"-Je veux bien qu'on me cueille au coin d'un bois pour m'offrir à une mère, ou une grand mère, même à un loup, tiens, pourquoi pas. Je veux même qu'on me conduise au cimetière, ou que chemin faisant on me jette aux orties, mais qu'on me mette au fusil jamais, je veux mourir en paix ! ", s'écriait une fleur en s'arrachant les pétales pour les jeter aux quatre vents (le vent de l'espoir, celui de la liberté, un petit air amoureux et un autre tout printanier, des vents qui s'envolaient fissa vers d'autres contrées, en paix).
C'était le printemps, et pourtant ce ne serait pas le printemps cette année. La fleur venait de déployer sa corole toute neuve, à ses racines gisait un appel à la mobilisation. Une morte saison laisserait la place à la morte saison.
(PS : n'allez pas croire, je suis toujours gaie, hein ? Mais ce matin, je me suis indignée comme aurait pu le faire une fleur, en pensant à l'expression, "une fleur au fusil". D'ordinaire, j'aime les paradoxes, les oxymores, tout ça, tout ça, mais je crois qu'il faut laisser les fleurs aux champs et les armes au fond du puits).
En réponse, j'ai trouvé ce poème sur un blog ...
RépondreSupprimer~~REVE DE PAIX~~
Je rêve du jour où les canons
Seront rangés dans les musées,
Du jour où tous les bataillons
N'auront plus raison d'exister.
Et dans le ciel l 'oiseau de fer
De la colombe accompagné
Laissera tomber sur la terre
De l'or, du pain à partager.
Et tous les ponts seront reconstruits,
Unissant toutes les nations,
On enterrera les fusils
Et les rosiers refleuriront.
On entendra chanter le vent
Dans la forêt comme dans le désert.
Le coeur en paix, en oubliant
Le bruit des missiles d'hier.
Les enfants formeront une ronde
Autour du monde ils vont danser,
En sachant bien qu'aucune bombe
Ne viendra pour les mutiler.
Ils chanteront l'hymne à la joie,
L'hymne au printemps, l 'hymne à l 'Amour.
Le seul drapeau qui flottera
Sera l 'emblème d'un nouveau jour.......
Marie4Liberté
Oh merci ma toute chère MAP, j'aime les utopies, les rêves, les champs de possibles, je relisais hier Martin Luther King, lui qui rêvait que chaque être humain puisse s'asseoir en paix sous son figuier et que des mots comme l'esclavage soient inconnus des mômes, disparus des dictionnaires...
RépondreSupprimerMais il est des guerres derrière des volets clos qui brisent les mômes tout aussi "bien" que les bombes et je me demande quels égoïsmes, quelles colères, l'homme inventera encore et quelles excuses, la vie est dure, le monde est injuste, c'est comme ça c'est trop laid, on ne peut rien changer. Et moi qui ne sais rien faire si ce n'est inventer des histoires qui sont un peu des champs de possibles, un tout petit peu seulement, si peu...
Dans les champs de possibles
RépondreSupprimersemer de jolies graines
qui donneront le jour
à des fleurs très sereines ...
Un peu, un petit peu ...
bouquets de petits "peu"
OUI ! Puisque tu le peux !
La fleur au fusil prend la place de la balle. Elle s'en va dans sa place. Ou le plomb déchire la chair, la fleur la caresse. L'une fait son boulot de force, l'autre le sien de douceur.
RépondreSupprimerJ'avoue que je préfère la fleur au fusil que des balles dans les prés.
Oh merci MAP, pour tes mots si beaux et doux qui sont de l'engrais pour moi tu le sais.
RépondreSupprimerOUi, Joye, je sais , mais offrir un bouquet à pleines mains désarmées et pacifistes pour moi c'est ce qu'il y aurait de mieux... Je préfère les canons à confettis moi m'dame et les bombes en glace à partager ;-)
Mais la fleur au fusil n'est-ce pas aussi la victoire de la paix et l'amour sur la guerre et la haine ?
RépondreSupprimerJ'y vois un symbole fort, la fleur prenant l'ascendant sur le fusil en le neutralisant et le ringardisant.
Oh, Bonjour SklabeZ et bienvenu : Oui, je sais tout ça, mais vraiment je préfère la fleur en bouquet...
RépondreSupprimerAntimilitariste jusque dans le vocabulaire... Je ne vois pas pourquoi pour parler de paix, il faut faire appel à l'artillerie militaire, un brin trop jusqu'au boutiste, peut-être mais les armes je les préfère vraiment déposées dans l'oubli que fleurie :-)
J'aime bien les petites fleurs, et les grosses.
RépondreSupprimerAh moi aussi ma chère Berthoise ! Je les aime ! e dois dire toute de mêmeque j'ai un petit (un gros en réalité) affectif particulier pour les sauvages, celles qu'on dit mauvaises, mais qui sont pourtant bonnes, et même bien meilleures que les horticoles...
RépondreSupprimerEt je fonds quand à la saison des coquelicots les petites robes rouges sortent de leurs boutons sans même être repassées. Le coquelicot premier à fuir les champs pour excès de pesticides pour aller s'installer en vivre et ainsi survivre, qui fane si on le cueille, il me botte !
Quand tu es né …
RépondreSupprimerQuand tu es né mon tout joli
ton petit corps tenait serré
en un bien mignon corselet.
Un beau jour il t’a libéré
et tu apparus tout fripé …
Qu’importe … tu t’es étiré
tout ton être s’est déployé.
dans le vent tu t’es balancé
éclatant au milieu des blés.
Ainsi tu enchantes la vie
avec ta famille assemblée :
notes chaudes éparpillées
dans tous les champs du bel été.
Ta petite bouche écarlate
envoie des baisers enfiévrés
au ciel, au soleil, à la vie ….
Avec le ciel tu te maries.
…………………..
Beauté simple de la nature
en sa flamboyante parure
ton chant éclate … allegretto
vibrant d’amour … coquelicot !
* * *
MAP
Oh la jolie naissance des rouges sauvageonnes !!
RépondreSupprimerMerci ma toute chère :-***