. Dans ma vie, j'ai tout sacrifié ce qui m'était important vraiment, tout, sauf ma plume, je ne crois pas que je sois prête à rentrer dans le rang. Pis y'a des gens qui attendent mon prochain "livre", peut-être devrais-je dire homicide ? Ou produit parasite ? On vit dans un curieux monde, vraiment, où le texte que j'ai écrit en un quart d'heure et qui s'est vu publié en revue, semble avoir plus de valeur qu'un livre qui est tout autant un combat qu'un travail de longue haleine !

6 commentaires:

  1. Ben, le monde de l'édition est avant tout du commerce. Je m'étonne que cela t'étonne ;o)

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  2. Ce sont les portes derrières qui restent closes quand on ne veut pas entrer dans ce commerce là qui m'enquiquinent. Un auteur ça peut faire des trucs, ateliers d'écriture, rencontres, lectures en bibliothèque, des collaborations, des expériences enrichissantes donc, mais faut en payer le prix faut croire ;o) Et moi je suis comme la fille fauchée qui essaye de convaincre son banquier de lui faire un crédit, tant j'en manque ! ça pis le chemin tous tracé (si je m'entête) vers l'hospice, la rue et la fosse commune (à moins que je meurs avant mon petit homme). C'est pas facile tous les jours, mais la plupart du temps, ça va !
    MAis oui, tôt ou tard, je me prendrais un petit boulot sur le côté pour fomenter les homicides et autres produits parasites tranquilou. C'est juste que pour l'heure, j'ai un soucis de bagages en curriculum vitae ;o)Et en envie de faire un boulot qui me plait pas, mais faudra, faudra, sans doute.

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  3. Des critères comme celui-là (pas d'auteurs auto-édités), c'est du grand n'importe quoi... on trouve de très bons auteurs auto-édités. Tu en fais partie !
    S'ils ne changent pas de critères, tant pis pour eux, ils se priveront de te découvrir... mais les gens qui t'aiment, tes lecteurs, parleront de toi quand même ♥ ♥ ♥

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  4. Ouaip ! Des gens tolérants et ouverts d'esprits mes lecteurs ;-) En fait, va savoir pourquoi, j'ai envie d'avoir une étiquette, alors que ça gratte les étiquettes ;o)

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  5. Et si on est auto-éditée on peut toujours klaxonner pour s'annoncer , nem donc !!!!

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  6. En fait, je mise sur la patience et la longueur de temps, il a fallu bien cinq ans pour qu'on commence à me considérer un brin, alors à ce rythme dans trois quatre siècles, ma foi je serai tirée d'affaires ;o)

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