Photos : Alice Duffelcocotte et Paula Rhoïde.

mercredi 30 novembre 2011

Lien de cause à effet

La poésie est morte ! Ça m'a fichu un choc de l'apprendre ! D'autant qu'elle était déjà enterrée et que je ne sais pas où aller pour me recueillir et fleurir sa tombe. Alors elle est morte parce qu'il se trouve qu'elle n'est pas un secteur rentable (tiens donc). N'empêche, je dis ça, je ne dis rien, mais si le monde part à vol-pas-haut et, disons le même carrément, en couille, serait-y pas parce qu'il manquerait de ce fait de poésie ?

mardi 29 novembre 2011

PS à mon précédent billet, en réponse à Joye et oui, bon d'accord, j'avais dit plus de philo

m'enfin si un philosophe écrit un conte, peut-on encore dire que c'est de la philosophie ? Bon de toute façon, j'ai rencontré tant de gars qui pensent que le propre de la femme est d'être incohérente (et enquiquinante), et étant une femme et ayant donc gagné le droit de l'être (incohérente et enquiquinante), je m'engouffre avec un certain plaisir dans cette généralité. Histoire de lui faire éclater la panse ou de lui transmuter la vessie en lanterne. Les généralités, peut-être l'avez vous remarqué, sont plutôt du genre vessies que lanternes (elle n'éclairent presque jamais)... Je vous livre donc un texte intitulé les porcs-épics et qui parlent de hérissons alors, je ne saurais vous dire si c'est Schopenhauer en personne qui n'a pas de suite dans les idées ou le traducteur... 

Un été, une famille de hérissons, vint s’installer dans la forêt, il faisait beau, chaud, et toute la journée les hérissons s’amusaient sous les arbres. Ils batifolaient dans les champs, aux abords de la forêt, jouaient à cache-cache entre les fleurs, attrapaient des mouches pour se nourrir, et la nuit, ils s’endormaient sur la mousse, tout près des terriers.

Un jour, ils virent tomber une feuille d’un arbre : c’était l’automne. Ils jouèrent à courir derrière les feuilles, qui tombaient de plus en plus nombreuses,et comme les nuits étaient un peu fraîches, ils dormaient sous les feuilles mortes.

Or il se mit à faire de plus en plus froid, dans la rivière, parfois, on trouvait des glaçons.
La neige avait recouvert les feuilles, les hérissons grelottaient toute la journée et la nuit, tant ils avaient froid, ils ne pouvaient fermer l’œil.

Aussi, un soir, ils décidèrent de se serrer les uns contre les autres pour se réchauffer, mais s’enfuirent aussitôt aux quatre coins de la forêt, avec leurs piquants, ils s’étaient blessés le nez et les pattes.
Timidement, ils se rapprochèrent, mais encore une fois, ils se piquèrent le museau, et chaque fois qu’ils couraient les uns vers les autres, c’était la même chose.

Pourtant, il fallait trouver absolument comment se rapprocher : les oiseaux les uns contre les autres se tenaient chaud, les lapins, les taupes, tous les animaux aussi.

Alors, tout doucement, petit à petit, soir après soir, pour avoir chaud, mais pour ne pas se blesser, ils s’approchèrent les uns des autres, ils abaissèrent leurs piquants, et avec mille précautions, ils trouvèrent enfin la bonne distance.

Et le vent qui soufflait, ne leur faisait plus mal, ils pouvaient dormir, bien au chaud, tous ensemble…

Schopenhauer sous entend donc qu'on est un troupeau de hérissons. Vous prenez ça comme vous voulez, hein ? Moi tout ce que je retiens de cette affaire là, c'est qu'il faut faire gaffe aux camions ! Conseil qui m'est utile à chaque fois que je traverse une rue. Quoi ? A l'heure ou j'écris ça, Schopenhauer se retourne dans sa tombe, mais que ce monsieur voit le bon côté des choses ! Ça ne doit quand même pas être tous les jours qu'une jeune femme (mais si, mais si, je suis encore jeune, on va pas chipoter) vient jusque dans sa dernière demeure pour jouer aux osselets avec lui ! ;-D
 

Satanée habitude !

J'ai tellement l'habitude qu'on me fasse faux bond à la dernière minute que j'ai rêvé cette nuit qu'on ne m'avait réservé aucune place au salon du livre. Bon, c'est tout, je me suis moquée de ma confiance en moi et en la vie, pas encore assez musclées. Je leur ai collé des haltères et les ai menacé du banc de muscu !
TeRRible menace dans mon esprit ! Un jour, j'ai dû faire de la muscu (et même une année en fac de droit, mais là, j'ai beaucoup trop honte pour en causer ! Être prête à tout pour trouver du boulot même à ça, imaginez donc !). Le prof de musculature devait faire trois fois mon poids (j'étais vraiment pas épaisse alors, 41 kilos virgule 2. Un poids qui me fait aujourd'hui découvrir tout le bonheur de pouvoir s'asseoir sur son séant, sans sentir ses ossements fondamentaux. En fait, c'est assez inimaginable le plaisir que ça procure, je vous jure : des fois, je suis juste assise sur mes fesses et je souris du simple fait d'en avoir !). Celui qui devait m'apprendre tous les mystères et les secrets de l'art de transformer un flanc au pruneaux en tablettes de chocolat m'a dit, en me collant sur une machinerie qui ressemblait à s'y méprendre à une planche d'instruments de torture moyenâgeuse toute droite sortie, en fer et en plomb, de l'encyclopédie Diderot d'Alembert :
- On va muscler tout ça !
Là, je l'ai regardé, un tantinet inquiète tout de même, et je lui ai demandé, en lui montrant mon après bras (celui qui est avant l'avant bras donc, qu'on peut aussi appeler pré-avant bras, on sent tout de suite que j'ai jamais fait médecine...) :
- Vous croyez qu'il y a la place ?
Je me souviens que le lendemain de ma séance de torture, euh de musculature, j'ai atterri chez le médecin avec des courbatures sans nom, bloquée une semaine complète !
Comme quoi, je savais bien qu'il n' y avait pas la place !
Bref, ma confiance en moi et en la vie ainsi menacée par ce rêve aux accents de possible réalité, et d'ores et déjà contrainte de soulever des altères de 500 grammes (les deux, hein ? Parce qu'un kilo, ça fait un peu beaucoup, quand même), je me suis mise à l'ouvrage comme si de rien n'était...
Ce midi, le ventre tiraillé par la faim, la tête sortie de l'imaginaire, ce rêve est venu me re-tirailler l'esprit... Après tout, ce serait possible (vu que ce ne serait pas la première fois) qu'on me dise : "ben non finalement t'as rien à faire là". Alors là, il m'a paru évident que je pouvais, soit angoisser, soit paniquer, soit (et c'est l'option que j'ai choisi)  me fâcher, parce que "ça suffit, hein ?" (bon je dois dire qu'en vérité, j'ai employé force 'foutre dieu' et 'noms des os' pas très gracieux). 
Alors, si ça se passait comme dans mon rêve, j'irai planter ma tente sur le parking. Oui, à partir de désormais, que la vie le veuille ou non, il va falloir qu'elle compte avec moi et qu'elle tienne ses promesses aussi, quitte à ce que je me mette à faire de ces choses impensables (après tout, j'ai déjà bien fait du droit et de la muscu !) que j'aurais d'ailleurs déjà dû faire par le passé, et plus d'une fois encore, et que j'aurais faite si j'avais été moins polie ou courtoise. Mon GROS problème, c'est que je veux souvent trop bien faire (même si y'a toujours des olibrius pour me dire que je peux mieux faire, ben ouais mais ça doit être comme mon prof de musculature : y'a pas la place !), trop c'est l'ennemi du bien, et ce, même si comme le dit si bien un poussin pontien "c'est jamais trop quand c'est bon".
J'aime trop mon boulot, faut croire, et c'est là que le bas blesse (pourtant la soie, c'est doux non ? Les erreurs d'orthographes peuvent être sensuelles ou poétiques parfois, c'est pour ça que je ne les condamne pas !) mais si on me dit encore une fois oui pis non après, eh  bien maintenant, je me taperai l'incruste ! Nan parce que si j'aimais vendre des armes nucléaires, ce serait légitime que je tergiverse et que je cauchemardise, mais là, vous allez pas me dire, hein ? Mes histoires, elles peuvent bien avoir droit de cité et de salon aussi, ou de camping  ! Et faites attention à ce que vous allez me répondre :-D Je suis remontée!

Bon, c'est pas tout ça mais faut que je file acheter une tente moi maintenant :-D

lundi 28 novembre 2011

Délivrer (ôter les livres de) mes étagères

En ce moment, je refais un peu de tri pour me délester un brin des choses qui nous sont devenues inutiles mais qui pourraient être utiles à d'autres.

Bon bien sûr, on ira pas déposer tout ça à Emmaus ! Comment ça, j'exagère ? Mais non, mais non. Une année, petit homme et moi y étions allés pour déposer des caisses de bibelots, vieilles vaisselles et compagnie... On nous les avait refusées : sale et 'mal' triées !
Bon d'accord, il y avait des trucs ébréchés parmi le lot et ça avait pris la poussière (je ne fais jamais le ménage dans mon grenier, oui, je sais, c'est pas bien). M'enfin si j'avais voulu les jeter ces objets, je ne les aurais pas mis au grenier dans l'attente de les vendre à la brocante. Oui, on faisait quelques brocantes jadis, des journées sous le cagnard à regarder passer les gens. Il nous est arrivé de vendre n'importe quoi et même pire ! Je me souviens d'une année ou mes articles étaient si peu chers que plusieurs personnes m'ont donné plus que ce que je demandais ! Le marchandage à l'envers, je n'avais encore jamais vu ça !
-Quoi cinq francs ? Mais ça en vaut au moins dix ! Allez je vous en donne vingt !
Le tout pour une Joconde (mais pas une à bouc et moustaches qui aurait chaud quelque part, non juste une Joconde  imitée voire égalée (la reproduction me laissant autant de marbre que l'originale)).
J'avais aussi (entre autres) une soupière en plâtre à fleurs mortuaires qui a trouvé preneur au dessus de sa valeur, j'étais persuadée que je la laisserai sur le trottoir, parce que je m'étais promis de revenir sans !
Comme les journées sur le trottoir à refourguer notre camelote, ça ne nous tentait plus, on voulait prendre du champ (fallait oser, hein ?), on avait pris les caisses et dans un élan de débarrassage, euh de générosité, on les avait portées à Emmaus en se disant que ma foi, ça pourrait faire d'autres heureux... On est d'un naif, je vous jure !

De temps en temps, je vais à la ressourcerie, acheter des bricoles pour mes œuvres plastiques, la dernière fois, j'y ai dégoté un lot de globes en verre pour abriter mes sculptures et des ustensiles de cuisine qui attendent d'être intégrés en histoire... Alors, comme ils sont sympathiques de prime abord (et de second aussi, d'ailleurs), je leur ai demandé s'ils voudraient de mes caisses poussiéreuses... (Ben non, je les avais pas jetées). Et... Quel suspens intenable, n'est-ce pas ? Je prends des leçons d'écriture d'intrigues policières, ça se sent ? Alors, je vous dit tout : c'est le colonel moutarde, dans le frigidaire. La victime a été retrouvée dans la cuisine, les sinus brulés et la colère remontée, mais ç'eut pu être dans la salle à manger par le chandelier toutes bougies allumées.
Quoi ? Vous vous en fichez, vous voulez surtout savoir pour nos caisses de bibelots ? Comment ? Vous vous en fichez aussi ?
Eh bien, à la ressourcerie, ils prennent tout, ça n'a même pas besoin d'être nettoyé, de toute façon, ils relavent même si ça à l'air propre (on ne sait jamais, si la crasse se mettait à avoir des allures de propreté... Après tout, y'a des gens qui ont l'air propre et qui sont tout crasseux... Pour les objets, c'est peut-être pareil.).
Les choses ébréchées ? Ils prennent aussi ! Ils cassent en morceaux (ils emploient probablement des experts en scènes de ménage. J'imagine : "Recrutons couples expressifs en dispute, vaisselle fournie"), et les cartons de tessons sont achetés par des artistes mosaïstes, pour trois fois rien. La philosophie, c'est d'aller au bout de la vie des choses et d'en tirer le maximum parti en faisant de la réinsertion professionnelle. J'aime !

samedi 26 novembre 2011

Je reçois beaucoup de mails en tant qu'artiste

la semaine dernière c'étaient deux étudiantes qui voulaient m'interroger sur ma place en tant qu'illustratrice dans la chaine du livre ! Faut dire qu'à la sortie de ma tache, j'avais été rudement bien référencée !
Aujourd'hui, on me demande comment se faire connaitre en tant qu'auteur indépendant. Je réponds toujours à tous les mails, avec le maximum de sincérité, une sincérité qui fait fuir (il faut croire) parce que je ne reçois derrière le plus souvent aucun merci, aucune réponse, rien et ce même lorsque je donne (entre autres ma recette de papier banane), des fois ça me fiche en rogne, pis je pense à toutes les personnes à qui j'ai demandé quelque chose et qui ne m'ont jamais répondu ou alors pour m'envoyer paitre et je réponds. Je suis toujours surprise par ma capacité à répondre ! Parce qu'en six ans de création, je ne compte plus les questions, les requêtes qui sont restées sans réponses !
Bon parfois, je reçois un mail de quelqu'un qui a lu mon livre, vu une part de mon imaginaire ici ou là et qui le plus souvent me dit merci, sans que j'aie eu l'impression d'avoir vraiment fait quelque chose pour lui, mais plutôt pour moi, je suppose que ça compense...

Costume de fée

gants mappa, plumeau, aspiro, tablier, chiffon, sceau, balaie, chaussures plates adéquates, aujourd'hui, je suis la fée du logis ! Et je vous prie de croire que ça va ménager !
(On reçoit demain, moi pour astiquer la maison, il me faut un prétexte, le plus souvent !). Alors bonjour chez vous et beau week-end à tous !

vendredi 25 novembre 2011

Programme de la journée

Plonger dans la baignoire et y faire quelques brasses coulées, remonter par le câble de la douchette.
Me rouler dans la poudre de riz, sauter sur la poire du vaporisateur de parfum, courir dans le nuage de fragrances, enfiler une tenue plus décente qu'un costume d'Eve. Picorer quelques poèmes, manger un morceau de la maison d'Hansel et Gretel, caresser le papier de ma plume puis attraper la citrouille de 14 heures pour aller cueillir mon petit homme au bureau.
Rentrer avant minuit, ça va de soi ;-)

jeudi 24 novembre 2011

Sage, moi ? Pourtant un jour, je le confesse, j'ai craqué. Je vous préviens, c'est hot...

... l'œuf à la coque ! Qu'alliez-vous vous imaginer ? ;-D

Les mouillettes fardées de beurre frais attendaient impatiente la rencontre, elles ne pensaient même qu'à ça depuis qu'elles étaient sorties du pétrin du boulanger, l'esprit de farine en rêvait déjà et le grain de blé tout imprégné de sensualité aussi. Ah, l'évidente sensualité du grain de blé !


Enfin, la rencontre était imminente, il était là, tout près, elles le sentaient, un brin échaudées, le beurre commençait à perler  :


Et vous, vous auriez résisté à l'évidente sensualité de l’œuf à la coque ?

Place nette

A la fin de ma vie, je le sens, sur les étagères de ma bibliothèque, il ne restera que des poèmes et des contes... Quelques romans, sans doute, et des dictionnaires.
Aujourd'hui, j'élimine les traces de philosophie et de psychanalyse, je nettoie le disque dur, si vous voulez, faut faire de la place, j'aime bien avoir de l'air entre les deux oreilles. Je me suis posé des questions 36 ans. Bon d'accord ma première question sur la vie remonte à mes cinq ans, ça fait donc que 31 ans.
Aucune réponse ne m'a convenue alors, devant cette déconvenue certaine et sûre, ma foi, je retourne à mes premières amours : les contes et les poèmes. En eux, je trouve le sel et les épices de la vie, c'est ainsi. Voyez-vous, ce qui me fascine, c'est de voir que la fillette d'Hansel et Gretel a du commun avec le petit Poucet. On s'en fiche ? J'en conviens, mais je me fiche tout autant de savoir que dieu soit mort. Et ce n'est pas ce qui fait de moi une marxiste. Parait que nous n'avons le choix qu'entre ces deux pensées là, ben dites donc, monsieur Goldschmidt (préfacier et traducteur de Nietzsche donc), comme vous y allez ! J'adore les intellectuels et leur aplomb, ils vous assènent des phrases, si vous n'êtes pas d'accord, vous ne pouvez vous sentir qu'imbécile. Eh, non ! je ne suis pas ironique, là ! Car enfin, l'imbécile est heureux ! N'est-ce pas ?
Je dois dire que pour moi le plus grand des comiques, c'est le type qui est persuadé d'avoir la science infuse et qui est naïf au point de croire qu'il a trouvé LA vérité et que dans un élan de générosité tout naturel, il nous la livre moyennant la modique somme que représente un livre de poche ! Si l'être humain n'est pas aussi empêtré (oh de façons différentes, j'en conviens) dans sa vie, aujourd'hui, qu'il y a mille ans, je veux bien manger mon chapeau imaginaire ! Et croyez moi, j'y tiens à ce couvre-chef là.

Tendresse

En ce moment, je fais des rêves d'une tendresse infinie, et je me réveille avec une angoisse pas possible. Les cauchemars j'ai l'habitude, je gère, je dissèque, je tire partie, mais ça. Bigre, c'est que ça me fait bizarre, je ne sais pas quoi en faire ! Je suis là comme une imbécile en me demandant comment composer avec ça. Oh, je sais, c'est idiot.

mercredi 23 novembre 2011

Expression parlante

"soumettre à la question" : voilà bien une expression qui me cause, parce que les gens qui veulent vous comprendre (soi disant pour mieux vous apprécier) en vous disséquant, ben, y'a mieux pour rendre joyeux !
Bon ben une fois cette réflexion hautement intéressante faite, je file mettre mes lunettes roses parce que ce matin le monde est une fois encore trop laid et je crois pas que ce soit les journalistes ou les politiques qui vont tout changer. Oh, non, moi non plus ! Moi, à part raconter des carabistouilles, je sais rien faire, alors changer le monde... M'enfin, c'est pas une raison pour penser que j'ai pas mon rôle à tenir dans cette vaste tragi-comédie qu'est le monde ! Ouaip, j'ai la chance de voir l'aspect comique et on est pas tous dans ce cas là, des fois, j'ai l'impression de nager en plein Phèdre et si c'est beau à tirer des larmes, à chaque fois, j'ai tout de même un peu beaucoup envie de botter le cul des personnages, pour qu'ils se prennent en main et arrachent le fil de leur destin pour en tricoter un autre. Réécrire Phèdre fait partie des idées qui me turlupinent (j'aime bien ce verbe, j'ai un petit joueur de pipeau italien qui me souffle dans le crâne, ceci explique en partie cela...). D'ailleurs, je fais la leçon aux miens, de personnages. Je leur dis : "faites gaffe, si vous vous mettez à croire que c'est moi qui tire les ficelles, vous allez être partis pour finir comme Ariane ou comme Phèdre, si ça se trouve". 
- Meuh non, t'es gentille, qu'ils me disent... (sont aussi naïfs que moi !)
- "Gentille n'a qu'un œil", disait ma grand mère (oui, je leur cause de ma grand mère) et vous allez voir ce qui va arriver à C... (un de mes personnages mauvais comme une teigne), ça va être réglé en trois traits de plume !

Des remords, la plume posée ? Même pas. Nan parce que faudrait voir à bien se tenir, hein ? Mon imaginaire c'est un petit peu aussi mon intériorité et j'ai pas envie d'y laisser s'ébattre en toute impunité de ces olibrius qui viennent saper le moral, ou jouer les rabat-joie !
Ma préférée c'est L... elle a un caractère de cochon assumé et elle fait ce qu'elle veut, ce qui ne l'empêche pas d'être droite mais pas fière, d'avoir du cœur et d'être drôlement sympathique, je l'aime bien. Ça fait six ans que je la côtoie. Ce qu'il y a d'étrange avec l'imaginaire, c'est la place que ça occupe dans la réalité. Parfois à table, Fred me demande des nouvelles d'un de mes personnages... Je crois qu'on est frappadingues et je dois dire que ça me plait bien !

PS : j'avais écrit ce texte ce matin mais dans mon impatience à aller bosser, j'ai oublié de le poster ;-D

Détails (3)

Sur ma table d'écriture, deux textes : fragments de mémoires retrouvés 1 et 2.


Reliés main, papier recyclé (fait avec de vieux livres ramassés sur le trottoir, ça vous rappelle quelque chose ? ;-D)

mardi 22 novembre 2011

J'écoute en ce moment

Jean Ferrat qui chante Aragon qui chantait Neruda : http://www.youtube.com/watch?v=9pJWaPmszHw

Et puis ? Et puis c'est tout pour l'instant. Je suis partie en voyage en contrées imaginaires, et le décalage horaire, réalité-imaginaire ; imaginaire-réalité me fait dormir beaucoup et me laisse assez vide de mots. Il me semble toujours quand j'écris beaucoup que j'économise mon vocabulaire, je me mets en mode presque silence... Une femme quasi muette, il est verni mon homme, hein ? Mais pourquoi qu'il me demande d'écrire plus souvent ? Y'a un lien vous croyez ? :-D
En tous cas, je suis en phase avec le prochain thème du défi du samedi ! Ce qui ne m'empêche pas de rester un brin taquine.

dimanche 20 novembre 2011

Parmi les livres que j'aime beaucoup...

...il y a un recueil des histoires du Hodja... Des histoires en apparence absurdes, mettant en scène un sublime idiot, si sublime qu'il invite à regarder autrement et donc à réfléchir autrement : le propre de l'absurde en somme !
Ça fait un moment qu'en picorant de ses histoires, je pense à sieur Walrus. Meuh, non pas parce que je pense que Walrus est un sublime idiot, mais parce que je me dis que peut-être, il apprécierait...
Alors, j'en dépose deux ici, l'intéressé pourra me répondre, s'il le veut (je ne soumets personne à la question, moi, d'abord) et vous, vous pourrez me dire si, à votre avis, en les lisant, vous auriez pensé qu'il apprécierait...
L'objet perdu
Nasrudin a perdu un somptueux turban.
« Tu dois être bien ennuyé, Mulla ! compatit un voisin.
— Non, je suis sûr de le retrouver : j'ai offert une récompense d'une demi-pièce d'argent.
— Mais, celui qui le trouvera ne va sûrement pas se défaire d'un turban qui vaut cent fois plus !
— J'y ai songé, figure-toi. J'ai signalé qu'il s'agissait d'un vieux turban, sale, très différent du vrai. »

Ce qu'il en coûte d'apprendre
Il y a profit à apprendre quelque chose de nouveau », se dit Nasrudin.
Il va trouver un maître de musique :
« Je veux apprendre à jouer du luth. Combien cela me coûtera-t-il ?
— Pour le premier mois, trois pièces d'argent. Ensuite, une pièce d'argent par mois.
— Parfait ! Je commencerai le deuxième mois. »

samedi 19 novembre 2011

Juste un proverbe chinois

Au lieu de fulminer contre les ténèbres, il vaut mieux allumer une petite lanterne.

J'aime bien l'idée...

vendredi 18 novembre 2011

Une tite pause

ourson  à la guimauve ! Je sais pas vous, mais moi je suis vannée et ce week-end je vais bosser comme un âne, pour une mule c'est un comble !

Mon premier personnage à l'honneur au salon du livre

J'ai décidé hier de déterrer de ma mémoire le premier personnage que j'ai créé, il y a six ans donc. J'avais commencé à la partager sur ma première feuille de chou, ce qui m'a valu des critiques, passe encore, mais aussi et surtout de la psycho psychanalyse de comptoir (pas brève). Les gens s'imaginaient parfois que j'étais elle, or à cette époque, je m'étais décrite sous la forme d'un petit cochon, je savais bien qui était cette femme, si j'en parlais alors par métaphore c'est que je voulais qu'elle ait cette air de fée qu'aucune réalité ne donnera jamais à personne.

La femme que je décrivais ce n'était pas moi, elle me ressemblait un peu, il y avait une filiation mais je rendais hommage à la petite dame qui m'a appris que les mots pouvaient être autre chose que des couteaux, ils pouvaient être rigolos. Elle m'a appris qu'il y avait de la poésie dans les choses ordinaires, que l'amitié pouvait durer une soixantaine d'années, qu'on pouvait ne pas avoir grand chose mais être généreux quand même, qu'on pouvait raconter tout un tas de carabistouilles et se marrer à gorge déployée en montrant ses plombages, qu'on pouvait ne pas avoir beaucoup mais être digne cependant, de cette fierté qui n'appartient qu'aux pauvres.

Je me souviens d'elle surtout courbée dans son jardin, l'endroit où elle inventait la chasse aux cornichons et glissait de petits sous-entendus grivois en souriant, moi je souriais sans comprendre qu'elle était coquine, la bougresse ! Elle m'a aussi appris à toucher du bois, je le fais encore même si je n'y crois pas, ce n'est pas de la superstition, c'est un réveil mémoire, c'est un souvenir réveille sourire.
Elle n'a pas eu une très belle vie cette femme, la guigne l'a accompagnée toute sa vie, mais il faut dire qu'elle était si aimable que la guigne ne voulait pas la quitter, c'est comme ça que j'aime à me la raconter, si gentille qu'elle prenait sous son aisselle cette guigne dont personne ne voulait.
Elle a une tombe à l'image de sa guigne, pas de sa vie et c'est dommage, il lui en aurait fallu une en mosaïque colorée, avec un truc qui fait sourire les passants et des fleurs des champs.

J'ai ressorti son personnage, il m'a fallu un brin de courage mais aujourd'hui, je le réalise, on pourra bien me faire de la psychanalyse à deux balles, je dirai sans doute un truc genre : ben heureusement que j'ai faim, ventre affamé n'ayant pas d'oreilles, je n'ai rien entendu de ce que vous m'avez dit. Ou je me tairais, après tout, peut-être qu'il faut laisser croire aux critiques analytiques qu'ils ont tout compris, ça les rassure sans doute. M'enfin je penserai toujours que c'est pas parce que j'écris des histoires que je dois être soumise à la vivisection, qu'ils analysent les textes et qu'ils rangent leur scalpels quand ils parlent à l'auteur.

Si je suis écrivaillante, ce n'est pas tant que ma vie soit un roman, mais parce que j'ai croisé dans la vie quelques personnages. De ces gens qu'on appelle de sacrées personnes alors qu'elles ne sont si sacrées, ni profanes, juste humaines, ce qui leur file sans doute un petit côté extra-terrestre. Il y en a un autre, un vagabond, celui-là aussi ma foi mériterait bien une histoire, je vais voir...

jeudi 17 novembre 2011

Allez Hop, au boulot !

J'ai été invitée à un salon du livre fin mars... Alors ?
Alors, j'ai réveillé un projet qui me tenait à cœur et que, ma foi, j’emmènerai volontiers là-bas, si l'organisateur est OK. Si pas ? Je verrai avec mon libraire pour être sur son stand une heure ou deux pour mes six histoires.
Mais avant de savoir quelle sera la réponse (c'est mon petit homme qui s'occupe de ça, il joue les agents mais pas secrets, il est pas gaulé comme James Bond et c'est heureux, j'aurais peur ! En réalité, la communication sur ce genre de trucs, c'est pas toujours mon fort et il faut toujours déléguer à quelqu'un de plus compétent que soi quand on peut, je suis pas individualiste, la réussite toute seule, ça ne m'intéresse pas, j'aime bien quand à la fin je peux dire "merci" et "c'est grâce à"), je file à mes préparatifs exactement comme ci j'avais un stand à moi ! Comment ça c'est pas raisonnable ? Tu crois que si j'étais raisonnable, je passerais mes journées à inventer des carabistouilles ? La raison m'a quittée, mon instinct trop souvent trompé, j'écoute désormais mon cœur, parce que c'est le meilleur moyen que j'ai trouvé pour mettre du cœur à l'ouvrage !

Scènes de ménage chez Gudule et Honyme

Le commentaire de Fred, à la réponse de Gudule pour faire plaisir à MAP (oui, je suis bien consciente que si tu débarques ici et que t'as pas suivi depuis la présentation de l'âne Honyme, tu vas être un brin paumé) m'a un poil inspiré de bon matin

Fred disait : Ah Gudule, excuses toi ou je reprends tout ça.

Et j'ai tout de suite pensé à Vian et miracle les constituants du cerveaux riment !
Alors quand Honyme est fâché après Gudule, ça donne ceci
"Ah Gudule, excuses toi
ou je reprends tout ça." (jusqu'ici c'est du Boris Vian)

Mes deux hémisphères
Ma moelle épinière,
Mon hypothalamus
Et même mon thalamus
Mon lobe frontal
Et le lobe pariétal
Mon lobe temporal
Et le lobe occipital
Et comme j'y tiens
Mon bulbe rachidien
Le cervelet ?
Tu peux le garder
Il m'a toujours encombré.
Mais l’hypophyse
Tu veux que je te dise
Cette glande pituitaire
Reste mon affaire
(Et jusque là c'était du Honyme, tu saisis pourquoi il reste anonyme ? l'âne Honyme ?)


Le titre ? J'avais pensé à  Aide mémoire pour étudiant en Neurologie, à ne pas chanter le jour du grand oral, sinon c'est direct la psychiatrie mais pas en tant que médecin, hein ?
Voilà, tout ça sans avoir bu mon café, tout s'explique ;-D

mercredi 16 novembre 2011

Le travail de Gudule

pour faire plaisir à MAP ;-)

Ah misère ! cria le barde
J'ai cassé la corde
De ma harpe. Quelle barbe !
Me reste mon hallebarde
Oh miséricorde !
Aucun son n'en sort
Je me fiche dehors.

Le voici !

Le fameux âne Honyme :


Alors il a le poil feutré et brouillon et on le voit arriver de loin avec ses gros sabots. On se demande parfois quelle mouche l'a piqué, parce qu'il rue du cul (j'avais écrit fesses, mais je trouve que ça sonne moins bien). Il porte sa croix et a les oreilles un peu courbées parce que des fois, il aimerait être sourd plutôt que d'entendre ce qui se dit de par le monde, il en est même si excédé que parfois on l'entend braire :
-HAAAAAAAAAAAAAAAAAAN qu'on m'arrache les tympans HIIIIIIIIIIIII !
Il a aussi une toile d'araignée, avec habitante entre les deux oreilles. Elle lui tient compagnie, il ne l'a pas su tout de suite... Un jour, elle est descendue, l'âne à crié (il a un peu peur quand même des araignées)
-HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII d'où, d'où, tuuuu, tu sors toi ?
L'araignée lui a répondu :
-Ben de la toile entre tes deux oreilles.
-Han, tu vis quand même pas là ?
-Oh, non je ne passe que la journée là, le soir je rentre par l'oreille gauche et je dors dans ta caboche. Je m'y suis aménagé une petite piaule assez sympatoche? M'enfin ce que je préfère, c'est valser sur le plafond de ton crâne. 

voilà, ça s'arrêtait là sur mon calepin et ce matin j'ai rajouté ça :
L'âne avait toujours plus ou moins su qu'il avait une araignée au plafond mais bon, de la voir, ça lui avait quand même fichu un choc (ni sacré ni profane, juste un choc). Alors, bon, il a mis le temps, mais il s'est remis de ses émotions et il a rappelé l'araignée :
-Hé Gudule (oui, il l'a baptisée comme ça) tu pourrais pas faire un truc pour moi ?
-Ben ça dépend. Quoi ?
-Tisser des fils entre mes idées. Elles m'ont toujours parues un tantinet décousues.
-Oh ben si c'est que ça ! J'ai vu tout à l'heure l'idée d'une hallebarde et j'ai croisé miséricorde, je m'en vais te les coudre et même te les faire rimer !

Encore une bonne nouvelle

et ma joie de vivre frôlera l'indécence, j'attends. Non que je veuille choquer le bourgeois (expression que je viens de découvrir hier dans mon dictionnaire et qui a eu tout de suite l'attrait de la nouveauté), mais je serais prête à parier que si l'on n'affiche pas son chagrin (non, ça ne se fait pas), étaler son bonheur ça se fait pas non plus. En société, il faut être tout lisse et tout gommé. Toujours bien cacher qui l'on est, comme ça, à l'heure de la rencontre, l'autre est une énigme et commence le jeu d'enquête... Vous ai-je déjà dit que je n'aimais pas les devinettes ? Punaise la rencontre, et le décalage entre surface et profondeur, ça m'angoisse. Ce que j'aime BEAUCOUP, dans les blogs c'est qu'on voit (le plus souvent) petit à petit l'intérieur se dessiner tandis que l'apparence émerge après.
Ce que j'aime BEAUCOUP chez mon homme c'est qu'il s'est pointé le jour de notre première rencontre tel quel et que je me suis livrée sans fard. Euh, je parle de livraison sur le plan métaphorique, hein ? L'autre livraison, elle a eu lieu plus tard, je suis pas une fille facile, je suis même éminemment complexe ! C'est ce qu'il aime chez moi mon petit homme que je sois une femme complexe qui apprécie les plaisirs simples. Ben oui, la contradiction, c'est le nœud central de la complexité non ? Ah bon ! :-D

mardi 15 novembre 2011

Ecolo partiellement praticante

en fait, je culpabilise d'être fauchée et de ne pouvoir vivre selon mes opinions religieuses, parce que l'écologie ce n'est pas une politique, c'est une religion, un truc qui vous fait vous soumettre à la sacro-sainte parole : si tu ne fais rien pour effacer ta facture carbone, l'humanité va droit dans le mur... Moi qui pensais avant ça qu'elle y était déjà allée, dites donc !
Il y a des milliers de gens, disciples d'un nouveau genre, qui vous montrent l'apocalypse prochaine, mais ne vous donnent pas les moyens de changer les choses vraiment et qui vous font culpabiliser et vous menacent. Si tu ne fais pas ceci alors l'humanité court à sa perte, l'apocalypse est proche et ce sera en partie de ta faute. Après avoir dû porter le pêché originel, faut porter celui là (sans compter la dette hein ?).
Moi, les écolos, y'a des jours où ils me font quand même un petit peu penser au curé de la paroisse de mes beaux parents qui demandait à ses ouailles : "Manger du poisson durant le carême, ce n'est pas si difficile, moi hier, j'ai manger du homard !". Ben ouais mais les ouailles avait rarement les moyens de se payer du homard ! Et la tentation devait être moins grande de manger du porc bien gras quand on pouvait se payer de la langouste ou du caviar.
Depuis que le monde est monde, il y a ceux qui font ce qu'ils peuvent et ceux qui ont eu la possibilité de faire ce qu'ils ont voulu, qui ont les moyens de faire les bons choix et qui assez souvent donnent des leçons à ceux qui ne pourront jamais les suivre et les raillent même parfois.
C'est incroyable, je trouve, le nombre de personnes qui disent des phrases qui, situées dans un chemin de vie particulier, reviendraient tout à fait à dire à un paralytique "lève-toi et marche" et qui prétendraient que s'il n'y parvient pas, c'est juste qu'il ne fait pas assez d'efforts !
C'est bien connu non ? Il suffit de vouloir.

lundi 14 novembre 2011

Histoires de famille

entre les cousins germains (allemand ou pas), les arrières grands tantes, les belles mères (pas toutes jolies, jolies), les brus (quel mot laid) avec des mollets plus ou moins galbés, les ainés, les puinés, je m'y suis toujours perdue !
Je viens d'ailleurs d'apprendre que cette conviction profondément ancrée en moi, ainée-cadet-benjamin était fausse, le cadet et le benjamin, c'est pareil ! Ben oui, je suis bête, ai-je dis un jour le contraire ?
M'enfin, à force de dormir moins idiote d'avoir appris un truc certains jours, je vais peut-être finir par mourir intelligente !
Ce qui me m'inspire  mon épitaphe : Ici gît un esprit qui, par obstination, est mort moins con !
M'enfin, je suis pas pressée de faire graver le marbre de ma dernière demeure.

Je rêve et détails 2

de dictionnaires ! Je vous assure, comme une môme qui regarderait un catalogue de jouets/ Meuh, non je ne fais ma liste au père noël, il est mort. Je suis même un peu responsable je l'avais zigouillé il y a quatre-cinq ans, dans une nouvelle au vitriol et puis, le vitriol fut moins ma tasse de thé, les brûlures d'estomac que ça colle c'est incroyable ! Et après ça je ne l'ai jamais ressuscité, le jour où plus un gosse ne bossera sur terre pour fabriquer les chocolats de Noël et les jouets, sans parler des baskets et du reste, là, peut-être que...
Je dois dire que petiote je préférais Saint Nicolas, avec son âne, j'aime bien les ânes


 et puis, il libérait les enfants des saloirs, un héros en mitres et robe de bure à califourchon sur une mule, ça a quelque chose de comique non ? Ah bon.

Allez houste, fini de rêver, au boulot.

PS : vous voyez le petit âne qui me tient compagnie tandis que je "travaille", il est devant mon Robert qui ne bronche pas d'une page... Il a peur des ruades. Le pauvre si vous saviez ce qu'il s'est pris comme coups de sabots lorsqu'il a parlé de bonnet d'âne ! J'ai dû le consoler en inventant le supplice des supplices pour ridiculiser les tortionnaires de mômes et d'ânes : le bonnet d'homme. Oui des fois je réécris le dictionnaire.

samedi 12 novembre 2011

Détails (1)


Vous pourrez voir ma petite pile de précieux carnets de notes, des cadeaux de mon petit homme... Et vous apercevrez peut-être le coin d'une boite en bois (elle faisait partie d'une machine à coudre). Vous verrez peut-être aussi que ce matin en écrivant j'écoutais Sonia Rékis (Drôle de lames), une accordéoniste du Nord que nous apprécions beaucoup. Sur cet album, je trouve que certains morceaux ont des accents de Piazzola (ce qui pour moi et un GRAND compliment).

vendredi 11 novembre 2011

Oh, ben dites donc !

Aujourd'hui ça fait six ans que j'ai pris ma plume en main... Période douloureuse, tant je n'en pouvais plus de trainer mes casseroles... Pour moi alors, c'était écrire ou mourir,  je valsais avec l'idée du suicide. Aujourd'hui, je dois dire que j'ai une belle envie de vivre ! J'étais à cette époque séparée de mon petit homme (eh oui !), j'aurais pu sans sa gentillesse et son fichu caractère finir sous un pont ou me jeter d'un pont, j'étais seule, abandonnée de tous, sauf de l'homme que je voulais alors quitter et qui ne voulait plus tout à fait vivre avec moi. Nous étions devenus presqu'étrangers, incapables de nous entendre. Il n'était même pas charitable, il aurait juste voulu que je le quitte, d'accord, mais, comme dans la chanson, pour un autre que lui, pas à cause de lui, il se sentait responsable, pas de mon sort, de mon état, impuissant à me sortir de l'enfer qui prenait ses aises dans mon esprit, me collant des insomnies et des crises d'angoisses effroyables.
Bon, il faut bien le dire, moi et mes casseroles, à part lui ça n'a jamais tenté aucun homme. Sauf mon premier flirt qui s'est servi de moi pour récupérer son ex. Quand je pense au troupeau de gens qui voudraient se sentir utiles, ben dites donc, être utile, c'est pas le meilleur moyen d'être joyeux !
Je me doute que vous aurez du mal à y croire, moi-même en nous regardant, petit homme et moi, ce matin, la tête dans le potage (enfin le café et le porridge), j'y crois à peine.
Lorsque je regarde avec du recul, ce que ma plume m'a apporté, je me dis tout de même qu'il eut été dommage que je la repose ! Aujourd'hui, j'écris... La commémoration aux morts m'importe peu, je partage le point de vue de Prévert, "quelle connerie la guerre" et de Brassens, je veux bien "mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente" car si la vie est le seul luxe ici bas, j'ai du voler la mienne, elle me faisait envie et je fus tentée de commettre le rapt du siècle, enfin de mon siècle, n'exagérons rien :-)

Petite note au sujet des répertoires

Si, pour une raison ou une autre, vous auriez envie de déchirer les pages de votre carnet répertorial spiralé, dites-vous bien une chose : ce faisant, il se trouve que certaines lettres finissent par disparaitre. Non ? Si !
Oui, je sais, on oublie trop souvent de dire ce genre de trucs indispensables. Pourtant, on peut alors, le danger est grand, se retrouver avec un simple carnet de brouillon. Car oui, à force de noter, sur les pages non déchirées restées vierges, des mots, définitions, adresses ou autres, ils finissent par se suivre dans un ordre alphabétique aléatoire et incertain.
Comment ça vous avez un répertoire agrafé ?
Mais c'est heureux car ainsi vous pourrez arracher toutes les pages et, avec un peu d'organisation, entretenir l'ordre alphabétique à chaque nouveau mot entré. Bon, si vous êtes bordélique et/ou (mais vous cumulez dites donc) désorganisé, là c'est inutile de lire cette note.
Comment ça, j'aurais dû mettre cette mise en garde au début ?

Quand je pense que j'allais parler de la crise financière, moi aussi, et pour ne rien en dire (parce que même quand je conçois un truc clairement, j'en parle en termes peu clairs, et comme là, j'ai beau fouiller, ça m’échappe, vous auriez dû repasser pour la clarté... Voilà ce que c'est de ne pas être une lumière !), parce qu'au fond, on nous prend tellement pour des cons (non, je ne peux pas écrire imbécile. L'imbécile est heureux, alors que pour le con, c'est moins systématique) que l'on (c'est un con aussi dites donc) est incapable de nous dire précisément et depuis des lustres à quel point on devra se serrer la ceinture et, à force, arrivera le jour où, ayant revendu nos ceintures, on n'aura plus rien à serrer.
Ben je suis optimiste moi, ça fait plaisir à voir ! J'ai bien fait de me taire !

jeudi 10 novembre 2011

ça

ça n'a l'air de rien, posé comme ça, sur le papier
deux lettres avec une cédille
qui servirait de gouvernail si on lui collait une voile
pour qu'il s'en aille, loin des éclats de colère
répandu par terre et dans l'air.
ça
tout ça c'est de ta faute
et la cédille est un clou, les deux lettres une croix
ça concentre tous les malheurs
ça porte toutes les responsabilités
tout ça ne serait pas arrivée si tu n'étais pas né.
Et Prévert le disait
"Les enfants ont tout sauf ce qu'on leur enlève"
Alors ça
avec son air de ne pas en avoir l'air
lui a tout pris très tôt
tout ou presque
car l'enfant rêve aux vents vents caressants
souffles inconnus
il plante un mat dans le 'a' et part naviguer loin de tout ça.
Loin de lui même
qu'à cela ne tienne, il a collé deux "l" à ça
arraché la cédille
et il vole 
c'est comme c'lla.

mercredi 9 novembre 2011

Je ne sais pas si ça vous intéresse...

...mais comme mon projet d'histoires lues devrait rouler en tournant quelques jours par mois, je me lance dans mon prochain anti-best-seller. Je suis contente d'avoir trouvé ce qualificatif, car les gens friands d'étiquettes et du genre à soumettre à la question auront un mot à coller sur mon genre, ça avait l'air important et je ne savais JA-MAIS quoi répondre, si ce n'est un imbroglio d'emberlifications (imaginez comme c'était clair).
J'ai décidé de vous présenter un brin les coulisses. Voici ma table d'écriture au petit matin :
Oui, table d'écriture parce que 'table de travail', ça filerait l'impression que j'écris aux forceps, dans la douleur, sans péridurale ou je ne sais quoi, alors que non, j'ai pris ce matin un plaisir infini à planter les mots, je riais comme une petite folle, rire toute seule, c'est être un poil fêlé. Non ? Si ! Chouette, je laisse passer la lumière !
J'écris dans la salle à manger, la pièce de convivialité donc. Comme j'aurais voulu écrire en bord de mer, j'avais mis un CD : ambiance nature, mer et goélands (je vous rappelle que j'ai BEAUCOUP d'imagination, d'ailleurs, je voyais le cap gris nez depuis ma fenêtre... Quoi ? C'était le reflet de mon pif dans la vitre grise du petit matin ?) mais il me manquait l'odeur des embruns, qu'à cela ne tienne, je vais investir dans un paquet d'algues à sushi ! A moins que ce ne soit à noris ? Enfin, j'en sais rien, google m'informe qu'il ne faut pas confondre les sushis avec les sachimis... D'ailleurs, je me demande s'il ne va pas m'arriver des bricoles, la brigade à cheval sur les sushis et tatamis vient de clocher à ma porte !

Grosse machine

c'est ainsi que mon grand père m'appelait quand j'étais petiote, il ignorait alors qu'il aurait dû ajouter : à écrire !
C'est tout ? Ben oui, c'est tout

Quoique... petit homme a repris du service blogo-sphérique :  c'est ...

mardi 8 novembre 2011

Militante ? Je sais pas. Moi, ça c'est sûr.

Et voilà, j'ai lu un Musso...
Au fond ce type avance à découvert, il écrit des bouquins pour gagner sa vie et il assume... ça en soit ce n'est, à mon sens, pas critiquable. Après tout, l'édition est une machinerie qui tourne avec du blé...
Sortie de ce constat, je ne peux plus rien critiquer. Il a fait un choix avec lequel je ne suis pas d'accord. Musso dérange certains intellos qui préféreraient que l'édition publie des choses plus "nobles", plus dignes d'être achetées (leurs écrits peut-être...).
Notez que l'auto-édition dérange aussi certains intellos qui dans un esprit de contradiction pensent que l'écrivain raté (jeté par les maisons d'édition) s'auto-édite par crise d'égo ou de narcissisme. Tellement qu'il est orgueilleux qu'il ne veut pas se plier à l'autorité de l'éditeur... Ne pas se soumettre, être orgueilleux ? M'enfin, combien de personnes rêvent de n'avoir ni dieu, ni maître ?
L'auto-édition, c'est aussi une fabuleuse liberté d'expression non soumise à l'aval de l'éditeur, à la loi du marché, de l'offre et de la demande, un seul exemplaire vendu justifie de s'être auto-édité. Le livre a suscité un intérêt non dicté par la critique, la mode...
Quand un peintre peint sa toile et l'expose, il a la légitimité du peintre (après s'en suivent des considérations de goût, de castes et j'en passe...), quand un photographe prend une photo, il a la légitimité du photographe, il peut exposer tout autant que le peintre et plus facilement que l'écrivain.
Dans l'auto-édition, l'écriture prend, à mon sens, le chemin de la peinture, ou au sens plus large de l'image, elle se libère du carcan de la chaine éditoriale (qui n'est plus un passage obligé), de la loi du marché auquel le livre à été trop longtemps soumis.
Je crois qu'on m'a souvent posé la question : "pourquoi ne pas avoir envoyé de manuscrit à des éditeurs ?" J'ai toujours répondu avec un certain militantisme mais au fond, je m'auto-édite parce que je peins avec des mots, le verbe est mon geste, l'adjectif ma couleur. Parce que, dans le choix du chemin, j'aurais voulu qu'écrire soit comme peindre. J'avais même commencé à apprendre le dessin, mais voilà, ce que la vie m'a collé entre les mains, c'est une plume.
Prétentieuse ? Peut-être. J'assume. De toute façon, à mon âge, il est temps et entre nous, que les cons soient de ce côté-ci ou de l'autre de la barrière, le temps ne fait rien à l'affaire et si c'est moi l'imbécile (heureuse) ma foi, ça me va !

En fait, je suis pour la liberté d'expression et je suis aussi pour la liberté que l'artiste puisse gagner sa vie, ne serait-ce qu'un peu, sans se soumettre à une mode, à un marché, à un système.

Et puis, depuis que je communique sur mon petit art, je ne fais pas que m'auto-éditer, des fois j'offre à la consultation mes histoires. Y'a juste que parfois un peu de tunes, ça ne fait pas de mal ! Vous vivez d'amour et d'eau fraiche vous ?

Pour info

TBE a retiré la publicité opportuniste des commentaires. Je dois dire que je suis plutôt satisfaite de leurs services... Ils avaient réglé avec éminemment de courtoisie quelques cafouillages d'impressions et de retard au début, ça m'avait fait une curieuse impression. Imaginez donc, j'avais l'impression d'être cliente. Vous savez comme dans le client est roi !
Dès que j'aurais commis mon prochain anti best seller, c'est chez eux que je ferai imprimer !

Tiens

cette nuit j'ai fait un cauchemar... Comme disait Brel "on n'oublie rien, on s'habitue c'est tout", moi j'aurais bien aimé "qu'avec le temps va TOUT s'en va", mais faut croire que TOUT ne s'en va pas.
Ben à mesure que ma face se ride et que mes fesses ramollissent, je deviens de plus en plus réfractaire aux généralités, moi !

lundi 7 novembre 2011

Je viens de légèrement me défouler !

J'avais fulminé en juin, et laissé pisser, mais aujourd'hui, en retournant sur le site marchand de mon bouquin, je n'avais pas envie de laisser pisser le mouton. Sur TBE donc, un auteur est venu en juin me faire un "cadeau" d'auteur à auteur, c'est à dire qu'à l'endroit où les lecteurs peuvent laisser leurs impressions, il est venu faire de la pub pour son propre bouquin en écrivant une sacrée tartine sous couvert de me faire un cadeau. Je lui ai écrit ceci :
"Sinon ça marche ce genre de méthodes pour vendre des bouquins? J'appelle ça un SPAM, le lecteur qui voudrait un avis tombe sur votre texte. Un cadeau certes, mais pour qui ?".
C'est pas pour le nombre de mes lecteurs qui passent là-bas mais pour le principe même, la fausse sympathie, la fausse amitié, la fausse modestie, les faux semblants, je commence à en avoir ras la casquette !
Alors demain, j'aurais peut-être des regrets de m'être un tantinet fâchée mais pour l'heure je trouve que c'est mieux dehors que dedans !

Aujourd'hui,

j'ai fait mon courrier, avec vraies enveloppes, timbres et tout, à l'époque du numérique ! Eh oui ! Et j'ai  commencé mon prochain bouquin. Alors, j'y suis allée à l'arrache :directo, je déplie l'histoire sans scénario, et sans filet !

Non, je n'ai pas commencé par faire une bible des personnages... Ils ont leur vie, je les croise tout au plus, parfois on fait connaissance, parfois on s'apprivoise. L'omniscience et l'omnipotence, c'est pas ma tasse de thé (pis je m'en sens pas capable !).
Les manipuler comme des marionnettes ? Ils sont plus têtus que moi ! Et de toute façon, il ne me serait jamais venu à l'idée de les attacher ! Imaginez donc, je veux les faire aller tout droit et à gauche tandis qu'ils veulent valser, sauter, faire des cabrioles...
Alors, qu'est-ce donc qu'il se passerait ? Hein ?  Eh bien, je me retrouverais avec un sac de nœuds ! Je me sentirais obligée (je me connais) de libérer mes personnages pour ne plus les voir emberlificotés et incapables d'action et je dois dire que les histoires qui me demanderaient une forme d'analyse à chaque nœud enlevé pour les raconter, ça me fatigue rien que d'y penser ! Paresseuse ? Ben faut croire !
Là, je sors le personnage de ma boite crânienne et je le laisse s'ébattre, j'ai qu'à observer et prendre des notes. Et encore, pas toute la journée, des fois je leur fiche la paix (je vais pisser, préparer de la pâte de coing, écouter de la zique, je vais prendre un bol d'air, rencontrer des gens, parfois je vais au spectacle, des fois à la poste (ah, ça, c'est demain !), je suis pas du genre à m'enfermer des mois pour écrire un bouquin tandis qu'une perfusion me nourrirait, parce que je dois dire que si écrire m'empêchait de vivre, j'arrêterais derechef ! Je suis pas Proust (ben, ça me soulage !). Ni auteur de best-sellers, ni auteur de chefs d’œuvre, dites donc !

Pour info

Petit homme a bien bossé hier sur le montage de ma première petite histoire, mais ce n'est pas tout à fait terminé... Il s'y remettra le week-end prochain... Patience, patience...
Bon il faut dire qu'après avoir écouté le début du montage de la semaine dernière, il s'est avéré que je préférais le premier enregistrement, avec des bruits parasites insoupçonnés, alors il a refait la bande son et adapte le montage photo... Moi enquiquineuse, vous croyez ?

Pour l'heure, c'est moi que je vais enquiquiner parce que je n'ai quasi pas de visuel pour la deuxième histoire à enregistrer et je sèche... Faut vraiment que j'investisse dans des humidificateur d'air pour les coller aux radiateurs !

dimanche 6 novembre 2011

Sans étiquette

Hier, j'ai reçu dans ma boite mail une réponse aux questions que je posais à la responsable formation du BTS GPN (Gestion et Protection de la nature) il y a DEUX-TROIS mois ! Notez que j'avais cherché de mon côté et trouvé les réponses toute seule et que ma formation GNV (Guide Nature Volontaire) m'avait aussi partiellement éclairé sur le fait que s'il m'importe de sensibiliser à l'environnement, je n'en ferai pas spécialement un métier. Bon comme disent les gens qui me côtoient, un métier t'en a déjà un : t'es artiste. Je dois dire que je ne suis pas bien sûre d'être artiste, ce dont je suis sûre en revanche, c'est que c'est curieux ce besoin d'étiqueter ! D'autant que les étiquettes, on les coupe presque à tous les coups parce que ça gratte !
Alors voilà, je suis une sans étiquette... Ah, ça, le jour de la lessive c'est un peu compliqué, mais sinon, ça va !

samedi 5 novembre 2011

Surenchères...

Y'a souvent un 4X4 qui se gare devant notre portail, alors j'ai acheté ça !


Ce que c'est ? Je sais pas, mais c'est moi qui ai la plus grosse. Ben oui, pourquoi rouler à vélo quand on peut le faire en pétrolier géant ?

Vannée

aujourd'hui c'était formation GNV (Guide Nature Volontaire) Géologie et Pédologie, théorie le matin, visite de carrière l'après midi, ma cervelle ressemble à la sauce de la blanquette que j'avais cuisiné pour le déjeuner de ce midi !

vendredi 4 novembre 2011

Etrange...

...l'angoisse des bons moments, celle qui est là, aux alentours de l'estomac, comme pour mettre en garde :
"fais gaffe ça durera pas".
"Ben si que ça va durer, non mais", lui ai-je répliqué en lui bottant les fesses.

Oui aux alentours de mon estomac y'a une paire de fesses... Comment ça, je suis mal gaulée ? Y'en a qui ont l'esprit dans le pantalon, alors je peux bien avoir un petit cul près de l'estomac. Non ?

Tiens, c'est bizarre, j'ai un peu mal au ventre.... Tu sais pas pourquoi ?

jeudi 3 novembre 2011

Ah ben je suis contente !

Pourquoi ? Parce qu'il se trouve que mes six histoires en quêtes de lecteurs est un anti best-seller !

Quoi ? Tu ne l'as pas lu ? Inutile de courir chez ton libraire, il y est sûrement pas ! Ben oui, c'est un anti best-seller !  (Sauf si t'habites Valenciennes, là tu peux, en cherchant bien, en dégoter un, mais tu peux aussi venir chez moi, c'est pas si loin et je te servirai du thé ou du café... De la bière ? OK !).


Du coup, ça me botte tellement cette idée...Quelle idée ? Ben, d'avoir commis (et d'intuition encore) tout ce qu'il fallait pour ne pas écrire un best-seller que je te tutoies. T'as remarqué ?  Et ça me botte tellement même que je vais en faire un brin la "promo", plus d'un an en retard ! De toute façon comme c'est un anti best-seller... ça parait logique... Non ? Ah bon :-D

Quoi ? Vous l'avez lu ? Vous m'épatates, parce que marcher ainsi en dehors des sentiers de l'édition, bigre ! Quels aventuriers, vous faites ! Ben oui, je dis vous, parce que ça a beau être un anti best-seller, j'ai tout de même plusieurs lecteurs ! Eh oui !

C'est quoi un anti best-seller ? Ah ben ça, je vous l'expliquerai prochainement. Je peux déjà vous dire que c'est dommage : j'ai pas la mémoire des cons, euh, des noms (des fois les doigts glissent sur le clavier, les vils faquins !). J'aurais voulu me souvenir de son nom pour lui dire merci ! Mince de mince !
Que je t'explique : je suis arrivée à ce constat tout à fait jubilatoire (mon livre est un anti best-seller) parce qu'il y a quelques mois un intellectuel (tout est relatif et question de point de vue) m'a balancé à la face (de bouc) comme une insulte : '"Lis du Musso"... Comme j'ai la fâcheuse tendance à essayer (ben oui, je n'y arrive pas toujours, c'est ce qui me différencie de l'intellectuel, moi je suis inculte, vois-tu) de comprendre ce qu'on me disait, je m'en suis fait prêter un.
Alors, déjà c'est fluide et ça se lit, rien à voir avec mon "fouilli-fouilla" où le lecteur est prié d'avancer avec un fil d'Ariane, parfois dans le noir ! Mais ça, ce n'est qu'un détail, le "héros" qui sont même plusieurs, l'aventure, jusqu'à l'auteur qui n'est ni dieu ni maitre de ses personnages, ni même de l'aventure elle-même, en passant par le non-estampillage par une GRANDE maison d'édition (j'ai déjà dit que tout était relatif ?), oui, tout fait de mon bouquin un anti best-seller et ça, ben je trouve ça d'un drôle ! (On a l'humour qu'on peut, hein ?). Je pourrais presqu'écrire un bouquin sur le sujet ! Un anti best-seller, ça va de soi !

M'est revenu en mémoire ce conte amérindien

 Les deux loups 

Un homme âgé dit à son petit-fils, venu le voir très en colère contre un ami qui s'était montré injuste envers lui :
"Laisse-moi te raconter une histoire... Il m'arrive aussi, parfois, de ressentir de la haine contre ceux qui se conduisent mal et n'en éprouvent aucun regret. Mais la haine t'épuise, et ne blesse pas ton ennemi. C'est comme avaler du poison et désirer que ton ennemi en meure. J'ai souvent combattu ces sentiments"
Il continua :" C'est comme si j'avais deux loups à l'intérieur de moi; le premier est bon et ne me fait aucun tort. Il vit en harmonie avec tout ce qui l'entoure et ne s'offense pas lorsqu'il n'y a pas lieu de s'offenser. Il combat uniquement lorsque c'est juste de le faire, et il le fait de manière juste. Mais l'autre loup, ahhhh...! Il est plein de colère. La plus petite chose le précipite dans des accès de rage.
Il se bat contre n'importe qui, tout le temps, sans raison. Il n'est pas capable de penser parce que sa colère et sa haine sont immenses. Il est désespérément en colère, et pourtant sa colère ne change rien. Il est parfois si difficile de vivre avec ces deux loups à l'intérieur de moi, parce que tous deux veulent dominer mon esprit."
Le garçon regarda attentivement son grand-père dans les yeux et demanda : " Lequel des deux loups l'emporte, grand-père ?"
Le grand-père sourit et répondit doucement : "Celui que je nourris."




J'aime cette histoire car elle n'est pas tout a fait binaire, le loup intérieur rempli d'amour combat aussi lorsque c'est injuste... Il n'est pas tout beau, tout gentil, je pardonne toujours tout, je laisse faire. La vie ne peut tout à fait s'analyser à la lumière d'une binarité contée et oui, parfois se fâcher même si l'on est un brin malheureux après. Je viendrai vous raconter une histoire de serpent pour éclairer ce que je viens de dire... Dès que je l'aurais retrouvée !

mercredi 2 novembre 2011

mardi 1 novembre 2011

Infaillible et plus léger que le précédent billet, à moins que ce ne soit plus lourd...

lorsque mon petit homme affiche un air tristoune, je le regarde avec mon petit air mutin et je lui dis "doux et dumeté à souhait", c'est IN-FAIL-LI-BLE à chaque fois, il sourit. D'ailleurs lorsque nous voyons des oies dans un pré, on se regarde de coin et on sourit de concert en s'exclamant : "Oh, un troupeau de torcheculs !" Comme c'est beau la complicité :-D

Notez (ou non) que dans le bouquin que j'ai étudié à la fac (comme nous avions de saines lectures !) le mot était "dumeté"... Dans la fin de l'extrait glané sur le net (comment Grandgousier congneut l'esperit merveilleux de Gargantua à l'invention d'un torchecul) le mot est "duveté" qui est (et de loin) beaucoup moins efficace pour faire sourire mon petit homme. Je dois dire que "torcheculatif" est assez jubilatoire (enfin je trouve) et que le style Rabelaisien est tout de même jouissif à lire (enfin je trouve). Fut un temps, l'extrait qui va suivre était épinglé sur les murs de nos toilettes avec diverses autres phrases comme : "tu ne seras jamais plus malin qu'une mouche, tu ne chieras jamais au plafond" inscrit sur une ardoise, les gens allaient aux toilettes (que je nommais le cabinet de philosophie (j'étais somme toute plus impertinente alors...)) rien que pour lire les mots de la semaine, .

"- O (dist Grandgousier) que tu as bon sens, petit guarsonnet ! Ces premiers jours je te feray passer docteur en gaie science, par Dieu ! car tu as de raison plus que d'aage. Or poursuiz ce propos torcheculatif, je t'en prie. Et, par ma barbe ! pour un bussart tu auras soixante pippes, j'entends de ce bon vin Breton, lequel poinct ne croist en Bretaigne, mais en ce bon pays de Verron.

- Je me torchay après (dist Gargantua) d'un couvre chief, d'un aureiller, d'ugne pantophle, d'ugne gibbessiere, d'un panier - mais ô le mal plaisant torchecul ! - puis d'un chappeau. Et notez que des chappeaulx, les uns sont ras, les aultres à poil, les aultres veloutez, les aultres taffetassez, les aultres satinizez. Le meilleur de tous est celluy de poil, car il faict très bonne abstersion de la matiere fecale.

"Puis me torchay d'une poulle, d'un coq, d'un poulet, de la peau d'un veau, d'un lievre, d'un pigeon, d'un cormoran, d'un sac d'advocat, d'une barbute, d'une coyphe, d'un leurre.

"Mais, concluent, je dys et mantiens qu'il n'y a tel torchecul que d'un oyzon bien duveté, pourveu qu'on luy tienne la teste entre les jambes. Et m'en croyez sus mon honneur. Car vous sentez au trou du cul une volupté mirificque par la doulceur d'icelluy dumet que par la chaleur temperée de l'oizon laquelle facilement est communicquée au boyau culier et aultres intestines, jusques à venir à la region du cueur et du cerveau. Et ne pensez que la beatitude des heroes et semi dieux, qui sont par les Champs Elysiens, soit en leur asphodele, ou ambrosie, ou nectar, comme disent ces vieilles ycy. Elle est (scelon mon opinion) en ce qu'ilz se torchent le cul d'un oyzon, et telle est l'opinion de Maistre Jehan d'Escosse. "

Replay-Nausée

Aujourd'hui c'était la dernière journée pour que je puisse regarder Apocalypse-Hitler en replay sur France 2.
J'ai pris mon courage à huit bas (et c'était pas assez), effarant, effrayant et nécessaire.
Si vous avez le courage de vous coller les tripes à l'envers, d'avoir froid au bas de l'échine, je vous invite à regarder ce doc en deux parties très instructif, tristement instructif.