Photos : Alice Duffelcocotte et Paula Rhoïde.

mardi 29 novembre 2011

Satanée habitude !

J'ai tellement l'habitude qu'on me fasse faux bond à la dernière minute que j'ai rêvé cette nuit qu'on ne m'avait réservé aucune place au salon du livre. Bon, c'est tout, je me suis moquée de ma confiance en moi et en la vie, pas encore assez musclées. Je leur ai collé des haltères et les ai menacé du banc de muscu !
TeRRible menace dans mon esprit ! Un jour, j'ai dû faire de la muscu (et même une année en fac de droit, mais là, j'ai beaucoup trop honte pour en causer ! Être prête à tout pour trouver du boulot même à ça, imaginez donc !). Le prof de musculature devait faire trois fois mon poids (j'étais vraiment pas épaisse alors, 41 kilos virgule 2. Un poids qui me fait aujourd'hui découvrir tout le bonheur de pouvoir s'asseoir sur son séant, sans sentir ses ossements fondamentaux. En fait, c'est assez inimaginable le plaisir que ça procure, je vous jure : des fois, je suis juste assise sur mes fesses et je souris du simple fait d'en avoir !). Celui qui devait m'apprendre tous les mystères et les secrets de l'art de transformer un flanc au pruneaux en tablettes de chocolat m'a dit, en me collant sur une machinerie qui ressemblait à s'y méprendre à une planche d'instruments de torture moyenâgeuse toute droite sortie, en fer et en plomb, de l'encyclopédie Diderot d'Alembert :
- On va muscler tout ça !
Là, je l'ai regardé, un tantinet inquiète tout de même, et je lui ai demandé, en lui montrant mon après bras (celui qui est avant l'avant bras donc, qu'on peut aussi appeler pré-avant bras, on sent tout de suite que j'ai jamais fait médecine...) :
- Vous croyez qu'il y a la place ?
Je me souviens que le lendemain de ma séance de torture, euh de musculature, j'ai atterri chez le médecin avec des courbatures sans nom, bloquée une semaine complète !
Comme quoi, je savais bien qu'il n' y avait pas la place !
Bref, ma confiance en moi et en la vie ainsi menacée par ce rêve aux accents de possible réalité, et d'ores et déjà contrainte de soulever des altères de 500 grammes (les deux, hein ? Parce qu'un kilo, ça fait un peu beaucoup, quand même), je me suis mise à l'ouvrage comme si de rien n'était...
Ce midi, le ventre tiraillé par la faim, la tête sortie de l'imaginaire, ce rêve est venu me re-tirailler l'esprit... Après tout, ce serait possible (vu que ce ne serait pas la première fois) qu'on me dise : "ben non finalement t'as rien à faire là". Alors là, il m'a paru évident que je pouvais, soit angoisser, soit paniquer, soit (et c'est l'option que j'ai choisi)  me fâcher, parce que "ça suffit, hein ?" (bon je dois dire qu'en vérité, j'ai employé force 'foutre dieu' et 'noms des os' pas très gracieux). 
Alors, si ça se passait comme dans mon rêve, j'irai planter ma tente sur le parking. Oui, à partir de désormais, que la vie le veuille ou non, il va falloir qu'elle compte avec moi et qu'elle tienne ses promesses aussi, quitte à ce que je me mette à faire de ces choses impensables (après tout, j'ai déjà bien fait du droit et de la muscu !) que j'aurais d'ailleurs déjà dû faire par le passé, et plus d'une fois encore, et que j'aurais faite si j'avais été moins polie ou courtoise. Mon GROS problème, c'est que je veux souvent trop bien faire (même si y'a toujours des olibrius pour me dire que je peux mieux faire, ben ouais mais ça doit être comme mon prof de musculature : y'a pas la place !), trop c'est l'ennemi du bien, et ce, même si comme le dit si bien un poussin pontien "c'est jamais trop quand c'est bon".
J'aime trop mon boulot, faut croire, et c'est là que le bas blesse (pourtant la soie, c'est doux non ? Les erreurs d'orthographes peuvent être sensuelles ou poétiques parfois, c'est pour ça que je ne les condamne pas !) mais si on me dit encore une fois oui pis non après, eh  bien maintenant, je me taperai l'incruste ! Nan parce que si j'aimais vendre des armes nucléaires, ce serait légitime que je tergiverse et que je cauchemardise, mais là, vous allez pas me dire, hein ? Mes histoires, elles peuvent bien avoir droit de cité et de salon aussi, ou de camping  ! Et faites attention à ce que vous allez me répondre :-D Je suis remontée!

Bon, c'est pas tout ça mais faut que je file acheter une tente moi maintenant :-D

6 commentaires:

  1. Ton rêve te dit que tu as tout ce qu'il faut pour faire face à une crise éventuelle, ayant fait du droit et de la muscu, petite boule d'énergie !

    Ouaaaaaaaaaaaaais ! Ziva la belle !

    (j'essaie de ne pas te fâcher, j'espère que je n'ai rien dit de bête, parce que je pense que j'ai déjà marché sur plusieurs pieds ce matin ! youps !)

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  2. Oh ben non tu ne m'as pas fâchée et rien dit de bête non plus. Mon rêve m'a suggéré que au réveil je pouvais trouver des solutions, pis j'ai fait que quelques heures de muscu dans ma vie tu sais, la seule chose qui a de vraiment musclé chez moi, c'est l'imaginaire, lui il est maousse costaud ! Et gaulé, fichtre, je ne te dis que ça. Ah Joye, les méandres de la communication !!! ça me rappelle Schopenhauer tiens.

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  3. J'ai une caravane en stock chez mon fils. La fenêtre arrière se soulève, ça fait un peu auvent. J'ai toujours je crochet d'attelage sur ma voiture. Si ça peut aider...

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  4. Ben écoute, mon cher Walrus, j'en prends bonne note ! Et merci !!
    Marchande de livres ambulantes... Au pire, je ferai des cornets de frites avec le papier :-D Bon, du coup, faut-il que je donne dans l'humour gras ? Ou la pointe sèche ? C'est que ça en soulève des questions ;o) Eh oui, tu me donnes une réponses et je rentre un troupeau de questions à la bergerie !

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  5. Comme tu l'as dit tu as eu trop l'habitude qu'on te fasse faux bond à la dernière minute ! Dans les circonvolutions de ton cerveau qui te fabrique tes drôles de rêves la bonne nouvelle n'est sans doute pas encore intégrée : MAIS SI il y a une place pour toi !!!! Elle t'attend cete place !!! Elle est pour toi !!! Repeat after me : MA PLACE m'ATTEND !!!!
    Tu feras salon au Salon !!! Non mais !!!!
    ♥ ♥ ♥

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  6. Eh non, ma chère MAP, mon cerveau n'a pas encore bien imprégné mais je le muscle ;-) Pis je préfère qu'il me fasse entrevoir l'angoisse maintenant pour que je la gère maintenant qu'en mars ! Et je sais que ma place m'attend, ma place m'attend, ma place m'attend, lalalère !
    D'ailleurs, hop, hop, au boulot...
    ♥ ♥ ♥Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiizz♥ ♥ ♥

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