Photos : Alice Duffelcocotte et Paula Rhoïde.

mercredi 31 août 2011

Bon

soyons réaliste, enfin surtout moi. La remise à niveau scientifique pour assimiler et intégrer les connaissances d'une terminale S va me prendre du temps, beaucoup de temps, mais je suis obstinée (surtout lorsque ça ne concerne que moi) et Petit Homme m'a dit avant hier : "avance à ton rythme". Ce que je fais.
Il a eu raison de me débrayer de suite.
Après tout, un jardinier ne récolte pas ses radis avant d'en avoir semé les graines. J'observe donc un rythme lent et naturel d'apprentissage. Quand ça bloque, j'arrête, je passe à autre chose et j'y reviens le lendemain, et ainsi de suite. Il me faut du temps, souvent, pour apprendre, il faut surtout ne pas insister, sinon ma cervelle se braque. Une fois la notion assimilée, là et seulement là, je peux être une rapide... Enfin, si j'en ai envie. Me demande si j'aurais pas un peu un "sale" caractère, moi ;-)
Qui veut voyager longtemps ménage sa monture, et je ménage donc la mule que je suis. D'ailleurs, je vous raconterai bientôt à quel point je suis une bête à manger du foin !

dimanche 28 août 2011

Il ne faut pas confondre...

...Jean-Claude Van Damme et José Van Dam, non. Quoi ? C'est comme ça que tu introduis les musicales de Belœil ? Un festival de musique classique dans un parc de château magnifique ? Oui eh bien figurez-vous que sur la grande scène ils ont joué notamment le Boléro de Ravel et que dans le luxueux programme en papier glacé, il y avait une pub pour le beau vélo de Ravel de Leuze ! Alors, je peux bien introduire Belœil par un jeu de mots foireux !

Toute une après midi et une soirée à écouter de la musique classique en chambre de verdure, un concept qui m'a permis d'entendre à l'unisson 8 violoncelles (l'instrument qui me caresse l'âme) et le vent dans les feuilles (le son naturel qui m'apaise l'âme) entre autres, nous en avons entendu des concerts et vu des musiciens... J'ai été particulièrement touchée par le concert de duduk et ce malgré les gens qui causaient là et partout ailleurs.
A la longue, de concert en concert, je me suis imaginée qu'il pensaient : "j'ai payé ma place, je fais ce que je veux !" et puis pourquoi se tairaient-ils ? Ce sont de si grands analystes ! Si vous saviez ! Et je dois bien l'avouer, je suis ravie, mais alors ravie de savoir (entre autres choses palpitantes) qu'Yvette perd la boule et devient sourde. Elle est même allée raconter à tout le monde qu'elle allait se faire mettre un pacemaker alors que le médecin lui avait simplement dit "il va falloir surveiller votre cœur". Oui la tante Yvette à la triphonite aiguë, c'est étonnant de l'apprendre en même tant qu'on joue du Mozart en live et que le soliste s’exécute à cet art à peu près comme un dieu (reste à prouver que dieu soit doué pour la musique, parce que je n'ai pu m'empêcher de penser : "celui qui filme n'a pas vraiment l'art d'accorder la musique aux mots et aux situations", mais bon, je vais pas encore blasphémer (ça fait de l'orage après)).

M'enfin, globalement, ce fut un excellent moment, bien que j'ai préféré la veillée contée de la veille au château d'Aubry-du-Hainaut (oui on mène la vie de château en ce moment) : des conteurs disséminés dans le parc comme des sentinelles relayaient les mots de Giono, l'homme qui plantait des arbres, le spectacle était gratuit et nul n'a proféré parole, le seul élément perturbateur fut un troupeau de daims qui a un peu volé la vedette à l'une des conteuses mais, je vous l'accorde, c'est moins digne d'intérêt que le pacemaker imaginaire de la tante Yvette... Ce matin, j'ai appris dans le journal que dans la tombe de Mozart, on jouait hier soir aux osselets...

vendredi 26 août 2011

imbroglios, embrouillaminis, embrouillamaxis !


Vous connaissez ce genre de jeu ?


En fait, le père noël et le sapin en moins (j'ai trouvé que cet exemple là, je fais ce que je peux, pas ce que je veux (un peu ma devise en somme, enfin en soustraction)), ce genre de jeu m'a tout l'air d'être la métaphore de ma vie.
Chemin numéro un : à l'école de la république, on est tous égaux, on a tous ses chances. Sauf qu'on est des milliers comme moi à s'être sorti d'un milieu socioculturel pour n'en rejoindre aucun autre, à naviguer entre deux eaux en somme
Chemin numéro deux : je poursuis quand même, l'entêtement c'est payant
Chemin numéro trois : un bref saut en fac de droit (une hérésie)
Chemin numéro quatre : préparation de concours, petits boulots et aussi stages (non rémunérés pour étoffer le CV)

Là y a eu une pause, je sais pas pourquoi comme un peu de fatigue, puis  le suicide d'un pote qui m'a poussée à emprunter le chemin numéro 5 : Dans la vie faut faire ce qu'on aime et faire vivre ses rêves (punaise ce chemin là, si j'avais su ce que je morflerai autant, je ne l'aurais JAMAIS emprunté !).

Et puis après avoir tourné en rond et rond, petit pas, hésitations, j'ai fait une liste de TOUT ce que je pouvais faire, j'ai dressé une seconde liste avec TOUS les gens sur lesquels je pouvais VRAIMENT compter, j'ai ensuite fait mes totaux (inutile de suivre une formation qui coûte 10000 euros parce que c'est l'entreprise qui paye (sauf que je suis ma propre entreprise) si je ne dispose pas de la somme) et j'ai décidé d'aller devant l'allée numéro 6 : remise à niveau scientifique en 2011-2012 et BTS GPN en 2012-2014.
Il parait qu'il y aura la fin du monde avant : au moins ce serait la certitude que je ne me sois pas encore embringuée sur le mauvais chemin ! Nan, je déconne, si je me réinvente de la sorte, c'est bien parce que j'ai envie d'avancer ! Vaut mieux ça que de rester à rien faire ou s'apitoyer sur son pauvre petit sort et ne jamais partir, m'enfin je trouve !
Vous vous souvenez, vous lecteurs si fidèles, que vous avez même investi dans mon rêve, je vous avais dit que si j'ouvrais un magasin de porcelaine et qu'un éléphant venait tout casser, je transformerais ma boutique en atelier de mosaïste, c'est un peu ce que je fais... l'éléphant et la porcelaine en moins. Quoique les aléas de la vie m'ont tout l'air d'être des troupeaux d'éléphants aux galeries J'melapète. Perso je voudrais qu'on m'indique les galeries, Je suis bien dans mes baskets (fabriquées par des adultes heureux d'en coudre). Comment ça c'est sur une autre planète ? Faut que je devienne astronaute alors ?

Premier conte remanié par ma plume (J'avais promis vous vous souvenez ?)

Il était une fois, deux fois, dix fois, des milliers de fois, un roi, un roi qui voulait être le plus heureux des hommes mais qui n'y parvenait pas. Il s'était pourtant offert tout ce qui s'achète et même ce qui ne s'achète pas vraiment mais quand on a moult argent et pouvoir, on peut tout de même presque tout s’acheter sauf les gens intègres qui jamais ne se monnayent et qui de toute façon sont fort rare à trouver.
Il avait ainsi et entre autres babioles une voiture de sport tape-à-l’œil avec un tableau de bord en diamants rose canari parfaitement calibrés : o,99 cm de diamètre (il a fallu dynamiter, trier et épuiser toutes les mines de la terre pour les dégoter). Régulièrement, il prend son pied en les voyant briller sous la lune tandis qu'il conduit une des nombreuses femmes qu'il a acheté (euh, séduite) vers un restaurant où on sert du caviar d’œufs d'escargots fourrés à la bave d'esturgeon et au foutre de bouc du désert de Dégobi. Une rareté, seuls quelques privilégiés peuvent s'en offrir.
Oui, je sais la vie est trop injuste.

Ce roi apprit de la bouche d'un sage (le sage étant aussi parfois quelqu'un qui pense et qui ne peut s'empêcher de dispenser le fruit, même avarié, de sa pensée) que le seul moyen pour le roi d'être heureux, c'est de porter la chemise de l'homme le plus heureux de la terre.
Le despotique souverain l'apprenant, envoya illico-presto-et-que-ça-saute sa garde rapprochée quérir de part le vaste monde (qui est tout de même un peu petit puisqu'on ne peut pas y vivre heureux et planqué) l'homme heureux en question (bon, j'en conviens, s'il est si heureux, c'est qu'il ne doit pas se poser beaucoup de questions) dans le noble but (puisque, les rois étant nobles, ils ne sauraient avoir que de nobles desseins) de lui piquer sa chemise pour être heureux à sa place, parce qu'il n'y a pas de raison, n'est-ce pas ? Si quelqu'un à quelque chose de plus qu'un roi (des cons, avais-je omis ce détail ?), il faut qu'il le cède au roi, n'est-il pas ? Bref, la garde rapprochée  s'étant éloignée de sa sérénissime majesté pour dégoter l'heureux homme finit par le trouver en train de labourer sous le cagnard et torse poil son champ de pierres, un sourire béat et un regard tout luisant de bonheur. Les gardes le sommèrent (ou l'assommèrent, je ne sais plus) de donner sa chemise à leur souverain. Le pauvre homme, toujours enclin à faire le bonheur de son prochain, devint tout à coup très triste car le malheureux n’avait pas le moindre col de chemise, même bleu, à offrir.

Ainsi, non seulement le roi des cons ne serait pas heureux (mais ma foi on s'en tape un peu, et si vous ne vous en tapez pas, je vous invite fermement à quitter ce blog et permettez moi d’insister) mais en plus il a gâché le bonheur du seul homme heureux de la terre (c'est d'ailleurs ainsi qu'il est passé de simple roi à empereur (toujours des cons ça, ça n'a pas changé)) et ils vécurent malheureux et ne se marièrent pas ensemble : car un conte se doit de finir sur une bonne nouvelle tout de même. Non ?

jeudi 25 août 2011

encore Monsieur d'Olchevita

noble chat de gouttière. Tout à l'heure, je suis allée me mettre dans mon hamac pour lire... Je suis sortie à 17H. Notcha est venu m'y retrouver illico presto. Il m'a câlinée, a demandé des caresses, ronronné et fini par s'endormir en poussant des soupirs d'aises... J'ai étiré le moment jusque 19H, c'est le froid qui m'a fait rentrer. Si ça avait été la belle saison, j'aurais dormi à la belle étoile !


Des reproches, infondés il me semble

On m'a reproché d'écrire des livres pour enfants déguisés en livre pour adultes, trop complexes pour les premiers, trop ancrés dans l'imaginaire et le rêve pour les seconds... Il y a tout de même des lecteurs qui s'y sont retrouvés dans mes histoires et qui ont été drôlement heureux de les lire...
Alors oui, il y a des animaux, des végétaux qui parlent et on me taxe parfois de bonne femme conteuse de carabistouilles au sens péjoratif du terme. Des gens ayant la science infuse ou les lettres cultivées infuses et le jugement assuré et argumenté, de vrais pourvoyeurs de doutes et semeurs de zizanies, qui se fichaient pas mal que mes histoires me faisaient du bien et n'ont vu que l'aspect "je gaspille mon talent" car j'aurais mieux fait d'écrire des choses, plus réelles, plus sérieuses. Je me fichais pas mal de mon soit-disant talent, je ne voulais ni l'exploiter, ni le faire fructifier, je voulais être heureuse, bien dans ma peau et mes baskets.

Mes histoires pourtant sont bien pour les adultes, j'appelle à ce propos l'histoire du ver de pomme qui finit par devenir papillon (ce cher Philibert), faites la lire à un enfant, laid ou mal dans sa peau et il est possible, je dis bien possible, qu'il la vive mal, car un enfant sait de façon innée que l'être humain ne se métamorphose pas et il se retrouve avec l'angoisse du vilain petit canard, un canard ne devient jamais un cygne. Pour comprendre ce symbolisme, il faut une maturité d'esprit, une capacité à faire abstraction de la réalité qu'un enfant n'a pas encore acquise.
Quel besoin, me direz-vous, d'écrire des histoires qui font abstraction de la réalité ? Depuis le mythe de Pandore (et peut-être même avant), il est écrit et conté que l'homme ne peut vivre sans espoir et que c'est cette infime petite chose qui le pousse à lutter pour survivre (pourquoi serait-ce là si c'est inutile ?). Il y a une chose qui me pèse dans la réalité, c'est cette idée fortement colportée, admise aussi hélas, que l'on ne change pas sa nature, qu'on hérite même de celles de ses aïeux. Moi je crois qu'on change de nature en fonction des aléas de la vie, que si il y a une part d'acquis, la vie et les actes et non actes régissent nos vies, je pense même que c'est une aubaine de s'adapter, je serais darwiniste que ça ne m'étonnerait pas !

Alors oui, rien de scientifique dans ce que raconte, même si je m'appuie parfois (souvent même) sur une réalité (comme pour l'histoire de Vaocoin, tout ce qui est écrit sur le ver à soie, sa reproduction, son alimentation est vrai, le fait aussi que, par l'homme, il ne vive plus à l'état sauvage, itou), rien de scientifique même si je crois que l'on descend du singe, que l'homme n'a de "divin" que ce qu'il veut, ça ne m'empêche pas de raconter des carabistouilles ancrées dans l'irréel avec un leitmotiv : la métamorphose impossible, un asticot devenant papillon par exemple, un ver à soie qui vit et mange sans se reproduire, seule chose pour laquelle il semble fait dans la réalité.
En ce moment je me raconte une histoire où un végétal devient papillon. Car cet animal là passe du stade larvaire à celui d'insecte coloré, ce qui symboliquement parlant est très intéressant et porteur d'espoir aussi et surtout parce que je voudrais croire que l'homme à cette capacité de métamorphose, même s'il passerait plutôt de papillon à larve, certains luttent pour que survivent de pures idées d'amélioration, non de l'espèce, mais de l'âme (en dehors de toutes croyances religieuses ou superstitieuses).
Je suis darwiniste mais il n'empêche que, par des histoires profanes, j'entretiens ma foi dans les mythes, j'en ai besoin, c'est un moyen que j'ai mis en place pour m'adapter à la dureté de la vie. Si Darwin n'était pas mort, je me payerais le culot de lui écrire pour échanger avec lui sur ce propos. Sans rêves, sans cette propension à créer sur le papier des métamorphoses impossibles, je serais morte à l'heure qu'il est, car la femme remplie d'envie de vivre que je suis devenue à lutter six années contre l'envie de se fiche en l'air ne vivait qu'à moitié avant ça. Ben oui, c'est comme ça, si j'avais cru en dieu, je crois que ça aurait été plus simple, mais il y a dans ma cervelle un truc qui m'a aidé à tenir, un truc qui se rapproche de la capacité d'adaptation, de l'instinct de survie, un truc réel nourri de chimères... qu'il m'a fallu sortir (et ce fut bien difficile), montrer, et l'entendre être critiqué, raillé, pour pouvoir être cette autre femme qui n'en est qu'au début et qui est pleine d'espoir pour l'avenir.

Si vous m'avez lue jusqu'ici, je vous en remercie ! Le blog aime les textes courts avec photos, je sais, mais des fois, j'ai beau savoir, je fais quand même.

mercredi 24 août 2011

Voici le noble chat de gouttière

... qui est venu s'échouer dans notre jardin.



Il est très câlin : ce soir il est venu faire sur mes genoux une sieste de quarante minutes avec caresses, ronronnements, ronflements et soupirs d'aise et encore comme j'avais les fesses sur la pierre froide, j'ai écourté ce pur moment de bonheur offert par la vie, ils nous a choisi ce chat et on sent bien à le voir ainsi, qu'il sent bien qu'il ne s'est pas trompé. Bon si je veux qu'il passe l'hiver au coin du feu, il faudrait que je change de mari, petit homme est allergique et il ne veut pas avoir les yeux qui grattent et la gorge qui gonfle, ni se faire quelques crises d'asthme de temps en temps. Pfffffffff. Il exagère vous ne trouvez pas ? Comment ça, c'est moi qui exagère ? :-D

Boulot-Vacances

Petit homme est retourné au travail ce matin, il serait bien resté deux ou trois semaines, mois, années et même deux ou trois vies supplémentaires en vacances avec moi... Mais bon, il faut bien payer les factures, remplir le frigo, rembourser les crédits, tout ça, tout ça.
Moi, j'ai eu des nouvelles pour ma reprise d'études, le BTS GPN est à mon image, en cours de remaniement, il me faut attendre courant septembre pour avoir le nouveau programme, et ainsi jauger au mieux ma remise à niveau... Ce qui veut dire quelques semaines de vacances supplémentaires, quelques semaines pour consolider ma confiance en moi et en mes nouveaux projets, pour me reposer aussi, caresser un brin la dolce vita :


et profiter des adventices qui ont pris du champ dans mes plates bandes et leur ont ainsi donné du relief...

mardi 23 août 2011

C'est fou tout de même...

... dans le tout premier billet de ce blog, j'écrivais : "mes mains font souvent des gestes symboliques, renfermant une valeur cachée, un secret que me révèle parfois mon esprit au bout de longs mois, voire des années... Oui, mes mains comprennent des choses longtemps avant moi..."
La semaine suivante, je mettais une photo de mes mains caressant les graminées :


Mes mains savaient déjà alors que j'emprunterais le chemin des "mauvaises" herbes et que j'en prendrais soin... Plus je me découvre et plus je trouve que je suis une curieuse petite bonne femme !

lundi 22 août 2011

Rha la la, je me suis régalée ce midi !

Régalée à regarder mon homme manger le ragout de queue de bœuf que j'avais mitonné, à le voir se resservir, à s'exclamer : "plat de pauvre, je t'en foutrais moi", "dans un restaurant gastronomique on te servirait pas ça, de l'esprit de queue de bœuf, avec un espuma de panais et une mousse de carottes, oui, mais ça !".
Je suis la reine des ragouts (ce qui est un peu mieux qu'être roi des cons, enfin je trouve, si le roi des cons est heureux sur son trône, après tout), des desserts de grand mère, des choses qui sont naturelles pour moi, je les fais sans y penser, juste en aimant le faire, là qui plus est, je cuisinais la queue de bœuf de monsieur et madame Roger, nos éleveurs et les légumes de Philippe et Sabine les maraichers du bout de la rue, tout avait un nom, un peu autre chose que de la traçabilité sur un paquet de bidoche !
Quoi que je me découvre aussi yaourtière ; je viens de manger un yaourt vanille maison (made in mes petits doigts itou) et je me suis demandée navrée : "pourquoi j'ai mangé aussi longtemps des yaourts industriels". MIAM ! Je suis gourmande, BEAUCOUP, mais j'aurais fait un très mauvais cochon, il aurait mieux valu me tuer que me nourrir !

Alors, oui j'ai...

...un peu l'esprit tordu. Comment ça beaucoup ? D'accord, mais quand on a l'esprit très tordu, les idées forment des boucles sinueuses qui, en se touchant, font de curieux raccourcis. Ainsi ce matin Cabrel chantait dans notre salon (ben oui, j'aime bien Cabrel, les Monty Python (qui eux marchent parfois dans mon salon), Mana Swing, La tordue et j'en passe, j'ai rien contre Césaria Evora, Bach, Piazolla, Tiersen, et j'en passe, j'ai des goûts éclectiques (à ne pas confondre avec ecclésiastiques, quoique je bénirai bien les moines en robes de bure (qui se portent parait-il comme des kilts) pour avoir inventé la bière, le fromage et la chartreuse. Comment ça les chartreuse sont des nonnes (mais les nonnes ne sont-elles pas des hommes comme les autres ?)).

Bref, la dame de Haute-Savoie résonnant dans une acoustique vibrante de vieux buffet sensible et émotif (vu que ses vitres sont un peu bringuebalantes, on a l'impression qu'il geint ou claque des dents, parfois il verse une larme de poussière que j'essuie en pestant parce que j'aime pas qu'il se répande comme ça partout, je trouve ça crasse), j'ai pensé à Pascale Godin, en me disant que oui, vraiment, si j'étais fatiguée au point de me "jeter sur le premier Jésus Christ qui passe", j'irai plutôt squatter chez elle, que dans une église (j'ai rien contre ceux qui croient et pratiquent mais j'avoue que Jésus crucifié par son père, ça me fait froid dans le dos et je préfère avoir chaud). Ce faisant, j'ai ressorti son livre tout imprimé en noir, en blanc, en couleurs, avec des pages qui se tournent de gauche à droite, de droite à gauche et qu'on peut ouvrir au petit bonheur la chance parce que, sérieux, c'est toujours une chance de se payer une bonne tranche de rigolade. Alors si vous avez envie de rire aussi, je vous suggère Jambes en laine et Mambo, du pur Pascale Godin et mine de rien ça fait du bien !

Je le lis avec Parcimonie, un ami qui m'aide à faire durer le plaisir.

dimanche 21 août 2011

Une chose taraude quelques-uns de ceux qui ont croisé ma route d'écriture...


Vais-je écrire encore ?
Je vais répondre en empruntant des mots à d'autres :

"Pourquoi j'écris ? Parce que j'écris ! Autant demander à un escargot pourquoi il fait de la bave. C'est dans sa nature de laisser un sillage argenté derrière lui, voilà tout." Frédéric Dard

"J'écris pour moi, pour mes amis, pour adoucir le cours de la vie." Borges

Je savoure aujourd'hui de n'écrire plus que pour mes amis, car si c'est dans ma nature d'avoir une plume à la main, les granulés anti-limaces, je trouve ça dégueulasse.
Après, bien sûr, y a ceux qui auraient fait autrement, avec davantage de clarté, de talent, certes certes, je les remercie de leur franchise, de leurs conseils, de leur volonté à ce que je m'adapte à leur désir, mais j'écris selon ma nature justement et je le dis tout net à ceux qui voudraient dompter ou changer ma nature profonde : un bic ça coûte aux alentours de 25 centimes, un cahier moins d'un euro, allez-y, faites ce que vous auriez fait mieux que moi, mais ne me jugez pas. Est-ce qu'il me viendrait à l'idée de dire à une personne qu'elle a un grand nez au travers de son visage ? Est-ce que je lui conseillerais de faire de la chirurgie esthétique pour le recentrer et le raccourcir, le rendre moins épaté et plus épatant ? Ben non. Ma plume est mal gaulée ? Peut-être. Mais je ne suis pas du genre à me poser des prothèses parce que mes seins sont taillés comme des cerises ou des œufs sur le plat. Ma plume est à l'image de ma nature profonde, aussi sincère que le permet le langage (source de biens des malentendus, je sais) et je ne changerai de nature profonde pour rien au monde, et surtout pas pour la gloire ou la fortune, ni même pour un maigre salaire de gratte-papier. Moi, quand j'écris, je le fais en toute liberté, pour faire plaisir à mes amis, pour me faire plaisir ou prendre soin de moi et pour adoucir le cours de la vie qui est rosse pour tout le monde et aussi pour les artistes !

mercredi 17 août 2011

alors, puisque je l'ai dit à lui...

...je vous le dis à vous aussi : j'ai décidé de me remettre à niveau scientifique pour pouvoir faire en septembre 2012 un BTS gestion et protection de l'environnement et j'ai décidé aussi de créer une asso pour la promotion des mauvaises herbes, un sujet qui me va comme un gant. Je me suis mise à les observer et les cultiver, à apprendre à les connaitre et les reconnaitre. Je vais même aller jusqu'à faire mentir Brassens et les mettre en gerbe et les ruminer avec qui voudra bien les manger.

Fais chier !

J'avançais à tâtons, heureuse dans mes nouveaux projets. Discrète, en attendant de m'y fortifier et de pouvoir en parler sans que les critiques pleuvent, attendant le moment où, engagée, je ne pourrais plus revenir en arrière et puis voilà on est venu me tirer les vers du nez, une personne à laquelle j'ai été jadis très attachée, avec qui j'ai essayé d'avoir des rapports courtois mettant de l'eau dans mon vin et lui demandant en contrepartie de ne plus me poser de questions, parce que j'ai l'esprit en arborescence et que si je me mets à réfléchir je vais aux bout de la branche de l'idée et je me fais du mal, car sur mes branches suintent bien des peines et bien des plaies. Me voilà pleine de questions à rouvrir mes plaies pour me consoler d'avoir dû me fâcher, à ronger cet os que je ne voulais pas ronger, triste à ce que je fais,  alors que voilà six années maintenant que j'essaye par tous les moyens d'être heureuse comme je peux avec les moyens que j'ai.
Vraiment, vraiment j'en ai assez, assez au point de venir écrire ce billet ici dans l'espoir de trouver du réconfort, moi qui n'ose quasiment plus rien demander tellement j'ai peur qu'on me dise non ou qu'on m'accuse de je ne sais quoi, qu'on me demande de revenir quand j'irai mieux ou après être allée chez le psy. Je n'ai jamais caché que j'avais besoin de douceur et d'affection, mais je suis désormais capable de me replier sur moi, moi qui aime la compagnie des autres, juste pour aller mieux et n'enquiquiner personne, me privant de ce dont j'ai besoin pour me reconstruire, soigner une plaie, panser une peine, à savoir être entourée et me savoir aimée.
Mais que j'explique ou que je n'explique pas, de toute façon, c'est du pareil au même et moi qui depuis toujours me remets en cause, je sais déjà qu'on finira par me dire que c'est moi qui ai un problème. Ben oui, je traine mes casseroles de mon mieux et j'essaye souvent en vain de construire ma vie comme je peux, je ne demande plus rien si ce n'est qu'on ne me juge plus, c'est même pour ça que j'ai arrêté de créer : parce que j'en ai assez des jugements des autres J'ai pris cette décision pour me protéger, faisant de la peine aux gens qui m'aiment, tout heureux qu'ils étaient de me voir si heureuse et épanouie au moment où la création, l'inspiration jaillit de mon esprit. Moi si triste tout de même de les décevoir un brin, de n'être pas assez solide.
J'avais, après avoir fait un gros travail sur moi même, réussi à être heureuse et très heureuse sans ça, où faut-il que j'aille et que faut-il que je fasse pour juste avoir la paix et la sérénité à laquelle j'aspire pour pouvoir me reconstruire ? Je suis fatiguée une fois encore et on me dira que je suis trop sensible, qu'il faut que je fasse abstraction, je sais bien, je la connais la musique (parole et parole et parole) mais j'ai poussé comme ça et je ne sais pas faire abstraction, ni vivre ma vie comme si de rien n'était. Je rêve d'amnésie, quel joli pays ce doit être, mais je suis née avec une mémoire d'éléphant qui fait des miettes, qui mouds ses chagrins pour les réduire en cendres et qui n'a désormais plus la consolation de se dire que ça pourra toujours faire une jolie histoire, je suis trop fragile pour être artiste.

PS : ce type est aussi un homme bourré de qualités, sinon je ne me serais jamais attachée et moi je ne fais jamais semblant quand je m'attache, j'envisage toujours ça pour une vie ou bien deux, je tolère et suis prête à me couper en quatre (ce qui n'est jamais bon), car je suis difficilement approchable et apprivoisable, distante non par fierté mais pour me protéger, c'est que je suis fragile et que j'ai bien du mal encore aujourd'hui à me croire aimable, question de chemin de vie, mais il ne sait pas y faire avec moi et depuis le temps que j'essaye de me détacher j'espère que cette fois je vais y parvenir. Il faut de tout pour faire un jardin mais si on cultive les oignons avec les poireaux les uns poussent au détriment des autres, et dans cette amitié vaine, je crois bien que je suis le détriment, sur la défensive, ce que je déteste, je veux être cette femme sympathique et sensible que je suis lorsqu'on ne me pousse pas dans mes retranchements, je travaille, je travaille sur moi, mais j'aimerais bien changer de sujet !

mardi 16 août 2011

Allain Leprest

s'est suicidé, je voudrais vous dire mais je ne sais pas. A part verser des larmes, rien ne vient. Allain Leprest est mort et dehors le temps à la pluie depuis des semaines s'obstine à se mettre au beau.

lundi 15 août 2011

Fred m'a offert le jour de mon anniversaire

un cahier de petit cochon, j'y suis allée gaiement de ma plume, y'a des ratures et des tâches d'encres noires. J'y ai écrit ce matin un texte plop que seul un petit cochon pourrait relire, ma plume tout à fait libérée de l'idée de gagner son papier s'en donne à cœur joie. Si j'avais su j'aurais décidé de recommencer mes études BEAUCOUP plus tôt !

lundi 8 août 2011

La salle de bain cicatrise...

... les murs ne portent plus trace de leurs saignées, l'enduit sèche, la baignoire ne fuit plus, le vieil émail attend que je le soigne un brin, lui aussi. Oui, ici on ne jette pas, on répare ce qui peut l'être et peut encore servir. C'est plus long, mais les vacances, c'est fait pour prendre son temps, non ?
Et puis si on devait jeter tout ce qui est ébréché, un tantinet abîmé, alors que ça peut encore servir, y'a longtemps qu'on m'aurait fichu à la benne ! Bon d'accord, plein de gens m'ont jetée par le passé, mais d'autres m'ont regardée comme je regarde les objets quand je court les brocanteurs et les vide-greniers : au delà des apparences, du vernis, de la crasse, je vois ce que l'objet deviendra une fois poncé, poli, décrassé, ciré, ou vernis...
Mon petit homme a un humour décapant... je ne suis pas en reste de côté là... à force de se frotter l'un à l'autre, on est comme les vieux meubles et les vieilles choses qu'on achète : on fait peau neuve :-D