Le printemps... D'ordinaire j'attends que l'hiver se passe, mais celui ci, j'en suis déjà lasse.
J'ai envie de flâner en caressant les graminées miaulant aux vents ; de croquer fraises et framboises et de regarder les nuages allongée dans l'herbe verte, de me vautrer au ras des pâquerettes pour lorgner la coccinelle équilibriste qui se balance tout au bout du brin de luzerne. Elle est drôle.
Je voudrais courir pied nu dans l'herbe avec ma robe rouge, j'ai l'air dedans d'un coquelicot dansant. Ah, courir après les papillons pour lire leurs ailes. Eh oui, "le papillon, ce billet doux plié en deux cherche une adresse de fleurs" (Jules Renard), pourquoi croyez vous que je cultive des fleurs, si ce n'est pour lire des mots d'amour ? Parfois, je l'avoue, je me dis que je croquerais bien un bout de leurs ailes poudrées pour savoir s'ils sont sucrés ou salés... C'est tentant toutes ces couleurs, les confiseurs sont moins inspirés... Ils sont sucrés, je serais prête à le parier mais quand je m'approche enfin et que je lis leurs couleurs, je n'ai plus envie de les grignoter, même un tout petit peu, c'est qu'ils ne voleraient plus après ! Alors, je les dévore juste des yeux ces amuses bouches colorés avant de croquer un gros morceau de paysage, j'ai le regard gourmand au printemps.
L'hiver ce n'est pas pareil, je regarde les arbres, sève rentrée, feuilles tombées, carcasses dépouillées dans un ciel morne et gris... Toute étonnée en songeant qu'ils éclateront en verdure au printemps, et leurs nouveaux apparats feront bleuir le ciel. Les hirondelles posées sur les fils électriques mimeront des partitions que jamais je ne saurais lire.
Je veux bien mourir un jour, puisqu'il le faut, mais pas au printemps. Je veux voir tous les printemps de ma vie, courir pieds nus dans l'herbe, coquelicot dansant, lisant les billets doux, tous frais sorti de leurs chrysalides, ces enveloppes où les chenilles semblent se métamorphoser en messagers d'Eros.
J'ai faim, j'ai faim de printemps.
J'ai faim, j'ai faim de printemps.
Ton printemps est tout simplement MA-GNI-FI-QUE !! Si poétique !!! AH oui, alors, vivement, vivement !!!! "Les graminées miaulant au vent !!! EXTRA !!! SUPER !!! J'adore !!!!!
RépondreSupprimerBISOUSSSSSSSSSS papillonnant !!!!!!
Si c'est déjà le printemps dans ton coeur, c'est tout ce qu'il faut. Nous y sommes !
RépondreSupprimerOh ben merci MAP, oui les gras minets qui sortent de terre et se balancent au vent ça m'a toujours interpelée.
RépondreSupprimerIls sont jolis tes bisous dis donc, je leur cours après pour les lire ! Il y a d'ailleurs dans la maison un papillon qui vole... un petit air de printemps, ils rentrent souvent chez nous, c'est étrange.
Oh ben Joye c'est gentil et joliment dit ! J'aime bien que mon coeur fasse le printemps dis donc ! MERCI !!
Magnifique, ton billet ! Moi aussi j'ai envie de printemps, mon joli coquelicot mesdames ♥
RépondreSupprimerJoli coquelicot nouveau ? C'est vrai que je m'offre une seconde jeunesse ;-) Ou alors j'ai fait les saisons dans un autre ordre, l'hiver d'abord, tout froid et tout glacial, puis l'automne et son flots de marrons et de châtaignes; aïeuuuh ! Enfin le printemps !
RépondreSupprimerAh, le beau printemps...
RépondreSupprimerDommage qu'à force d'y croire, tu sois allée courrir pieds nus dans l'herbe fraîche : tu as choppé un rhume ;-)
Eh oui, Teb ! Rien qu'en rêvant de danser pieds nus, je suis tombée malade, je rêve trop fort dis donc !
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