Photos : Alice Duffelcocotte et Paula Rhoïde.

dimanche 31 juillet 2011

En chantier

Fred saigne les murs pour passer des veines électriques et moi je passe derrière pour les panser. La maison est couverte d'une fine poussière de bourre et de brique...
On est en mode "Vacances".

mercredi 27 juillet 2011

Je ne vais pas vous mentir...

... je ne me suis pas décarcassée (il y a un message caché la dessous) à récolter de véritables Herbes de Provence, au Maroc, en Égypte, en Turquie et en Pologne (pays bien connu pour sa main d’œuvre pas chère, enfin je veux dire son climat méditerranéen), non je les ai récoltées dans mon jardin perché en haut de la carte de France.

 Photo de Fred Brossel.

lundi 25 juillet 2011

Prochainement

sera instauré ici une heure du conte, j'aurais voulu vous les dire ou les lire, mais mes nouveaux voisins sont bruyants et j'ai rarement, fort rarement du silence. Quand j'en ai je le savoure, le reste du temps, j'écoute de la musique, je mets des boules kies, mais pour enregistrer je n'ai pas de caisson insonorisé (de toute façon, je suis un tantinet claustrophobe).
Oui, je sais, je pourrais me lever la nuit mais je découvre depuis quelques temps le plaisir de faire des nuits complètes (j'ai été longue à faire mes nuits,) et me réveiller à deux heures du mat pour enregistrer est une limite à ma gentillesse. Ben non, je ne suis pas aussi symaptoche qu'on pourrait croire, je ne me lèverais même pas la nuit rien que pour vous lire ou dire des histoires ! Pffffff
Des fois, je rêve de partir dans une cellule monastique en vacances, bière, fromage et silence c'est tentant non ?

un brin (enfin une branche) de nostalgie

J'avais un jour sur mon ancien site voulu faire pousser une forêt virtuelle : tout un tas d'arbres dessinés par tous ceux qui voudraient, il n'était même pas obligatoire d'avoir un bon coup de crayon. Avec l'aide de mon webmaster, j'y replantais tous les arbres et ils étaient tous accueillis et choyés, parfois je vais encore m'y balader :
 http://www.dautenbon.fr/index.php?option=com_expose&album=5&Itemid=91
pour penser aux gentilles personnes qui ont bien voulu planter un dessin, des dessins pour moi  là-bas.

C'est curieux la mémoire

j'ai étudié ce texte il y a vingt ans, je l'ai encore en mémoire. Je ne l'avais pas appris pourtant, juste étudié avec une excellente prof de français.

L'albatros, Baudelaire

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.


A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.


Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !


Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

Peut-être qu'au fond on ne peut être heureux, vraiment heureux que dans son élément. Mais si pour l'animal la nature parle d'instinct : voler, nager, voleter de branche en branche, courir sur la terre ferme... Il n'en va pas de même pour l'être humain. (Bien sûr je connais la véritable interprétation du texte, celle qu'il faut faire sur les bancs scolaires et universitaires, mais ce texte me touche d'une autre façon : les marins heureux et moqueurs, l'albatros à l'aise dans les airs, le poète souffrant au milieu de la foule, trouver sa place et s'y épanouir, car il est heureux le poète quand il crée, l'oiseau quand il vole et le marin sur le pont).

dimanche 24 juillet 2011

Faire revivre...

... les vieilleries, les souvenirs.

Voici les mains de mon petit homme qui rabotent les tiroirs modifiés d'un vieux meuble destiné à accueillir les vasques de notre salle de bain.
Le rabot appartenait à son grand père menuisier. Je ne l'ai pas connu mais j'aurais voulu. Il est allé travailler le bois à l'atelier tous les jours, encore longtemps après avoir pris sa retraite. Aujourd'hui, les gens qui ont pu faire un travail en l'aimant jusqu'au bout et même après me font l'effet d'ovnis. L'atelier a été rasé, il reste encore quelques outils à main dont Fred et son père se servent encore parfois.


jeudi 21 juillet 2011

Mes mains bricolent...

...mon esprit cogite : les petits fleuves font les grandes rivières. Je ne suis pas un lac calme, reposant appelant à la méditation, ni un vaste océan déchainé ou nappé d'huile. Je suis une eau qui court, ruisselle, s'infiltre. Chose qui a toujours étonné mon petit homme, qui voit dans mes yeux, depuis toujours, le mouvement de l'eau et des rêves, ce qui me rappelle Bachelard, deuxième résidence universitaire où j'ai séjourné dans 9 mètres carré et demi, a bien y réfléchir, on ne peut pas s'imaginer qu'un aussi petit espace puisse accueillir autant de moments de bonheur ! Comme quoi...
Rien n'arrête l'eau pas même le feu, ni le requin. Le barrage me direz-vous ? Hop, hop, on déborde, on contourne... On veut vous saisir par le collet, glisser comme l'eau entre les doigts.
Soyez liquide !
Oui j'aime l'eau, d'un autre côté ne pas l'aimer serait hérétique : j'habite le Nord.

mercredi 13 juillet 2011

Entendons nous, je n'ai rien contre les chèvres ou les bourriques

mais je n'aime pas trop tourner chèvre ou bourrique. J'ai arrêté de chercher à gagner un peu ma vie en espèce sonnante et trébuchante (c'est franchement casse gueule) de la condition d'artiste dont j'ai hérité au berceau et dont je n'ai jamais su tirer parti (exploiter, faut croire que ce n'est pas mon truc). Il y a des gens que ça attriste : faut pas, je suis heureuse moi de ne plus devoir faire mes preuves, d'entendre les "tu es bourrée de talent mais non, je ne veux pas m'investir dans un projet avec toi", "je te laisse carte blanche mais on fera comme il me plaira, je le veux, je l'exige", "j'aime ton travail, t'es jolie, on peut se rencontrer ?", "tu as des idées de génie mais faudrait voir à leur mettre du plomb dans la tête". Euh, je veux pas tuer mes idées moi, d'abord. Et enfin les "tu fais tout comme tu veux mais maintenant qu'on est à la dernière minute et que tu as tout bien bouclé, je t'impose le thème du cirque". Je veux pas faire mon cirque ! J'ai peur des clowns, j'ai le vertige en regardant les trapézistes et le funambule me donne (j'en veux pas, moi, de son cadeau d'abord) l'impression d'être une curieuse métaphore de ma vie, sauf que je suis sur le fil avec des talons aiguilles et sans filet.
C'est un échantillon, je suis pas là pour me plaindre, au contraire ! Je suis là pour être joyeuse et enthousiaste, distiller le bonheur si possible. Je sais le temps est à la gravité, c'est la crise, le monde va mal, la terre part en couille (c'est triste, elle qui était si jolie, elle va vraiment ressembler à ça bientôt, vous croyez ?).
Hier ça a fait plop dans ma cervelle : puisque visiblement on ne veut pas me prendre au sérieux, ma foi, je vais sérieusement donner dans le pas sérieux. Je vais regarder aujourd'hui comment créer une asso et je vais m'auto-promulguer présidente, c'est sérieux ça président, non ? Mais attention pas au lait pasteurisé, hein ? Y a des limites tout de même. Ne cherchez pas la date de péremption, y'en a pas. Je vais me fabriquer une chance sur mesure, dans le dessein de vous amuser un peu et de promulguer des idées qui n'auront rien à voir avec la politique, je vous rassure. Perso, si les Monty Python ne l'avaient déjà fait, j'aurais inventé le ministère des démarches ridicules :


Enfin je vais pouvoir faire de mon mieux ! La seule condition pour commencer c'est d'être deux et je suis deux ! Ben moi ça me fait bizarre de remplir les conditions, dites donc ! :-D

mardi 12 juillet 2011

Les fleurs font la dinette


dans quelques pièces de vaisselle (sucrier, tasse et sous-tasse) qu'il me reste de mon premier service à thé, acheté avec les petits sous que ma grand mère me donnait. Les mignonnes orchidées miniatures, c'est mon petit homme qui me les a offertes.

lundi 11 juillet 2011

Instant de vie ou paradoxe

J'ai un chignon décoiffé, une jolie robe avec dentelles et un sautoir en coquillages (parfois j'aime à l'entortiller autour de mes doigts). Près de moi, posée sur un plateau shaby chic, une vieille tasse en porcelaine blanche, dorée sur les bords avec sous tasse assortie fume : du thé blanc et quelques boutons de roses biologiques y infusent. Je sirote ma boisson, tous les doigts collés à la tasse, en lisant San Antonio. Et je me régale tout autant du thé que du livre.

dimanche 10 juillet 2011

Apprendre en se trompant : ma spécialité

J'ai eu un petit soucis technique (bon d'accord, parfois, je suis un tantinet maladroite, surtout avec l'outil informatique, confiez moi un magasin de porcelaines peintes avec éléphant au comptoir et je m'en sortirai comme une chef). Alors, mes deux derniers billets se sont volatilisés. J'écris souvent des billets mais je ne les publie pas toujours, je fais ça à l'intuition-inspiration. Régulièrement j'élimine des brouillons et cette fois en voulant les évacuer, j'ai probablement coché la case de mes deux derniers billets avant de supprimer, enfin c'est ma conclusion puisqu'ils ont disparus et je ne vois que cette explication.

Du coup, à partir de désormais-maintenant, je tape mes billets dans un document word...

Un lecteur curieux :
-Et psiiiiiiiiiittt comment tu fais avec l'éléphant dans le magasin de porcelaine ?
Moi :
-C'est très simple : j'ouvre un atelier de mosaïste.
(Oui, que des solutions c'est un peu une autre de mes spécialités, je fais aussi très bien la tarte aux pommes).